Un agent de sécurité qui a interdit à une grosse pointure du tourisme, qui s'apprête à faire ses bagages, dans l'enceinte des Oudayas, de prendre des photos, a payé cher son « mauvais » geste. Il a été viré comme un chenapan. Le ténor du tourisme accompagnait dans le musée un groupe d'hôteliers influents venus inspecter d'éventuels marchés. En fait, l'agent de sécurité de Hyatt Négoce dont l'employeur a préféré renvoyer plutôt que de se brouiller avec le ministère, jure à qui veut l'entendre qu'il n'a absolument pas reconnu le visage de la figure de proue de la siyaha. Il n'a fait que son travail avant qu'on le réprimande comme s'il avait commis l'irréparable. Son boulot c'est justement d'interdire à quiconque, fut-il flane ou flana bent Menana, de prendre des photos dans ce musée, mission périlleuse qui lui a coûté son poste, un gagne - pain qu'on vient de lui arracher arbitrairement. stop. Certains élèvent des pigeons qu'ils revendent à des pigeons qui les paient plus cher que le prix courant, d'autres élèvent des petits chiens qu'ils cèdent à 500 dh, une fois qu'ils sont en mesure de courir et d'aboyer sous les peupliers ou les noyers. L'affaire est devenue florissante pour ceux qui n'ont que ça à faire. La brave bête, du doberman qui inquiète toujours Faouzi Chaâbi qui a perdu les élections, mais pas ses illusions, au pit-bull et au rottweiler, des molosses qui font fuir petits et grands. A deux pas du marché central, derrière la halle aux poissons, la vente sans commissaire priseur commerce dès 9 h du matin où on fait venir des chiots qui ignorent leur destinée. Le bezness arrive à arrondir ses fins de mois avec des chiffres bien arrondis quand il ne se retrouve pas dans l'arrondissement du coin. stop. Vague d'arrestations à Skhirat du côté des « Merrara » de plusieurs dealers qui font concurrence aux revendeurs de chit d'El Karia City où on devrait ériger à l'entrée une stèle en forme de chilom, avec tous ces jeunots qui viennent de la région pour s'approvisionner en herbe qui déplane, même si la qualité est médiocre. A Skhirat, où la vente se passe dans la forêt, les dealers arrêtés ont été remplacés le lendemain par des jeunes qui ne craignent ni makhzen de plus en plus zen, ni la prison, devenue une étape incontournable dans le milieu. Ce qui veut dire que les indécrottables ne sont pas prêts de lâcher prise, même si des têtes tombent annonçant l'hécatombe. stop. A la sortie de d'un patelin des Doukkalas, il faut payer cash si on veut éviter un procès. Des automobilistes de la région, habitués à graisser la patte, évitent de passer du côté de la surveillance à toute épreuve. On remarquera que c'est toujours en zone rurale que l'argent circule à l'heure où, pourtant, you tube alik a déposé l'œuf f'tasse – traduisez. Mais qui craint la caméra rebelle ou autorisée qui surveille en principe les mauvais comportements ? La dernière, toujours dans les mêmes parages : un camionneur a été arrêté parce qu'il conduisait le portable collé à l'oreille, lui a-t-on dit. Alors qu'il se serait simplement frotté l'oreille droite… stop. Décidément, Sama Dubaï, le consortium émirati qui a pourtant réussi dans le cadre bâti, n'a pas fini de nous étonner. Ainsi, on apprend qu'il vient de dire à la Marina de Casablanca, loin d'être dans la farina comme celle de Rabat où il n'y a pas âme qui vive, bye-bye… alors que tous les espoirs étaient permis. Après Amwaj le long du Bouregreg, abandonné au milieu des rats comme un chalutier en naufrage, les bureaux sont vides, livrés aux intempéries, Sama Dubaï vient de quitter la marina de Sidi Belyout qui se voyait déjà en haut de l'affiche des ports de plaisance où l'on peut plaisanter. Enfin, il faut savoir que, et jusqu'à ce jour, plus de 1,5 milliard de dh ont été investis sur tout le projet Casablanca Marina. Le coût global du programme est estimé à 7,8 milliards de dh, dont 5 milliards à investir directement par Al Manar Development Company. Le reste (près de trois milliards de dh) est apporté par les autres investisseurs dont Aldar et New Marina Casablanca. stop. Autrefois, on disait vivons cachés, vivons heureux et ça faisait des bienheureux. Aujourd'hui, avec l'alternance qui envisage de nous faire sortir de la nonchalance de ces derniers jours, certains redoublent d'efforts pour tâter le terrain. Ainsi, Smirnoff World Number One s'offre une page de pub en couleurs pendant que «2M» programme un feuilleton bien d'ici où la «Serbissa» coule à flots… Encore quelques audaces du genre et on poussera les tolérants jusqu'ici à nous rappeler que l'exception tant vantée a des limites. A suivre. stop. Flyers affichettes et flonflons. Maintenant que la récréation électorale qui a laissé sur le carreau Bahraoui et des béni-oui-oui est terminée, souvenons-nous du gâchis auquel nous avons assisté. Des milliers de flyers qui ont fait le bonheur des imprimeurs unis et réunis, ont été jetés dans la rue sans passer entre les mains des électeurs rédempteurs à qui on n'a pas demandé leur avis. Du papier gâché qui s'est retrouvé entre les détritus jetés par des minus qui ont touché entre 100 et 200 DH pour faire le porte-à-porte. Dernière image de ces élections-électron : un taxis-colis appelé Honda, expression qui fait jubiler Henri Abickzer qui répond au téléphone même quand il est de passage à Paris. Sur la «Honda», on a vu des adolescents jeter des prospectus et des flyers sur la route de Moulay Ismaïl à côté d'El Karia, des papier vite emportés par le vent. La prochaine fois, on va peut-être interdire ces bouts de papier qui ne renseignent guère en ces temps de guerre. stop. Glissez comme dans un rêve, annonce la pub de Morocco Mall qui met l'accent sur la plus grande patinoire au Maroc. A Rabat aussi, il y a une patinoire qui n'aurait pas déplu à Bernard Lenoir qui n'aurait jamais dû quitter France Inter. Mais El Harim de Mega Mall qui crie Allah Karim, n'a jamais songé à faire connaître sa piste qui attire les premiers de la liste. Avec l'inauguration de Morocco Mall, le Mega Mall de Rabat va se réveiller, en commençant par le big magasin de Casablanca qui n'a pas pensé uniquement chiffon, bouffe, pouf et halouf servi en canapé. Il y a des salles de cinéma, multi, dirait Nordine Saïl, nommé à vie au FIFM comme autrefois on plaçait les pions dans le Komintern… stop. Toto Foot. Le FUS de Aârouba, Lebied et Sghir a consolidé sa position en tête du classement grâce aux buts de Brahim Bahri (29ème) et Badr Kachani (61ème) qui n'est pas le neveu de Touria Kachani, star des sixties qui fut une fonctionnaire sans reproche à la wilaya de Rabat-Salé et majawarahouma en accueillant avec servitude «oulidate el houma». stop. Une étudiante en médecine a été renversée par une voiture à l'intérieur de l'hôpital de Rabat où elle travaille. L'interne n'était pas sortie de l'établissement où elle fut victime de la fausse manœuvre d'un ambulancier qui appuie sur la sirène même quand il n'est pas de service, ce qui fait douter la police qui le voit passer en trombe. stop. Achoura chez Bakoura qui n'est pas une parente de Bakouri qui va nous chauffer le cœur avec son programme énergie solaire qui fait oublier le mal des molaires. Cette année incendie, les feux de camp gigantesques n'ont pas raté leur rendez-vous annuel qui ont donné du mourmon aux sapeurs-pompiers de M'rague à Bettana en passant par Téhérane, Gharbiya et D'bailghiya. Que du feu qui a rassemblé des gamines le goual battant comme dans un dessin de Mantel. Côté couscous et «dialla», les traditions se perdent dans un environnement figé où les terrains vagues se comptent sur le bout des doigts. stop. Achoura 2011. Cette année, la zakate a été généreuse. Alternance oblige, les gens ont donné plus, et même ceux qui sont pingres ont rendu le sourire aux veuves et aux vieux sans ressources. Le sens du partage ? On y arrive madame H. qui a décidé de couper les aides et l'entraide (notamment la pub pour les petits journaux). stop.