La révision des listes électorales a été désignée comme le prélude de la transparence et de la régularité voulues pour les prochaines élections électorales. Le dernier Conseil des ministres, présidé par le souverain, a donné le feu vert pour le renouvellement des listes, afin qu'elles puissent englober les jeunes et donc, leur assurer la participation au référendum constitutionnel attendu. Les nouveaux fichiers électoraux, qui remplaceront ceux déjà établis en 2009, devront se conformer aux nouveaux critères de la détermination de la résidence affective au sein des circonscriptions électorales. Les MRE, contrairement aux élections législatives et communales, sont concernés par le renouvellement des listes, car leur participation aux opérations référendaires est assurée. L'état d'avancement du renouvellement des cartes d'identité nationales sera aussi décisif pour l'objectif de transparence voulu pour l'opération. Jusqu'à présent, plusieurs scénarii s'offrent au législateur afin qu'il puisse garantir la participation des citoyens non titulaires des nouvelles CIN au référendum constitutionnel. La nouvelle loi pourrait accepter d'autres modes pour l'établissement de l'identité comme les attestations délivrées par les autorités locales pour les titulaires de livrets de famille. Ce scénario a été agréé, à l'occasion de la révision qui avait été faite en 2009, sans que son maintien ne soit assuré dans le cadre de la nouvelle révision. L'essentiel est que le pourcentage atteint, il y a deux ans et qui était de 72% des personnes inscrites sur les listes moyennant leurs CIN, puisse évoluer à l'occasion de la révision. La distribution des nouvelles cartes d'identité électronique qui semble encore piétiner dans le monde rural préoccupe encore les partis politiques. Les dernières statistiques, révélées par Taïeb Cherkaoui au sein de l'enceinte parlementaire, montrent que plus de 10 millions de nouvelles cartes ont été remises par le département et que le monde rural n'en dépasse pas le tiers. À l'approche des échéances électorales, la résolution de cette question se dresse comme la principale priorité de l'Intérieur qui a donné un dernier délai pour le renouvellement des CIN, soit d'ici la fin de l'année 2011. L'obligation de garantir le déroulement des opérations d'enregistrement dans les listes électorales dans des conditions transparentes passe aussi par la mise en place du portail des communes qui est l'un des chantiers les plus pénibles pour le projet Maroc Numeric et dont le parachévement est promis également avant la fin de cette année.