La date du 7 octobre, annoncée pour les élections législatives n'est plus d'actualité. Le décret annonçant la date des élections et fixant la campagne électorale doit être publié au moins 45 jours avant les élections. Et avant sa publication, toutes les lois électorales doivent être votées par les deux Chambres. Le ministère de l'Intérieur essaye d'accélérer la procédure mais les délais sont très serrés. Le département de Taieb Cherkaoui vient d'envoyer aux chefs des partis le projet de loi organisant la Chambre des représentants, le projet relatif à la révision des listes électorales ainsi que le projet relatif aux observateurs des élections. Depuis plusieurs semaines, des réunions hebdomadaires sont tenues les partis politiques et le ministère de l'Intérieur. « Nous avons reçu les projets de loi, et nous sommes en train d'envoyer nos remarques par écrit », nous informe Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD (Parti de la justice et du développement), dans une déclaration à Lakome.com. Négocier le contenu des lois... Selon une source de l'USFP (Union socialiste des forces populaires), le ministère de l'Intérieur a refusé les propositions de certains partis, qui ont demandé de supprimer les listes électorales et de se contenter de la Carte d'identité nationale (CIN). Par contre, l'Etat propose que la révision des listes électorales soit confiée au département de la Justice. Les Commissions qui seront chargées de réviser les listes électorales seront présidées par des juges (près de 1800 commissions seront mises en place). Dans ces Commissions, on trouvera aussi des représentants de l'autorité locale et des représentants communaux. En attendant le projet de loi relatif au Code des élections, et celui sur le découpage électoral, le ministère de l'Intérieur essaye de négocier le contenu des lois, avant qu'elles ne passent devant le Parlement. Une session extraordinaire des deux Chambres est prévues, mais sa date n'a toujours pas été fixée. « Pour que toutes ces lois passent dans les deux Chambres, et qu'elles soient publiées dans le Bulletin officiel, et avec le délai de 45 jours, il est impossible que les élections se tiennent le 7 octobre », indique Abdelali Hami Eddine, membre du secrétariat général du PJD (Parti de la justice et du développement).