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Télégramme
Publié dans L'opinion le 24 - 02 - 2014

Signe des temps. Les jeunes n'organisent plus de boum, ces surprises parties que chantait la chanteuse Sheila obligée de filmer son premier accouchement parce qu'on racontait que c'était un homme, comme la grande Zoa de Régine mariée à Roger Cherktoen, un play boy de Casablanca
La boum qui réunissait les jeunes des quartiers huppés qui a fini par séduire les jeunes des quartiers populaires. L'Internet qui a stoppé net bien des choses y seraient pour quelque chose. Sif Eddine et Mohi Eddine ains que Fadoia et Nora sont devenus tellement individuels que la fête sur un air de Stromae qui déjà chante le drame de où t'es papa, où t'es, est devenue invivable. Le monde en plein boum, de l'Ukraine où la neige a été tachée de sang où le président têtu ukrainien a failli nous faire de coup de « Ghadara el bilad » de Ben Ali et de la coiffeuse qui n'a pas réussi à ouvrir un salon vip à Djeddah.
Depuis l'invasion du porno en pleine journée sur des sites où le slite est devenu courant, les jeunes ne veulent plus organiser de boums, souvent innocentes où on distribuait des loukoums sans maâjoune, de Casa à Taza en passant par Meknès. Signe des temps. stop.
Responsable. Le mot qui revient le plus ici comme ailleurs. Quand on écoute des radios dites indépendantes, nées dans le coton à Anfa ou à Gauthier, n'ayant jamais souffert de l'intolérance qui a démoralisé les vrais militants pour une radio libre, on ne peut évidemment pas penser à ceux qui ont lancé la radio Atlantique qui se croient loin des Baltiques, qui sont responsables de leur station alors qu'ils ne parlent même pas la langue du pays, une langue maltraitée au nom de la liberté d'expression qui provoque des tensions. Laisser n'importe qui parler au micro est un signe de santé démocratique mais quand on entend des nuls, parler à tort et à travers, de sujets usés et abusés, on se demande où commence et s'arrête la liberté, un mot cher que Honoré René Char, le poète chantre de la « Houriya ».
Côté radio mais aussi côté presse où des gens qui ne parlent pas la langue du pays, patronnent des journaux à la minestrone. Des titres ahurissants et des contenus avilissants où on passe du coq à l'âne, dans un mélange de faits divers et de thèmes recouverts de chrysanthèmes qui décoiffent ceux qui ont gardé encore quelques cheveux.
Des responsables de média au Maroc, n'écoutent même pas leur radio crochet et leur journal qui provoque, la douleur rhénal, échappent à leur attention, s'ils en ont une, à voir les explosions scabreuses à la une. stop.
La Confédération Générale des Entreprises Marocaines CGEM qui vient d'avoir une lune de miel avec le CGT, a-t-on lu quelque part, a délocalisé son Conseil d'administration à Laâyoune qui dispose de toutes les infrastructures et les structures pour accueillir un événement de cette taille.
Au lieu de la sempiternelle ville rouge, qu'on aime bien malgré l'avancée du béton qui a dénaturé la palmeraie découpée comme une raie au beurre qui aurait plu à Man Ray qui a peint la « Aâroussa » descendant l'escalier.
Certes la ville d'Ibn Tachfine reste la ville par excellence des séminaires sous les luminaires et des congrès plénières lesquels cachent les congés avec room service gratos. Mais, il serait temps de réveiller des cités qui aimeraient bien prendre le train en marche et entrer dans la compétition qui a pris un coup à Sotchi qu'on a vu de bout en bout, tout en pensant à Kiev et autres villes ukrainiennes dans la fièvre de l'insurrection qui a poussé les choux de Bruxelles à mettre un peu de sel dans leur menu fade. stop.
Depuis sa nomination à la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, le nouveau maître de cérémonie multiplie les prises de contact, en attendant de synchroniser les feux du nouveau départ de la ville. Que tout le monde attend avec impatience. Ces différents contacts à tous les niveaux, finiront bien par s'achever pour paraphraser une nouvelle ère. stop.
Filiale en difficulté de Kering, Puma peine à redresser la barre face à ses grands concurrents Nike et Adidas. Le chiffre d'affaires de l'équipement sportif a chuté de 8,78% et son profit net de 92,8%. Ce qui fait plutôt sourire quand on voit ces marques qui mènent la barque au cac 40, qui n'existait pas dans les années 40 du temps de « Yamate el boun » dont le film phare ne lui est pas monté à la tête.
A la Souika boulevard et dans les Kissariyates qui s'offrent des « mrayate » pour que les filles et les garçons qui portent les bas de la frangine pour avoir moins froid jouent les mannequins de Fashion TV, prononcez Fachen TV, les étiquettes Adidas, jamais vu le vrai à Tidas, Nike et Puma sont tellement présentés qu'on ne sait plus distinguer le vrai du faux, depuis que la copie du papier collé, ressemble à l'original victime du pêché originel dont on signe le graphisme et les coupes qu'on ne contrôle plus à l'entrée des aéroports lors des Coupes du Monde, de la balle ovale à la pétanque prononcez à la Raimu du même gabarit que Doghmi ou Al Omari. stop.
Haro sur le racket des taxis qui sévissent près du Morocco Mall à Casablanca – phénomène inconnu à Rabat où les chauffeurs de taxi autour du Méga Mall sont plutôt disciplinés – il y a au moins à Rabat. Alors que l'anarchie commence à la gare de Casa Port où le touriste qui vient de Pelleport, se demande s'il n'est pas dans le Hong Kong des années 50, quand les Anglais arrivaient pour jouer au golf, que de faire du shopping qui était plutôt choking, le made in China n'avait pas encore fait les siennes.
A Casa Port, le chauffeur arrogant décide à qui il va prendre et à qui il va rendre la monnaie sur un parcours qui lui convient, sans utiliser le compteur qui à chaque fois se contente du compte à rebours même si le Duc d'Edinbourg monte dans le taxi el gharam, devenu parfois taxi el haram. stop.
Souss-Massa-Draâ. Les investissements en chute libre titre le canard de la titraille où ne manque que la mitraille. Et quand on prend la peine de lire le texte et ce titre de la haine, on se dit que ce n'est pas tellement « en chute libre », mots effrayants, qu'il fallait écrire puisqu'on annonce entre autre l'arrivée de Mégarama 13 salles où il n'y avait que dalle, en matière de cinoche, 200 millions de dh : 280 emplois. Sans compter Taghazout 10 milliards de dh, des résidences, renouveau de Mirleft aujourd'hui convoité, alors que de notre temps quand on comptait avec des beatnicks dans les sixties, le terrain pas loin des grottes des pêcheurs coûtait 2,3 et 4 dirhams, mais personne n'avait pensé qu'un jour ce patelin perdu, éclairé à la bougie allait emballer Esther Tobali et Alain Madelin. stop.
Quand on a fait le tour de la justice, du Diwan Al Madalime qui ne s'occupe pas des mandarines sans saveur à la peau sèche difficiles à mâcher, même si on l'achète au marché de Mers Sultan ou Marjane dont un salon de beauté à Harhoura a volé le nom après la razzia sur les lopins de terre, des bureaux de hokok el insane et autres instances des droits de l'homme, devenus fantômes dans le chaos administratif, des citoyens déprimés, déplumés par des avocats véreux et des fonctionnaires haineux, se demandent à qui ils vont s'adresser après avoir écrit à qui de droit, ignorant les passes-droit.
A Dieu, Moulana nssâou ridak ou... que l'on récite encore sur le chemin du cimetière. En attendant une boîte postale qui ouvre la porte au ciel. stop.
Week-end sur les plateaux avec vue lointaine sur la plage, non loin de Rabat où la route délaissée par les vendeurs de bouzrougues – moui temps disent-ils – a été réaménagée sans être élargie. De la bricole pour calmer les électeurs qui ne lisent pas de livre sur leur smartphone qui a pourtant sauvé la lecture où l'on passe des Rougons- Maquart à Adonis, à Garcia Lorka. Sur ces plateaux on a construit des duplex – qu'on loue à n'importe qui où le sexe incontournable prétexte fait casquer le loueur 600 dh pour deux jours avec frigo et micro four pour améliorer la zerda sans t'bourida. stop.
Sebta où l'on trouve manta et zaâtar chez les commerçants indigènes, les premiers habitants de la ville, dispose désormais d'un nouvel accès, qui sera équipé de moyen de fouille contrairement au précédent où on ne risquait pas d'être fouillé comme un vulgaire passeur de came.
Désormais, les porteurs seront aiguillés vers la zone commerciale située en parallèle à la frontière, sans pouvoir accéder au centre-ville de Sebta...
Comme du temps des zones autorisées où les motorisés ne se mélangeaient pas avec les dictons qui avaient juste le droit de voir la ville au loin, sans y mettre les pieds. Un peu comme le transit à Paris, où les proscrits ne voient de l'Ile de France que Orly et Paris en carte postale. stop.
Mehdi Kotbi dans le dernier « Tel Quel » qui s'offre une couverture, genre tabloïd britich oula ma britich « je ne suis pas là pour mendier », alors que personne ne lui a demandé le numéro de sa carte bancaire. On ne dit pas ce genre de choses quand on a été placé – le contraire c'est « gagnant » au tiercé – à la tête d'une prestigieuse Fondation où nos grands artistes de Belkahia à Moa Bennani à Ghattas auraient voulu être à la tête, qui semble ne pas avoir des difficultés financières, qui ne poussera personne à tendre la main. Mehdi Kotbi qui n'est pas un cousin au photographe de choc Kortbi, ni au célèbre pâtissier, a le chic de s'attirer les foudres de ceux qui avaient oublié qu'il n'avait plus rien à moudre depuis qu'il boit la tasse. stop.
Parce qu'ils n'ont pas obtenu de licence d'alcool pour faire passer leurs crêpes aux figues sèches déjà lourdes à supporter, la qualité de leurs spécialités bretonnes ne déplace ni bretons, ni bretonnes. Et dire qu'on a vu au début à cette crêperie prête à cuire des palourdes au bain marie... stop.
Le Bouregreg passe l'agreg. L'animation absente sur les quais étant ce qu'elle est, des enseignes jouent le style sur la péniche – la péniche de la rive droite est la pionnière du genre – Ainsi le bateau attire des Européens de Rabat qui prennent la rivière pour Oued Seine avec ses bateaux où l'on danse et où l'on déguste des buffets – celui du jardin des roses est un pur délice avec un choix qui donne l'appétit – depuis le temps de la ginguette – elle existait à Rabat – où le dimanche ne poussait pas des besogneux à faire la manche. Mais le Bouregreg n'est pas la Seine et Rabat n'est ni Paris, ni Alexandrie où il n'y a pas eu de réaménagements dictés sur la place Tahrir remplacé par la place Maïdan de Kièv où la trêve n'a pas tout réglé. Fabius n'a pas inquiété les Russes. stop.
A mercredi


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