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Méningite a méningocoque dans une crèche à Casablanca
Publié dans Albayane le 14 - 12 - 2012


S'agit– il d'un cas isolé ou ...?
Un communiqué du ministère de la santé faisant état du décès d'un enfant de 3 ans par méningite à germe de type B confirmé par les examens de laboratoire. Cet enfant était scolarisé dans une crèche à la préfecture d'arrondissement Moulay Rachid. Eclaircissement sur un cas isolé, les mesures à prendre, les conseils et tout ce que vous devez savoir au sujet des méningites.
Des conditions déplorables de promiscuité
Les services du Ministère de la Santé à la Région du Grand-Casablanca ont enregistré un cas de décès d'un enfant âgé de quatre ans, par méningite à germe méningocoque B confirmé par examen de laboratoire, scolarisé en crèche à la Préfecture d'arrondissement Moulay Rachid (crèche).
Les services de santé ont également été informés du décès d'une personne de la famille de cet enfant, une femme âgée de 80 ans, et d'un enfant de trois ans et demi, scolarisé dans la même crèche, sans confirmation bactériologique.
Les services de santé publique et de surveillance épidémiologique ont relevé lors de leur investigation, des conditions déplorables de promiscuité au niveau de la crèche, qui accueille dans des locaux exigus un nombre très importants d'enfants en bas-âges, dépassant les 80 enfants par salle. Informées, les autorités locales ont ordonné la fermeture de la crèche.
La Direction régionale de la santé à Casablanca a mobilisé une équipe composée de médecins, d'infirmiers et de responsables de la surveillance épidémiologique pour réaliser les investigations et les examens nécessaires autour des trois cas, et pour administrer la chimio-prophylaxie aux familles et à l'entourage des personnes décédés. Les services de santé procèdent à la vaccination préventive des personnes contacts des cas.
Chaque année, les services du ministère notifient une moyenne annuelle de 1000 cas de méningite toutes formes confondues. Cette année, 900 cas de méningites ont été enregistrés jusqu'à aujourd'hui avec un taux de létalité parmi les personnes atteintes de 9%, qui est une moyenne enregistrée dans plusieurs pays dans le monde, selon les données de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Contacté par nos soins le directeur de la direction de l'épidémiologie, le docteur Omar Menzhi à tenu a rappeler que cette école qui se trouve à la Préfecture d'arrondissement Moulay Rachid (crèche) et ou se trouvaient plus de 200 enfants en bas âges, entassaient dans des pièces exigües de cette maison qui fait office de crèche sans aucun respect des normes de sécurité et de salubrité qu'exigent une telle école , ce qui pose bien évidemment la question de savoir qui autorise ce genre de dérapage qui met en danger la santé de nos enfants ?
En outre les services de santé qui se sont rendus sur place ont pu dénombré 80 enfants dans un même endroit, un surpeuplement et de mauvaises conditions d'hygiène qui ont constitué à l'évidence un terrain très favorable au développement de la méningite surtout lorsqu'on sait que se sont des enfants en bas âges maintenus dans une promiscuité qui favorise la transmission d'un enfant à un autre et qui se fait en parlant, en toussant, en éternuant, en échangeant des jouets ou des objets que les jeunes enfants portent souvent à la bouche.
Toutes les mesures nécessaires de prévention ont été prises de façon à éviter toute Contamination. La crèche a été fermée, une désinfection des différents locaux a été réalisée, un traitement prophylactique a concerné tous les enfants et les personnes contacts, un suivi continu est assuré par une équipe spécialement affectée a cette tache n la délégation régionale est en contact permanent avec le ministère de la santé.
Par ailleurs une cellule a été mise sur pied avec les spécialistes au niveau du CHU Ibn Rochd, pour parait a toutes éventualités, les médicaments nécessaires et indispensables existent ainsi que les vaccins, donc il n'y a aucune craintes a se faire de ce point de vue.
Qu'est ce que la méningite ?
Une méningite est une inflammation des méninges, les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. En général, les méningites sont des infections causées par un virus (le plus fréquemment) ou par une bactérie. Il existe également des méningites non infectieuses.
Une méningite peut se produire à n'importe quel âge, mais les enfants, les adolescents et les jeunes adultes sont les plus à risque de développer cette maladie. Les méningites bactériennes sont les plus dangereuses et peuvent s'aggraver rapidement. Des symptômes tels que des maux de tête violents, de la fièvre, une rigidité du cou ou une sensibilité exacerbée à la lumière justifient de consulter un médecin au plus vite.
Les méningites sont-elles des maladies fréquentes ?
Le nombre de méningites toutes formes confondues qui sont notifiées chaque année par le ministère de la santé font état d'une moyenne de 1.000 cas. Cette année, 900 cas de méningites ont été enregistrés jusqu'à aujourd'hui avec un taux de létalité parmi les personnes atteintes de 9%, qui est une moyenne enregistrée dans plusieurs pays dans le monde, selon les données de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Qui est à risque pour les méningites ?
Certaines personnes ont un risque plus élevé de souffrir d'une méningite : Les nourrissons de moins de deux ans, les adolescents et les jeunes adultes jusqu'à l'âge de 24 ans ;les personnes âgées ;les personnes vivant dans une collectivité fermée (pensionnat, caserne, crèche à plein temps) ; les personnes dont le système immunitaire est affaibli (personnes prenant un médicament immunosuppresseur, personnes infectées par le VIH/sida, diabétiques, etc.) ; les personnes en contact avec une personne atteinte de méningite ; les personnes séjournant dans une région où les épidémies de méningites sont fréquentes ; les fumeurs et les personnes exposées à la fumée de cigarette.
Quelles sont les causes des méningites infectieuses ? Les méningites infectieuses peuvent être dues à des virus, des bactéries ou d'autres micro-organismes.
Les méningites dues à des virus
Les méningites virales, qui sont les plus fréquentes (70 à 80 % des cas), sont généralement bénignes. La guérison survient en cinq à dix jours, mais des maux de tête peuvent persister plusieurs semaines. Les méningites virales ont des origines variées : virus de la famille des Entérovirus, virus de la varicelle, de la mononucléose infectieuse, de la rougeole des oreillons, de la grippe ou de l'herpès (qui provoque les méningites virales les plus graves), etc.
Les méningites dues à des bactéries
Les méningites bactériennes mettent la vie du patient en danger. Elles nécessitent une prise en charge médicale urgente.
Plusieurs types de bactéries peuvent être à l'origine de méningites :
Le pneumocoque est le plus fréquent (environ la moitié cas de méningite bactérienne en France). Cette bactérie se développe dans le nez et la gorge (rhinopharynx) où elle peut rester plusieurs mois sans provoquer de symptômes (c'est ce qu'on appelle le « portage sain »). Parfois, sans que l'on en sache les mécanismes, ce pneumocoque provoque des otites, une pneumonie, une méningite voire une septicémie (infection généralisée).
Le méningocoque (Neisseria meningitidis) est responsable d'environ un quart des cas de méningite bactérienne en France.
Comme le pneumocoque, cette bactérie se développe dans le nez et la gorge où elle peut rester longtemps sans provoquer de symptômes. Toutefois, chez certaines personnes, le méningocoque est à l'origine d'une méningite ou d'une septicémie.
Les streptocoques du groupe B (en particulier Streptococcus agalactiae) sont la cause d'environ 10 % des cas de méningite. Mais, chez les nouveau-nés de moins de deux mois, cette bactérie est responsable de près de 80 % des méningites. Les femmes hébergent fréquemment cette bactérie sur les parois du vagin (sans aucun symptôme) et il arrive que les nouveau-nés soient contaminés lors de l'accouchement. Pour cette raison, il est recommandé aux femmes enceintes de réaliser un prélèvement vaginal en fin de grossesse (au cours du neuvième mois), afin de rechercher la présence de streptocoques B et de mettre en œuvre, si nécessaire, un traitement antibiotique adapté pendant l'accouchement.
Quels sont les symptômes des méningites ?
Les symptômes des méningites sont regroupés sous le terme de « syndrome méningé » qui associe le plus souvent :
Une forte fièvre
Une sensibilité exacerbée à la lumière,
Une raideur de la nuque,
De violents maux de tête
Des nausées et des vomissements.
Ces symptômes peuvent ne pas tous être présents en même temps. Toute personne présentant ces symptômes doit être hospitalisée en urgence.
Quelles sont les complications des méningites ?
Dans le cas des méningites dues à des virus, notamment lorsque la personne ne perd pas conscience, la maladie évolue favorablement en une dizaine de jours. Néanmoins, les médecins surveillent l'apparition de signes de gravité qui pourraient signaler une méningite liée au virus de l'herpès.
Lorsqu'il s'agit d'une méningite bactérienne, un traitement antibiotique doit être mis en place le plus rapidement possible afin de réduire le risque de complications : confusion mentale, crise d'épilepsie, coma, et parfois dissémination de l'infection dans tout l'organisme (choc septique) avec un purpura fulminans qui est la complication la plus sérieuse. En outre, des séquelles au niveau de la vue (pouvant aller jusqu'à la perte de la vision) sont possibles, ainsi qu'au niveau de l'audition, de l'élocution et de l'apprentissage. Une paralysie, voire une gangrène des mains ou des pieds aboutissant éventuellement à une amputation, peuvent également être observées.
Les méningites bactériennes sont mortelles dans 10 % des cas malgré une antibiothérapie adaptée et le taux de personnes présentant des séquelles après une méningite bactérienne est d'environ 30 %.
Qu'est-ce que le purpura Fulminans
Le purpura fulminans est une urgence médicale. Cette complication révèle la dissémination de la bactérie responsable de la méningite dans l'ensemble de l'organisme. Le purpura fulminans se rencontre le plus souvent lors d'une infection par un méningocoque. Il se présente sous la forme de taches rouge violacé sur la peau qui ne disparaissent pas à la pression et qui ont tendance à s'étendre.
Lorsqu'un enfant présente une forte fièvre, il est indispensable de le déshabiller complètement pour rechercher d'éventuels signes de purpura fulminans. Dans ce cas, il est indispensable d'appeler un service médical d'urgence.
La prévention des méningites
La prévention des méningites repose sur la vaccination contre les bactéries responsables de méningites graves (méningocoque, pneumocoque, Haemophilus influenzae de type B) et sur le traitement préventif des personnes ayant été en contact avec des malades en cas de méningite à méningocoques.
Les vaccins contre les méningites
Il existe des vaccins permettant de se protéger contre les infections dues aux bactéries pouvant être responsables de méningites : méningocoques, pneumocoques et Hæmophilus B. Ces vaccins sont recommandés dès le plus jeune âge.
Vaccination gratuite des nourrissons
Les infections respiratoires aigues (pneumonies) et les maladies diarrhéiques constituent respectivement la première et la deuxième cause de mortalité et de morbidité infanto-juvénile au Maroc. Ainsi, pour atteindre les objectifs du Ministère de la Santé ainsi que ceux du Millénaire pour le Développement (OMD-2015) et principalement l'objectif n° 4, le Ministère de la Santé procède à la vaccination généralisée gratuite des nourrissons contre le pneumocoque. l'une des constatations les plus importante dans l'épidémiologie des méningites au Maroc est que le nombre de cas de méningite à Haemophilus influenzae a connu une régression remarquable en 2008 et 2009 traduisant les premiers effets positifs de l'introduction de la vaccination anti Hib dans le calendrier du programme national d'immunisation, et ce à partir de Janvier 2007
Le vaccin contre le pneumocoque permettra de contribuer à la réduction des cas de pneumonies dues au pneumocoque d'environ 90% ; des cas de méningites dues au pneumocoque d'environ 95% ; des cas d'otites moyennes aiguës ainsi que d'autres pathologies liées au pneumocoque.
La vaccination d'un enfant permettra aussi la réduction des cas de pneumonie chez l'adulte (une vaccination chez un enfant préviendra la pneumonie chez deux adultes).
Ne laissez pas traîner une infection ORL !
Parce que les virus et les bactéries qui provoquent une méningite peuvent être présents dans la gorge ou les oreilles, il est important de rester vigilant en cas d'infection ORL (rhume, rhinopharyngite, otite, angine, etc.). Un rhume ne dure habituellement pas plus d'une semaine. S'il persiste, ou s'il aggrave, consultez un médecin.
Une angine ou une otite peut également être d'origine bactérienne. Consultez rapidement un médecin afin qu'il puisse prescrire un antibiotique si c'est le cas.
Les traitements préventifs pour l'entourage
Dans le cas d'une méningite à méningocoques, contagieuse et parfois mortelle, un traitement préventif est préconisé dans l'entourage de la personne qui déclare cette maladie. La période d'incubation d'une méningite à méningocoque peut varier entre deux et dix jours. Les personnes ayant été en contact avec un malade dans les dix jours précédant le diagnostic de méningite à méningocoque doivent recevoir un traitement antibiotique dans les plus brefs délais. Ce traitement préventif dure deux jours. Toutes les personnes fréquentant la même collectivité (crèche, école, collège, lycée, entreprise, etc.) sont concernées, même s'il n'y a pas eu de contact direct entre les deux individus.
De plus, les personnes en contact régulier et répété avec le malade sont vaccinées (hors méningocoque de sérogroupe B).


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