Deux membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, déployés en Irak comme conseillers auprès de l'armée, y auraient été tués par un drone américain, mais le Pentagone a rejeté cette allégation. Deux soldats iraniens, déployés en Irak comme conseillers dans la guerre contre le groupe Da'ech, y ont été tués par un drone américain. Les deux hommes ont été tués, le 23 mars, par un drone lors d'une opération contre Da'ech à Tikrit. Le Pentagone a démenti toute implication dans les raids du 23 mars. "Les forces de la coalition ont débuté des frappes près de Tikrit le 25 mars, deux jours après ce prétendu incident, et aucune frappe n'a été conduite à ou près de Tikrit le 23 mars", a indiqué dans un communiqué Omar Villarreal, un porte-parole du commandant des forces américaines au Moyen-Orient. "De plus, nous n'avons pas d'information confirmant ces allégations que des frappes de la coalition ont tué des membres" des gardiens de la Révolution, a-t-il ajouté. Des photos des deux hommes en uniforme, identifiés comme Ali Yazdani et Hadi Jafari, ont été mises en ligne sur des sites d'informations iraniens, avec une courte biographie et des détails sur leurs funérailles. Téhéran a toujours nié avoir des troupes en Irak, mais a admis avoir envoyé des armes et des conseillers militaires. L'Iran ne participe néanmoins pas à la coalition internationale. Tikrit est le théâtre d'une offensive des forces gouvernementales irakiennes qui tentent de la reprendre au groupe Da'ech, avec l'appui de frappes aériennes d'une coalition internationale, menée par Washington. Au début de l'opération, les forces gouvernementales ont reçu l'appui crucial de milices chiites. Mais elles reçoivent, depuis le 25 mars, le soutien de la coalition internationale menée par les États-Unis, qui mène des frappes aériennes contre Da'ech en Irak et en Syrie. Les États-Unis disent s'être engagés dans la bataille de Tikrit après avoir obtenu la garantie de Bagdad que les forces gouvernementales joueraient le premier rôle dans l'offensive. Le Premier ministre irakien affirme que la victoire à Tikrit est proche. "Après Tiklrit, les forces irakiennes se mettront en route, pour libérer Mossoul et Al Anbar", a déclaré le Prermier ministre irakien, Haïdar al-Abadi. "Les affrontements finaux sont en cours, actuellement, à Tikrit, à Salaheddine. La victoire est entre nos mains", a-t-il souligné. En visite à Bagdad, le secrétaire général de l'Onu s'est déclaré lundi préoccupé par les exactions imputées aux milices chiites qui combattent les jihadistes de Da'ech aux côtés des forces irakiennes. Ban Ki-moon, qui s'exprimait en présence du Premier ministre irakien Haïdar al Abadi, a invité les autorités à contrôler plus étroitement ces "groupes de volontaires armés". "Je suis préoccupé par les allégations faisant état d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de destructions de biens commis par les forces et les milices qui combattent aux côtés de l'armée irakienne. "Les violations ou atteintes présumées aux droits de l'homme doivent faire l'objet d'enquêtes et leurs auteurs doivent en répondre", a-t-il déclaré, estimant que les exactions de Da'ech, ne justifiaient pas celles des milices. "Les civils libérés de la cruauté de Da'ech ne doivent pas craindre leur libérateurs. Une forme de violence ne peut en remplacer une autre", a ajouté le diplomate, dont les propos sont les plus fermes à ce jour sur le sujet de la part d'un représentant de la communauté internationale.