Le 5ème round des pourparlers entre le gouvernement malien et les mouvements bellicistes, sous la houlette du MNLA, tenus à Alger, a finalement abouti à accord. Un document que la Coordination des mouvements de l'Azawad (Cma), qui regroupe le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad, le Mouvement arabe de l'Azawad (Maa) et la Coalition du peuple pour l'Azawad (Cpa), n'a pas paraphé le document. Motifs : les belligérants du Mali septentrional reprochent au document final l'absence en caractère gras le nom Azawad. Autrement, cette région, qui comprend Kidal, Gao et Tombouctou devrait être constitué comme une seule entité. Cependant, cette démarche ne peut tromper personne car cela mène inéluctablement à la revendication originelle de ces groupuscule qu'est la partition du Mali. Donc l'indépendance. Il ne faut pas avoir peur des mots. Ainsi on se retrouvera devant une république fantoche appelée Etat azawadien et une population azawadienne. Utopique conception à l'heure où le regroupement est devenu le vœu pieux des dirigeants africains. S'il est vrai que la partie septentrionale du Mali a ses spécificités, il est aussi limpide que le Mali est et restera indivisible. L'intégrité territoriale du pays ne peut être mise en cause. La Coordination des mouvements de l'Azawad doit comprendre cette réalité. Aucune négociation, aucune revendication ne peuvent aboutir à la partition du Mali. D'ailleurs, le Collectif des ressortissants du Nord du Mali (Coren) a vite compris l'enjeu. Et c'est à juste raison qu'il attire l'attention des autorités du Mali et le peuple sur les pièges contenus dans lesdits accords projetés. En effet, la reconnaissance de l'Azawad comme «une réalité socio-culturelle mémorielle et symbolique», telle que déclamée et proclamée dans le projet d'accord, est une imposture sur laquelle s'appuieront les forces occultes qui ont ourdi le complot contre le Mali, pour sceller définitivement, dans un futur proche et immédiat, la partition du Mali. A cet égard, le Coren en appelle aux autorités du Mali pour récuser tout document comportant une telle imposture. Mieux, il appelle le peuple du Mali et particulièrement les populations du Nord du Mali à réfuter, au prix du sacrifice ultime, une telle contre-vérité (Azawad) qui est la négation de l'histoire et la culture séculaires partagées des régions nord du Mali. C'est pour cela que le Coren invite la Méditation à ce que les germes de la division et de la guerre permanente que constitue la reconnaissance du terme « Azawad » ne soient pas ensemencés sur les terroirs du Nord du Mali. Pour toutes ces raisons, espérons, comme le dit le ministre des affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, « il n'y a pas de paix sans accord et l'accord n'est pas suffisant pour avoir la paix. Cet accord sera signé d'ici la fin du mois de mars... Cet accord permet de répondre à la souffrance des gens... Il n'est pas dit dans l'accord que Kidal, Tombouctou et Gao soient appelés Azawad... la négociation est la seule voie possible pour avoir la paix ». Et les mouvements bellicistes renonceront à leur vocation indépendantiste. Dans le cas contraire, l'Azawad constituera toujours une gangrène pour le développement du Mali.