Le transport dans la capitale. On se demande par quoi vont commencer les 5 experts désignés par IBM, le leader mondial de technologies, dans le cadre d'un programme intitulé « Smarter Cities Challenge ». Parce que la ville, qui a accueilli les moriscos et autres vagues de communautés respectables, a vraisemblablement tout essayé sans résoudre la circulation infernale, les stationnements problématiques des bus qui pourraient se passer de terminus et d'arrêts prolongés. Parce qu' à l'heure du tram et des bus de Staréo, il y a encore des grands taxis partout dont les chauffeurs hurlent leur destination comme à Benjdia dans les années 60. Rabat a été choisie par IBM parmi 140 villes de par le monde pour bénéficier de cette initiative sociétale, dont le coût avoisine les 50 millions de dollars. A côté du transport, il y a d'autres priorités concernant la santé, le logement, le développement économique et la sécurité publique. Mais, c'est le transport sur les 2 rives qui préoccupe les observateurs, car il est inadmissible de voir des scènes de désolation aux heures de pointe, à l'heure où la capitale a cru résoudre sa « fadéha » avec l'arrivée du tram. stop. Pas tendre pour le « Maroc Vert » le rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), à la veille de la grande messe de Rio + 20 où le monde devrait se réunir pour faire le point sur l'état de la planète. A l'heure où on pavoise pour avoir supprimé « mica kahla lalla hahouwa tani », les villes marocaines sont les plus polluées d'Afrique au même titre que Nouméa, Kinshasa ou Harare, capitale du Zimbabwé, Zim Boum Ba. Même dans les petits patelins comme Sidi Allal El Bahraoui où l'on voit depuis quelques jours des charrettes et des « hondas » pleines de pastèque comme s'il n'y avait que ça dans le bled. Le Maroc, d'après le PNUE, serait encore loin d'être dans la meilleure santé environnementale. C'est, en tout cas, une des conclusions concernant l'état de l'environnement au niveau de notre pays, étudié sur la base de plusieurs critères. Le premier est lié à l'atmosphère et au degré de pollution de l'air, dans les espaces urbains notamment. Le rapport du PNUE indique, croquis à l'appui, que le Royaume abrite les villes les plus polluées de la région et même du continent. En mesurant les concentrations moyennes de petites particules (PM 10) dans l'air urbain, les experts du PNUE indiquent que les villes marocaines sont au-dessus de la barre maximum des 25 micro-grammes par mètre cube d'air, le plus haut plafond d'impureté atmosphérique relevé sur le continent. L'Egypte talonnerait le Maroc dans ce record peu reluisant, ainsi que quelques autres économies de la Corne de l'Afrique. Maroc et Egypte presque sur un pied d'égalité dont le match de foot reporté ne va pas perturber les relations entre les deux pays aussi pollués l'un que l'autre. stop. « El Jadida a son Ibis Budget », cette unité hôtelière de toute beauté qui fait une percée remarquable au Maroc. Mais dire que la ville de Abdelkebir Khatibi, dont aucune rue ne porte son nom, a son machin-truc, c'est comme si l'unité touristique nouvelle était une nécessité alors qu'il s'agit d'un renforcement appréciable des capacités hôtelières de la ville. Appréciable, d'autant plus que la chambre est à 350 dhs avec douche XL lumineuse, le wifi gratos dans toues les chambres et un écran plat. Plus un petit-déjeuner buffet à volonté et un snacking à toute heure. Mais, encore une fois, dire qu'El Jadida a son Ibis Budget, ça fait sourire. Quant à l'Ibis de Rabat-Agdal, qui a commencé avec des menus bon marché, il affiche maintenant une carte de palace… stop. Mawazine 2012. Le brave préfet qui a cru bien faire, s'en souviendra de cette édition-malédiction où il a failli perdre sa place en voulant défendre l'ordre établi. Le rappel à l'ordre qui ne l'a pas envoyé en retraite anticipée a créé un vive mouvement de solidarité dans la profession où il n'y a pas un syndicat qui aurait pu publier un communiqué de solidarité sans toucher aux entités. stop. Sid El Abed. Premières chaleurs sans les régals de la fête de la chandeleur - festival de crêpes. Dans l'ex-Sables d'Or, il y a des toilettes fermées qui sont encore utilisées par des inconscients. Résultat des courses dans cette station qui ne sera jamais cotée à la Bourse : les gens évitent de passer par là, surtout quand les chaleurs font augmenter les odeurs. Comment la préfecture de Témara, qui surveille pourtant ses plages, peut-elle rester indifférente devant cette calamité qui va encore gâcher l'été pour les riverains et les gens de passage ? stop. Avec la nouvelle loi de finances, l'alcool a augmenté, 12,5% pour la serbissa, 28,2% pour le « chrab » délaissé par les férus du rap qui lui préfèrent les spiritueux, 42%. Mais la hausse de la TIC (Taxe Intérieure de Consommation) fait dire au président de la commission des finances que cette augmentation est destinée à la lutte contre la fraude de la déclaration de la bière et vin importés. Au lieu de dire que cette hausse de la TIC qui fait tic - tac dans le cœur des esclaves de l'alcool, donnera peut-être envie aux alcoolos pas toujours rigolos de réduire leur consommation effrénée du pinard avec ou sans épinard. Encore une fois, si la Santé voulait combattre l'alcoolisme, elle ne s'y prendrait pas autrement. La hausse de la TIC est pour elle du pain béni. stop. Hexagone. S.M le Roi a été parmi les premiers chefs d'Etat reçus à l'Elysée par François Hollande, celui-là même sur lequel « Télégramme » a misé pendant que des confrères croyaient que Sarko allait jouer banco, en disant que le meilleur gagne, ce qui était un choix flou alors qu'il fallait se mouiller pour jouer franc jeu. stop. L'avion expérimental solaire – un nom sur mesure – qui arrive au Maroc, après un vol intercontinental de 2500 km; Payerne (Suisse), à l'aéroport Rabat-Salé a fait couler beaucoup d'encre. Comme si l'avion solaire était un événement alors qu'il y a tout le temps des expériences de ce genre dans le ciel européen. Ce n'est pas un vol non-stop, puisqu'il a fait une escale à Madrid chez les indignados à qui « Tel Quel » a dit « gracias », parti pris auquel le magazine aurait dû ajouter : seniores et senioras… Mais bienvenue quand même au vol solaire même s'il restera dans la rubrique des curiosités parce que le solaire, qui volera du polaire à la zone sectaire, ne remplacera pas les vols d'oiseau qui relient Orly à Nouasser en 3 heures et les longs courriers qui facilitent les déplacements à New York et à New Delhi. stop. Si le Marché Central de Rabat a tenu tête aux rapaces voraces immobiliers, celui de Guéliz, où on se croit à « Bariz » avec son marché aux fleurs, sera cédé à la finance qui en fera un mall comme le Mega Mall de Rabat, empêché de s'agrandir selon les dires de Harim qui se dit Allah Karim comme le restaurateur de la plage de Rabat à cause du nouveau tunnel où les automobilistes s'engouffrent sans s'apercevoir qu'il y a un restaurant dans le coin. Le marché de Guéliz qu'on appelle « marché du frais » était incontournable pour les gens du quartier dans une ville de plus en plus menacée par les hauteurs qui donnent des frayeurs. Carré Eden sort de terre et démarre la commercialisation de son ensemble résidentiel de prestige. Une centaine d'appartements situés en plein cœur du Guéliz, quartier emblématique de Marrakech, à l'endroit même qui fut jadis l'ancien marché des roses et de produits frais. Le projet devrait être achevé au cours de l'année 2013, indique Guerrand-Hermès. « Il devrait redynamiser cette place centrale à laquelle tiennent tant les Marrakchis tout en préservant son charme et son authenticité », souligne de son côté Nawfal Bendefa, directeur général d'Actif Invest. Les Marrakchis qui ne prennent plus le « koutchi » et qui voient leur ville envahie par le béton de « moul chi ». stop. Le distributeur marocain du groupe coréen Hyndai Heavy Industries en équipements de construction, de travaux publics et de manutention compte s'installer en Mauritanie. Une entreprise maroco-mauritanienne est en cours de constitution. Le Maroc est devenu une plate-forme pour le business en Afrique. C'est une nouvelle carte qui ne bloque pas la vision des décideurs qui auraient dû penser « Afrique » il y a longtemps, Hyndai Heavy Industries, mais aussi Fiat et Honda pour qui le marché africain n'est plus un continent lointain, mais un monde au Sud du Maroc. De nouvelles perspectives comme si la question du Sahara ne bouchait plus les horizons. stop. Kaléidoscope. On a vu Driss Benhima arrivé à la gare de l'Agdal en petite voiture ordinaire avant de prendre le train pour Casablanca… Une belle pub pour l'ONCF qui s'est remis difficilement d'un accident ferroviaire auquel Mawazine a consacré une minute de silence avant la levée de rideau. stop. Mawazine a cette fois entraîné dans son tourbillon joyeux un tas d'adresses qui se sont mises au diapason : le restaurant le Grand Comptoir où Yann Lechartier et son frangin ont mis le paquet pour recevoir les artistes, la Bodega où Si Abdelmalek a reçu avant et après les shows, le temple de Mimi toujours aussi convivial, la brasserie du Golden où l'on sert des tagliatelles au saumon uniques dans la ville, chez Pouchkine qui met son strogonof au jazz session, et autres points de chute qui font passer de bons moments. Côté hébergement, Jimmy Cliff a aimé la coupole de Rabat Hôtel et Amina la chanteuse tunisienne a été reçue avec les honneurs qu'on réserve aux VIP à l'Amphitrite Palace repris d'ailleurs par un Tunisien qui a vécu aux USA, en Italie et un peu partout, Adel Damerji qui, dès le départ en arrivant à l'Amphi, a été adopté par le personnel qui a salué son esprit de dialogue, contrairement au pauvre Bangnasco qui a voulu faire des économies de bout de chandelle dans un palace de classe qui a une longue histoire dans le pays. Quant à Benyessef, l'animateur plein d'humour, l'Amphitrite est cette fois bien reparti. A suivre. stop. La disparition de notre journaliste et néanmoins ami Saïd Fatmi a été douloureusement ressentie parce qu'il avait une signature qui donnait envie de le lire. Qu'il repose en paix. stop.