Les représentants des parties au conflit Libyen devront reprendre, jeudi à Skhirat, leurs pourparlers politiques, dans l'espoir de parvenir à un accord global à même de sortir le pays de la crise politique qui le divise depuis plusieurs mois. Cette reprise intervient après un arrêt de quelques jours pour permettre aux parties au conflit de "bien se préparer" pour cette phase "décisive" des négociations, qui se déroulent sous les auspices de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) et d'approfondir les consultations au sujet des questions à l'ordre du jour, à leur tête les arrangements de sécurité pour arrêter les combats et la formation d'un gouvernement d'union nationale pour mettre un terme à la division institutionnelle dans le pays. Le représentant personnel du secrétaire général l'ONU pour la Libye, l'Espagnol Bernardino Leon, avait tenu plusieurs réunions jeudi et vendredi derniers avec les parties au conflit présentes à Skhirate, au terme desquelles il avait annoncé le report des négociations. "Nous espérons que ce sera le moment où on pourra prendre les décisions les plus importantes", avait insisté le responsable onusien, soulignant "l'urgence" de parvenir à un accord global le plus tôt possible, car "la Libye n'a pas de temps à perdre". Pour cet ancien secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, la situation sur le terrain est en train de se détériorer du point de vue politique, sécuritaire, économique et financier. Un constat que partagent aussi les délégations prenant part aux pourparlers, qui ont insisté à maintes reprises sur l'importance de se mettre d'accord, avant tout, sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, qui selon eux, constitue un pas primordial sur la voie du rétablissement de la paix et de la sécurité en Libye. En dépit de la difficulté de la tâche, les négociateurs se sont toujours dits "optimistes" quant à la possibilité d'annoncer, depuis le Maroc, un accord "global" sur une issue politique à la crise, eu égard aux "progrès positifs" constatés lors des discussions. L'ancien ministre des affaires étrangères et envoyé spécial du président du parlement libyen dit "parlement de Tobrouk", avait confié à la MAP que les pourparlers de Skhirat, initiés le 5 courant, sous les auspices de l'ONU, en présence de plusieurs ambassadeurs étrangers en tant qu'observateurs, constituent un nouveau "départ" et un "véritable saut qualitatif" dans le dialogue politique entre les belligérants libyens. "La mise en place d'une base réelle pour la formation d'un gouvernement d'union nationale partira d'ici", au Maroc, avait-il déclaré, relevant que "le dialogue est de plus en plus positif" et que les parties ont besoin de consultations plus approfondies afin de faire sortir la Libye de la crise.