«Les présentes listes électorales sont entachées d'exactions et d'anomalies et doivent donc être abrogées en faveur de nouvelles qui soient calquées sur les listes des cartes d'identité nationale ». C'est en la substance que s'est exprimé, mercredi dernier, l'Observatoire National des Droits de l'Electeur. « La CIN appuyée sur le critère de la résidence, devant constituer l'unique document attestant de l'identité lors de l'opération de vote ». L'Observatoire a, en outre, appelé à la mise en place d'une « Instance judiciaire nationale » qui soit autonome et qui veille au déroulement normal – entendre indemne de tout dérapage – des élections, estimant qu'il est temps de dégager celles-ci de la mainmise du ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué rendu public à l'issue du colloque national autour du thème : « Le système électoral : quelle justice ? », l'Observatoire des droits de l'électeur a souligné l'urgence de la promulgation des lois organiques et de l'actualisation des lois électorales, le tout consigné dans une charte où toutes les étapes de l'opération électorale et les aspects y afférents, seraient mentionnés par le menu détail et qui doit voir le jour au moins six mois avant les élections, conformément aux critères internationaux. Le rassemblement des partis en pôles politiques a également constitué un vœu de l'Observatoire, cela étant de nature à favoriser l'apparition d'un paysage politique moins disparate et plus soudé et harmonieux, particulièrement si le rapprochement des référentiels et programmes existe et est privilégié à des considérations politiciennes ou du moins sporadiques. Pour sa part, le président de l'Observatoire, M. Khalid Trabelsi, a annoncé la décision d'organiser des rencontres avec l'ensemble des institutions gouvernementales et publiques concernées par les déroulements des campagnes électorales, et de manière spécifique les départements de la Justice et des Libertés, de l'Intérieur, des Affaires générales et de la Gouvernance, des Relations avec le Parlement et la société civile, de la Communication, les deux Chambres parlementaires, le Conseil National des Droits de l'Homme, l'Institution du Médiateur et le Haut Commissariat de l'Audiovisuel.