Cette fois-ci, la bande qui dirige le Polisario, sous les ordres de son parrain algérien, est tombée très mal. La réalité enfin révélée par le rapport de l'Office européen anti-fraude (OLAF), après "sept ans d'oubli", ne laisse point de doute : L'aide humanitaire accordée par l'Union européenne à la population des camps de Tindouf, en Algérie, est détournée de façon organisée depuis des années. A lire le rapport de l'OLAF, basé sur une enquête menée depuis 2003, l'on découvre, si besoin en est encore, toute l'organisation, à la limite mafieuse, des opérations de détournement des aides humanitaires, censées profiter à la population séquestrée dans les camps de Tindouf. Des manipulations à grande échelle que le Maroc n'a eu de cesse de dénoncer haut et fort dans toutes les tribunes et les forums de par le monde. La vérité peut tarder, mais elle finit toujours par triompher !, selon le bon vieux proverbe d'usage. Ainsi, le rapport cite un à un les noms des personnes derrière ces détournements, qui commencent dans le port algérien d'Oran. C'est là où, en plein jour et sous l'œil bien veillant des autorités algériennes, le tri est minutieusement effectué. On prend alors le soin de trier le "bon du mauvais", ce qui signifie dans le langage algéro-polisarien ce qui doit être détourné, pour être revendu et venir après gonfler les comptes des donneurs d'ordre, et puis ce qui peut être envoyé dans les camps, pour maintenir les réfugiés des camps en vie. Ou plutôt en "survie". "Le nombre de faits de détournements rapportés, la similitude des témoignages quant au nom des personnes ayant bénéficié des infractions, les différents modes opératoires utilisés et la durée des détournements ne laissent pas de doute sur le fait que des manouvres frauduleuses organisées se sont produites au cours d'une longue période", lit-on dans le rapport, dont une demande de consultation avait été refusée en 2010, et que seule l'intervention du médiateur européen en 2014 a permis de l'obtenir. Et pour étayer davantage ce constat bien amer, l'Office européen souligne que "le fait que les autorités sahraouies n'ont pas donné libre accès aux membres des organisations humanitaires présents sur place, ni laissé contrôler les chaines logistiques et de distribution, ainsi que l'existence rapportée d'entrepôts secrets, constitue un élément qui corrobore la conclusion à tirer quant à l'intention frauduleuse". Au-delà de ces manipulations, somme toute connues et clamées à maintes fois, l'on comprend aussi mieux aujourd'hui pourquoi "ni l'Algérie ni le Front Polisario n'ont accepté qu'un recensement des populations des camps soit organisé", selon les termes de l'OLAF. Les appels incessants du Maroc et d'organisations internationales tombaient dans l'oreille d'un sourd. "Une des raisons qui ont rendu ces détournements possibles est la surestimation du nombre des réfugiés et donc des aides fournies", martèle l'Office anti-fraude. Il ne serait point inutile de rappeler à cet effet que l'UE soutient financièrement les camps de Tindouf depuis 1975, sur la base d'une population évaluée par les autorités algériennes à 155.000 personnes. Ce n'est qu'à partir de 2005, c'est-à-dire deux ans après l'enquête de l'OLAF, que le nombre des réfugiés à été ramené à 90.000. Un petit calcul que tout contribuable européen - soucieux de l'usage et de la destination des deniers européens - pourrait être tenté de faire finira par lui donner le tournis : Pendant au moins trente ans (1975-2005), ce sont plusieurs millions d'euros qui, au lieu de venir en aide à une population séquestrée, sont allées gonfler des comptes offshore des responsables du Polisario et de ses acolytes. Il faut dire que les révélations de l'OLAF sont bien hallucinantes. L'enquête de l'office montre, entre autres, que des aliments de bonne qualité destinés aux réfugiés, comme du blé canadien, "sont remplacés par leur équivalent de qualité moindre pour être revendus" et que "les produits d'un élevage de volailles financé par l'aide internationale sont vendus et non donnés aux réfugiés". Des produits que l'on peut d'ailleurs facilement se procurer en Algérie, en Mauritanie ou encore au Mali !. Et les organisateurs des détournements ne tarissent jamais d'idées. Il faut le reconnaitre !. Lors de ses investigations, l'OLAF a en outre permis de détecter que "ce sont des prisonniers, de guerre ou civils, qui sont utilisés pour la manutention de l'aide et la construction de bâtiments financés par l'aide internationale". Finalement, tout est bon pour tirer profit de la misère de la population des camps de Tindouf. L'office européen dévoile une pratique d'un autre âge, mais couramment pratiquée par les privilégiés sbires du Polisario. Il s'agit bel et bien du troc. Les investigateurs de l'OLAF révèlent que ce procédé pratiqué dans les camps permet aux organisateurs des détournements de l'aide de s'enrichir en obligeant ceux qui s'y adonnent à leur remettre un pourcentage du résultat du troc. Ahurissant !.