«L'instrumentalisation politique des dossiers des droits de l'Homme par le polisario et certaines ONG est un nouveau créneau exploité par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc pour sortir de leur impasse», a affirmé le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar. Intervenant lors d'une rencontre de communication tenue mardi soir à l'initiative de la Fondation Fkih Tétouani pour la science, la littérature et les oeuvres sociales, M. Sebbar a fait remarquer que «certaines affaires ordinaires qui se déroulent dans diverses villes du Royaume sont systématiquement transformées par ces manipulateurs en affaires politiques et de droits de l'Homme, de même que plusieurs détenus de droit commun à Laâyoune, Dakhla ou même hors des provinces du Sud se retrouvent présentés comme détenus d'opinion et prisonniers politiques». En réponse à une question sur la possibilité de la mise en place par le CNDH d'une charte déterminant les critères qui doivent être respectés par les ONG lors de l'élaboration de rapports sur la situation des droits de l'Homme au Maroc, M. Sebbar a relevé que le Maroc est un pays ouvert à toutes les ONG internationales et à l'ensemble des mécanismes de coopération dans le domaine des droits de l'Homme, affirmant qu'il n'est pas question de restreindre l'action de ces organisations qui visitent le Maroc fréquemment et organisent des rencontres et conférences de presse. D'autre part, le secrétaire général du CNDH a mis en exergue le choix porté sur le Maroc pour accueillir le Forum mondial des droits de l'Homme, qui s'est tenu dernièrement à Marrakech, notant que cet événement reflète une reconnaissance internationale des acquis du Maroc dans ce domaine, grâce à la volonté politique et au dynamisme de la société civile et de ses forces vives. Le forum a, en outre, constitué une occasion pour les militants des droits de l'Homme et des experts des pays du sud de faire entendre leur voix, dans un domaine resté longtemps l'apanage des pays de l'Occident, a-t-il dit. Cet événement, qui a connu la participation de plus de 7.000 participants venus de 94 pays, est, à ce jour, la plus grande manifestation internationale consacrée aux droits de l'Homme, a indiqué M. Sebbar, ajoutant que ce grand rendez-vous a mis la lumière sur de nouveaux aspects des droits de l'Homme intéressant l'humanité entière, qui ont fait l'objet de réflexions collectives dans un climat de dialogue libre et pluraliste. Dans une allocution à l'ouverture de cette rencontre de communication, qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale des droits de l'Homme, le président de la Fondation Fkih Tétouani pour la science, la littérature et les oeuvres sociales, Abou Bakr Tetouani, a indiqué que la question des droits humains figure au premier rang des priorités à l'échelle nationale, bénéficiant d'une volonté politique inébranlable reflétant la Haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI. La dynamique et les profondes mutations que connait le Maroc ont contribué à renforcer les prérogatives de la société civile et d'élargir ses champs d'intervention, jouant désormais un rôle primordial dans la consécration de la culture des droits de l'Homme et la promotion et la défense de ces droits, notamment auprès des catégories les plus vulnérables de la société, a-t-il poursuivi. M. Tétouani a également évoqué plusieurs questions d'actualité dans le domaine des droits de l'Homme au Maroc, notamment le renforcement des outils de communication de la société civile, le suivi et l'évaluation de l'impact des lois sur le comportement des individus et des institutions, l'interaction positive et démocratique avec les rapports internationaux sur la situation des droits humains et l'élaboration de l'approche idoine à même de maintenir dans le cadre marocain le contrôle et le suivi du dossier des droits de l'Homme dans les provinces du Sud.