Les parties au conflit participant aux pourparlers politiques inter-libyens qui se tiennent actuellement à Skhirate, près de Rabat, ne sont parvenues à aucun accord sur les deux points à l'ordre du jour, mais elles se disent attachées au dialogue en tant qu'"unique" voie pour parvenir à une solution "réelle" au conflit en Libye. Les représentants des deux principales délégations, celle du Congrès national général (CNG) dit "parlement de Tripoli", et du parlement internationalement reconnu dit "parlement de Tobrouk", ont indiqué que le dialogue demeure l'unique voie pour sortir la Libye de la crise qui sévit depuis plusieurs mois dans ce pays. Des propositions ont été soumises au représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, relatives aux deux questions au centre des négociations, à savoir les arrangements sécuritaires et la formation d'un gouvernement d'union nationale, ont-elles souligné. Elles ont indiqué avoir soumis des rapports aux instances qu'elles représentent notamment au sujet des derniers développements sur le terrain, suite aux dernières actions militaires contre Tripoli et d'autres régions. Dans une conférence de presse, Mhamed Ali Chouaiba, premier vice-président du "parlement de Tobrouk" et président de la Commission de dialogue, a indiqué que le dialogue demeure une "option nationale stratégique" pour sortir le pays de la crise et non pas une "tactique". La délégation du "parlement de Tobrouk" participe à ces pourparlers de manière "positive" et dans un esprit de "responsabilité", a-t-il ajouté. De son côté, dans un communiqué lu par son président, Saleh Makhzoume, la délégation du CNG souligne œuvrer à adopter des positions "flexibles" à même de baliser le terrain à des solutions "pratiques et réelles" au conflit. S'agissant des dernières actions militaires, notamment les bombardements contre Tripoli et l'aéroport de Mitiga ainsi que la tentative de milices armées de prendre le contrôle de la capitale, la délégation du CNG, qui a remercié le Maroc pour avoir abrité ces pourparlers, a appelé la communauté internationale à condamner ces actes et à prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre des parties qui cherchent à entraver les négociations politiques. Les parties libyennes au conflit ont repris leurs pourparlers politiques, samedi matin à Skhirate, pour la seconde journée consécutive, en présence du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, l'Espagnol Bernardino Leon. Cette reprise intervient alors que, sur le terrain, la situation ne cesse de se détériorer, notamment avec la poursuite des actions militaires et les attaques ayant visé les infrastructures de base dans plusieurs régions du pays. Peu avant la reprise de ces négociations, M. Leon a condamné dans les termes "les plus fermes" les attaques militaires qui ont visé la veille la capitale libyenne. Le responsable onusien a qualifié "d'irresponsables" ces attaques qui méritent, de la part des Nations unies, la "condamnation la plus forte".