Plusieurs milliers de manifestants ont encore défilé dans les rues de New York et de plusieurs villes américaines, jeudi, pour protester contre les violences policières. Un nouveau cas de bavure pourrait avoir eu lieu à Phoenix dans la nuit. La colère ne faiblit pas aux États-Unis au lendemain de la relaxe du policier responsable de la mort d'Eric Garner, un vendeur de cigarette à la sauvette issu de la communauté noire, lors de son interpellation l'été dernier. Comme la veille, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans la soirée du 4 décembre à New York et dans plusieurs autres villes américaines pour protester contre les violences policières à l'égard des minorités.Ces manifestations spontanées s'inscrivent dans un contexte de colère croissante face à l'impunité dont semblent bénéficier les forces de police lorsque les victimes des bavures sont issues de la communauté noire. La mort d'Eric Garner à New York fait suite à celle de Michael Brown à Ferguson, dans le Missouri. Dans les deux cas, les policiers incriminés – blancs – n'ont pas été punis par la justice malgré le fait que leurs victimes – noires – étaient désarmées au moment des faits. Un nouveau cas de fusillade dans la nuit du 4 décembre, dans laquelle un homme noir désarmé a été abattu par un policier blanc, pourrait encore relancer la mobilisation. Rumain Brisbon, 34 ans, a été tué de deux balles dans le torse à Phoenix, dans l'État de l'Arizona. L'officier de police a déclaré avoir tiré après avoir «senti» lors de sa tentative d'interpellation que l'homme, suspecté d'être un trafiquant de drogue, avait une arme dans sa poche. «L'officier a sommé à plusieurs reprises le suspect de se mettre à terre mais il a refusé d'obtempérer, hurlant des insanités», affirme la police dans un communiqué, signalant qu'une boîte contenant ce qui semble être du cannabis et un pistolet semi-automatique avaient été retrouvés dans la boîte à gant du véhicule de Rumain Brisbon.