L'esclavagisme encore pratiqué dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, est quelque chose de totalement inacceptable et que l'on ne peut taire, a affirmé vendredi à Laâyoune le président du Congrès afro-américain, M. Seddik Abou Bakr Way. Dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une rencontre avec les représentants de l'association "Appartenance pour la promotion des droits de l'homme et la coexistence", de "la Ligue des défenseurs des droits de l'homme au Sahara" et de ralliés rentrés de Tindouf, M. Abou Bakr Way a expliqué que la presse algérienne occulte sciemment la réalité douloureuse des droits de l'Homme et les terribles pratiques usitées de manière systématique dans les camps de Tindouf, en se focalisant sur de prétendues violations des droits de l'Homme dans les provinces du sud, et en véhiculant une image distordue des réalités. M. Abou Bakr Way a rejeté toute instrumentalisation des droits de l'Homme à des fins politiques, soulignant la nécessité de séparer les deux domaines, et de contrecarrer cette dérive en dévoilant les abus commis dans les camps de Tindouf, et en promouvant le développement et l'édification d'une société moderne capable d'accompagner les évolutions que connaît le monde. Il a souligné que sa visite à Laâyoune lui a permis de prendre connaissance de près du climat de liberté et de sérenité dont jouit la population et de se rendre compte du caractère fallacieux de la propagande de la presse algérienne, qui prétend que la zone connaît le désordre et les troubles, indiquant qu'il informera l'opinion publique de la situation réelle qu'il a constatée. M. Abou Bakr Way a salué à cette occasion la participation active de la femme au sein des associations de la société civile, exprimant la volonté du congrès de les soutenir dans les différents domaines, en particulier dans la défense de la cause du Sahara. Les rencontres de M. Abou Bakr Way avec nombre d'élus, chefs de tribus sahraouies, représentants de l'association "Appartenance pour la promotion des droits de l'Homme et la coexistence" et de "la Ligue des défenseurs des droits de l'homme au Sahara" lui ont permis de s'informer des réformes du Maroc dans le domaine des droits de l'Homme et des réalisations de l'Instance Equité et Réconciliation qui a abouti à la réparation des préjudices individuels et collectifs, ainsi que des grands chantiers de développement ouverts par le Royaume, notamment l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Les participants à ces rencontres ont mis en valeur la grande portée du projet d'autonomie du Sahara qui traduit la bonne foi du Maroc pour trouver une solution définitive à cette question et hâter ainsi le retour des personnes séquestrées à leur patrie. Ils ont également détaillé au président du Congrès afro-américain les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf et la situation insoutenable vécue par les détenus de ces camps, notamment le calvaire des familles séparées de leurs enfants, exilés à Cuba dans le cadre d'une entreprise machiavélique d'endoctrinement et d'aliénation de leur identité . Les participants ont appelé les organisations internationales œuvrant dans le domaine des droits de l'Homme à dénoncer ces abus et à les porter à la connaissance de l'opinion publique internationale. D'autre part, M. Abou Bakr Way a eu une idée exhaustive, durant sa rencontre avec le Wali de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, gouverneur de la région de Laâyoune, M. Mohamed Jalmous, des évolutions de la question du Sahara et du rôle de l'Algérie dans le déclenchement de ce problème. Le wali a également mis l'accent sur les réalisations accomplies au niveau de cette région et les opportunités d'investissement qui existent dans les secteurs du tourisme, la pêche maritime, l'élevage, l'énergie et les mines, entre autres.