La structure des effectifs du personnel de l'Etat (personnel civil de l'Etat payé par la PPR, non compris les étrangers et les non déclarés) par région révèle de grandes disparités montrant une concentration importante dans l'axe Rabat-Casablanca. En effet, la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer vient en premier rang en accaparant 16,2% du personnel de l'Etat en 2012, soit un recul de 2,3 points par rapport à 1998. La région de Souss-Massa–Daraâ, qui a vu sa part s'améliorer de 0,7 point pendant la même période, occupe le deuxième rang à l'instar de la région du Grand Casablanca dont la part a baissé de 0,8 point pour se situer à 9,7% en 2012. Les parts des régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz et de Meknès-Tafilalet ont stagné autour de 8% entre 1998 et 2012. En termes de dynamique, la région de Oued Ed-Dahab-Lagouira a enregistré le taux de croissance annuel moyen le plus élevé (4,1%) pendant la période 1998-2012, suivie par les régions de Laâyoune- Boujdour-Sakia El Hamra (2,7%), de Tanger-Tétouan (2,5%), du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (2,2%), de Souss-Massa–Daraâ (2,1%), de Chaouia-Ouardigha (2%), de l'Oriental (1,9%), de Guelmim-Es- Semara et Doukala-Abda (1,7% chacune) et Tadla-Azilal (1,6%). Les taux des autres régions ne dépassent guère le taux de croissance annuel moyen national (1,5%). Les régions du Grand Casablanca et de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, même avec des effectifs plus importants, enregistrent les taux de croissance annuels moyens les plus faibles respectivement 0,9% et 0,5%. L'analyse par genre fait apparaître la persistance des disparités dans l'administration entre les deux sexes malgré les efforts déployés en la matière aussi bien au niveau national qu'au niveau de chaque région. En effet, la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, qui abrite la capitale administrative du Royaume, réalise la représentativité des femmes (Part des femmes dans l'effectif du personnel de l'Etat) la plus élevée (41,9% en 2012 contre 39,5% en 1998), suivie par les régions du Grand Casablanca (41,4% contre 42,3%), de Doukala-Abda (40,8% contre 35,3%), de Marrakech-Tensift-Al Haouz (40,1% contre 36,2%), de Fès-Boulemane (38,9% contre 37,4%) et Tanger-Tétouan (35,9% contre 30,6%). Les parts les plus faibles des femmes dans l'effectif du personnel de l'Etat ont été enregistrées par les trois régions du Sud, en l'occurrence la région de Guelmim-Es-Semara avec 20,5% en 2012 mais en nette amélioration par rapport à 1998 où cette part a été évaluée à 11,6%, celle Oued Ed-Dahab- Lagouira (24% en 2012 contre 21,6% en 1998) et la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (27,9% contre 23,6%).