Détention provisoire, proximité dans les prisons, détenus en instance de jugement, dignité des prisonniers etc, etc...Jamais on a parlé autant des maisons d'arrêt et des pénitenciers en général comme de nos jours. A la une, à la deux et tout le temps. Jamais deux sans trois. Cela nous rappelle qu'il fut un temps où notre flash « Echos de la vie pénitentiaire », apparaissait comme un sujet tabou que nos confrères à l'esprit alerte ont fini par démystifier ! Pendant longtemps, l'administration pénitentiaire sous Lididi et autres fonctionnaires respectables, ressemblait à un bunker intouchable. Comme si les prisonniers quels qu'ils soient, n'étaient pas défendables, selon la vieille étiquette du « habs » qui est fait pour punir. Aujourd'hui – tendance rare dans le monde même là où le Printemps Arabe a frappé – le sujet ne fait plus reculer la presse, les administrateurs et les administrés. Ce n'est que justice. Entendre Benhachem parler de la dignité des prisonniers, ça fait chaud au cœur et cela prouve qu'il y a quelque chose de changé dans le pays des mille et un royaumes. Si les anciens détenus d'Abraham Sarfati aux frères Bourekate en passant par les proscrits de Tazemamart étaient là – il y a des survivants – ils n'en croiront pas leurs oreilles. stop. Stop aux bidonvilles, dit-on ici et là avant la conférence internationale – du 26 au 28 novembre - sur cet habitat qui fait couler beaucoup d'encre sans que la question soit réglée pour autant. Initiée par le ministère de l'Habitat, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, la rencontre est placée sous le mot d'ordre : « sortir des bidonvilles : un défi mondial pour 2020 ». L'événement réunira des représentants des pays notamment arabes et africains ainsi que des institutions internationales dont l'agence spécialisée des Nations Unies ONU-HABITAT. Près de 300 participants internationaux sont attendus à Rabat dont les représentants des ONG internationales, des institutions financières internationales, des Agences de coopération bilatérales. Au Maroc, là encore, on parlera d'exception. Les habitants des bidonvilles ne se révoltent pas de Douar El Hajja ou de l'ex-Douar Doum où il n'y a plus de doum mais aghroum à gogo qu'on jette par pudeur dans un sac en plastique alors que le pain n'est jamais perdu puisqu'il sert à préparer « migaz», car on ne les voit jamais sortir dans la rue comme les manifestants du 20 qui ne donnent plus signe de vie depuis qu'il a commencé à faire froid. Des bidonvillois qui ne paient ni eau ni électricité regardent Al Jazerra et possèdent parfois un micro-ondes, un frigo distributeur de glaçons et une cuisinière munie d'un four. Le Maroc a réussi des exploits en démolissant des milliers de bidonvilles qui semblaient ancrés dans le paysage urbain, mais des réfractaires pensent naïvement qu'ils sont bien là où ils sont. Une philosophie qu'il faudra combattre par étapes. stop. Renault Tanger s'implique dans la sécurité routière. Près de 20 000 écoliers seront sensibilisés dans plusieurs villes au Maroc. Entreprise louable qui mérite d'être amplement soutenue. Mais il faut que Renault aille plus loin en s'installant carrément sur les routes avec la collaboration des autorités locales, pour tenter de mette fin aux amateurs de vitesse qu'une fois lancés sur le bitume, ne se retiennent plus. Même quand ils sont accompagnés par des enfants à qui on ne donne pas le bon exemple. Ce n'est pas d'ailleurs une affaire spécifique de Renault. Ces pouvoirs publics peuvent stopper l'hémorragie où disparaissent dans des accidents meurtriers, des citoyens innocents qui hésitent quelque fois à mettre les pieds dans un car où le chauffeur mal rasé, n'inspire pas confiance. Un chauffeur qui manque de sommeil à qui on a remis un permis de conduire qui peut être qualifié de permis de tuer. Mais Renault Maroc peut faire une action utile en se rendant sur les lieux où ont eu lieu les accidents dramatiques. Toujours les mêmes, même heure, même adresse, comme disait le pilier José Arthur, du « Pop Club » à qui les perroquets, « paparios de l'ex-Ortf, ne rendent jamais hommage. stop. Viol et violence. Les chiffres de la justice inquiètent des observateurs économiques qui ajoutent qu'en 10 ans, le nombre de cas a pratiquement doublé. Alors que la population, il y a une décennie, n'est pas celle d'aujourd'hui. Mais, ce qu'il faut retenir à côté des statistiques endémiques, c'est qu'il y a des filles qui subissent les assauts des pauvres mecs refoulés du samedi soir, qui ne portent pas plainte. Par peur des représailles mais surtout par honte, cette « hchouma » qui tarde à disparaître dans une société de plus en plus épanouie, à entendre les confidences pour confidences sur les nouvelles radios qui recrutent des grabataires qui ne veulent pas lâcher le morceau comme les chiens dont parlait François Mitterrand, lors du suicide de son premier ministre qui avait des chaussettes trouées. A Rabat, la touiza comme on dit dans le jargon des derbs, n'a pas disparu, malgré les signes de modernisme qui donne le saturnisme aux pauvres types, fils de famille ou fils de ghetto, aveuglés par leurs pulsions incontrôlables. stop. L'ONDA va régler ses arriérés. L'Office National des Aéroports, contrairement à l'ONCF ou à l'ONEP, traîne une réputation sulfureuse, vous diront des fournisseurs qui en ont bavé avec des factures qui passent de main en main, pour arriver chez le contrôleur des finances qui traîne à son tour comme ce n'est plus permis. Ce n'est qu'après l'arrivée de Dalil que l'on a commencé à espérer voir des règlements plus rapides. L'opération d'apurement des dossiers en souffrance s'échelonnera sur une durée de deux mois. Mais si on ne contrôle pas les manœuvres de certains bureaucrates loin d'être des aristocrates, on ne sortira pas de l'auberge. Qu'on se le dise. stop. Si la baisse des prix des médicaments qui concerne 320 produits, pour maladie de longue durée, de l'hépatite à la sclérose en plaque en passant par le cancer une maladie de plus en plus dédramatisée, doit être saluée comme il se doit, il ne faut pas oublier que des médicaments de première nécessité, concernant des maladies de courte durée, coûtent les yeux de la tête, vous diront les personnes à la retraite à qui la CIMR fait des misères en les faisant déplacer pour une signature qu'ils sont toujours vivants... La liste des produits qui augmentent sans crier gare, s'allonge de jour en jour. stop. Pour la première fois depuis sa création en 2011 le Grand Prix de l'IRCAM a été décernée à une femme, Leïla Mezian Benjelloun. Ce qui prouve, vous dit Ahmed Boukous que la distinction honorifique de la culture amazigh, n'est pas sectaire. stop. Le Festival du cinéma de Marrakech où Nabil Lahlou ne fait plus son cinéma depuis que Marrakech reçoit des personnalités du 7ème Art, qui n'est pas sponsorisé par la CTM... ou « satième » comme on dit dans les souks, a décidé de revoir la constitution du jury. Désormais, il y aura à côté de Boorman, le peintre des profondeurs Saâd Hassani qui a fait un parcours remarquable depuis son départ de Sidi M'Hamed Daoui qui a éclairé ses visions, du temps où il regardait le crépuscule sur les Oudayas avec un œil de Turner. C'est la première fois que le Festival de cinéma de Marrakech invite un peintre d'ici, en attendant d'inviter Fatima Mernissi. stop Des chauffeurs de petits taxis de Rabat refusent une course au centre ville aux heures de pointe, comportement qu'on ne verra pas à Pointe-à-Pitre... stop. Hexagone. Quand on a écrit sur cette colonne, du temps du sarkozysme qui avait divisé une France fière de sa diversité, que l'UMP allait droit au mur, certains avaient trouvé qu'on avait poussé le bouchon de Taittinger un peu loin en ajoutant que c'était de l'ingérence. Mais à voir le triste spectacle que l'ex-majorité montre au monde entier – Fillon qui n'écoute pas Vigon – il a tort – a raison de rouspéter contre un Copé sûr de lui qui veut jouer copain-copain après avoir joué avec le feu. stop. L'Alsace ex-brasserie genre chez Lipp ou Bofinger avec ses canapés rouges et ses chaises de bistrot, sur l'avenue Mohammed V l'avenue des manifs, qui a perdu son goût du festif, a changé sa terrasse en remplaçant les chaises en rotin par des chaises en plastique. Signe des temps : La clientèle d'aujourd'hui ne fait pas la différence... stop. Crêpes bretonnes derrière l'ex-ambassade de l'Arabie Saoudite, en entrant dans l'avenue des Alaouiynes rehaussée par le tram. On y trouve un choix varié de la crêpe aux cèpes jusqu'à la crêpe de Quimper. Le couple de bretons, installés à Rabat depuis mars dernier, mérite une visite où des nostalgiques retrouveront l'ambiance des provinces de France, autrefois un événement dans la capitale. stop. Bon week-end nordine ben mansour.