Selon des chercheurs américains, il y a une relation entre le déficit de zinc et l'inflammation, surtout pour les personnes âgées. Le déficit en ce métal stimule la réponse inflammatoire en provoquant une activation inappropriée des cellules immunitaires. Il pourrait être impliqué dans différentes maladies chroniques: maladies cardiovasculaires, cancer, diabète, dans lesquelles l'inflammation joue un rôle. Le zinc est un oligo-élément essentiel pour de nombreux processus biologiques, tels que la croissance, la fonction neurologique ou l'immunité. Il se trouve dans des aliments riches en protéines comme la viande et les fruits de mer (les huîtres sont particulièrement riches en zinc). L'organisme ne peut pas stocker le zinc, d'où le besoin en apports réguliers. Les apports journaliers recommandés en zinc pour les adultes sont 8 mg pour les femmes et 11 mg pour les hommes, quel que soit l'âge. Les personnes âgées sont plus à risque car elles ont tendance à manger moins d'aliments riches en zinc et leur organisme ne l'absorberait pas et ne l'utiliserait pas aussi bien. Pour ce qui est des bébés, selon une étude indienne publiée par la revue médicale britannique The Lancet, le zinc pourrait contribuer à combattre certaines infections bactériennes, telles les pneumonies ou les méningites. Complémenter de zinc les traitements antibiotiques existants pourrait donc favoriser les chances d'une guérison rapide. Mais il n'est en aucun cas un remède miracle ! Dans le cadre de l'étude, les médecins ont donné, dans des hôpitaux de New Delhi, un complément de 10 mg de zinc par jour à 332 bébés mis sous traitement antibiotique. Ils ont comparé les résultats avec ceux d'un groupe de 323 enfants également traités par des antibiotiques mais ayant reçu un placébo à la place du zinc. Les bébés pris en compte dans cette étude portant sur trois années (2005-2008) étaient âgés d'une semaine à quatre mois. Dans le groupe d'enfants ayant reçu les compléments de zinc – sous forme de sirop ou de comprimés solubles –, 34 cas d'échec de traitement ont été observés contre 55 dans le groupe non traité. L'échec du traitement quand il y avait nécessité d'administrer un second antibiotique dans la semaine, de passer en soins intensifs, ou quand un décès intervenait dans les 21 jours. Le recours au complément de zinc a également réduit le nombre des décès, mais de manière non significative. Sur le million de morts néonatales survenant chaque année en Inde, plus d'un quart sont attribuées à des infections bactériennes graves comme des pneumonies, des infections généralisées (septicémie) et des méningites, soulignent les auteurs de l'étude dirigée par Shinjini Bhatnagar (Translational Health Science and Technology Institute, Haryana). Selon de précédentes études, le zinc peu coûteux et facile à faire ingérer, contribue à la guérison de diarrhées et de pneumonies chez des enfants de moins de 5 ans. Le mode d'action de ce métal n'est pas clairement déterminé. Il pourrait éviter ou modérer un excès d'inflammation préjudiciable au patient.