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Télégramme
Publié dans L'opinion le 09 - 05 - 2011

Des quartiers dits chauds vont finir par devenir des zones de non droit si on laisse faire. Le Mellah, qui fut un quartier autrefois grouillant de monde et plein de couleurs, ambiance urbaine, fait peur la nuit. On y vend du vin moins cher qu'à l'Akkari ou à l'ancien douar devenu zone immeuble. Au-delà de minuit, l'heure du crime, des margoulins et des oisifs encore plus dangereux sortent le couteau « 14 » - c'est la mesure en centimètres – pour un oui ou pour un non. Ils dépouillent le corniaud qui vient acheter du pinard à une heure bien tard. Ces hors-la-loi agissent comme si le Mellah était loin de la ville. D'autres quartiers deviendront zone de non droit si on ne soigne pas à temps le tissu urbain dans le pétrin. Vendredi dernier, un jeune de l'Obéra à la recherche d'une bouteille de rouge qu'on appelle « Saddam » a failli y laisser sa peau. Deux sinistres individus lui ont arraché un portable et un blouson avant de vouloir lui prendre ses baskets s'il n'avait pas réussi à prendre ses jambes à son cou. stop.
Pendant que les vendeurs de chemises et de peignoirs chinois occupent les trottoirs de l'avenue centrale – ils viennent chaque matin de Casablanca et région – des mendiants sont ramassés à la pelle comme des feuilles mortes. Scènes d'un autre âge qui scandalisent des passants. Car il faut bien remplir le centre social de Aïn Atig déjà surpeuplé. La scène la plus choquante reste celle de cette sorte de « aârifa » qui s'en prend aux femmes, avec une violence inouïe. Elle rappelle des temps révolus. stop.
Le rapport d'Amnesty International, qui n'a pris pied au Maroc que depuis quelques temps, coïncide avec ce qu'on a appelé la révolte des blouses blanches bien qu'elles soient aussi bleues. Excellente initiative que celle de défendre les droits des infirmiers et des infirmières, qui travaillent d'arrache-pied pour le bien-être des malades. Mais Amnesty International Maroc qui s'occupait des prisonniers et de la liberté d'expression – l'affiche de Benkemoun à une époque où aucun artiste de la terrasse du Balima n'avait osé le faire, années plombées – avant de passer aux hôpitaux, vise la santé comme si c'était le mal principal – si mal il y a- dans notre pays. Car, à côté du droit à la santé, il y a le droit au logement, le droit à la culture, le droit à la justice, etc. etc… Au ministère de la Santé, des cadres mobilisés sous la houlette de Yasmina Baddou, une femme active qui ne s'arrête pas en chemin, disent que tout le monde a droit à l'erreur, mais qu'il ne faut pas que la santé devienne un puching ball. A voir les titres de journaux qui reprennent les dernières sorties de AI, on se dit que c'est trop facile de s'en prendre à un seul département qui n'a rien à cacher. stop.
Fini le temps de l'action unique. Les grandes enseignes multiplient leur activité en ces temps où tout est bon pour améliorer les bilans. Ainsi on voit des institutions qui passent du four au moulin sans dégâts. Qui l'avait prévu il y a encore peu de temps où le logement social ne dépassait pas ses terrains de prédilection ?
Samir concrétise son engagement de soutien à l'INHD (Initiative Nationale pour le Développement Humain). Le raffineur a lancé un programme de construction de 100 appartements à Mohammédia. Un investissement de 20 millions de dh. L'opération, qui vise de contribuer à la résorption de l'habitat insalubre, devrait bénéficier à des bidonvilles de la ville. Cette action n'est pas la première du genre. Le raffineur entreprend un ensemble d'actions en coopération avec l'INDH. En fait, si d'autres enseignes prestigieuses passent au logement social, il y aura moins de déficit, surtout dans les régions où l'habitat à bon marché est légion. stop.
A quelque chose malheur est bon. Ainsi donc, on découvre Jamaâ El Fna, qui ne sera pas la place « El Bla ». Le tourisme s'est aperçu qu'il n'y a pas que la bouffe, le jus d'orange, la voyante, les acrobates et les aristocrates, l'appareil photo en bandoulière. C'est une place vivante où il est prévu des événements programmés dans le temps baptisés « Jemaâ El Fna, on continue ». D'ailleurs, on ne comprend pas pourquoi on laisse cette place entre les mains des animateurs, toujours les mêmes, qui ont le mérite d'exister, alors qu'il devrait y avoir des spectacles chaque soir qui apporteraient une touche nouvelle avec tout autour des galeries de peinture, des petites salles de cinéma, des happenings, en plus de ceux qui existent etc. etc… Conclusion : Kounouz Bladi sur un air de ob-la-di ob-la-da, refrain d'une chanson des Beatles, n'a pas tout dit. Tout est à revoir. stop.
Les échos de la vie carcérale. Les détenus qui ont des choses à dire sur leur condamnation avec laquelle ils ne sont pas d'accord, écrivent au wakil Al Malik, qui envoit la PJ en prison pour prendre acte des nouvelles donnes. Même si le détenu avoue ce qu'il n'a pas avoué lors du procès, il se retrouve avec une lourde peine. Alors qu'en principe on devrait réduire sa peine. stop.
Karim Tazi : « les Libanais sont mieux instruits que nous ». On ne sait pas s'il parle de lui ou de l'ensemble des Marocains. Car il n'a pas le droit de parler au nom de nous tous. L'acteur associatif qui a soutenu « le Mouv' », un mot que Tel Quel nous a piqué, n'a pas à juger ses compatriotes qui ne sont pas experts dans la « chawarma », spécialité du pays du cèdre, mais qui ont fait un grand pas. stop.
Attentat du 28 avril 2011. AQMI n'y serait pour rien. Une semaine après le drame, la branche maghrébine d'Al Qaïda réfute toute implication. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle. Mais elle nous éloigne du spectre qui donne des soucis aux sécuritaires de la planète. Première conclusion : vaut mieux avoir à faire à deux ou trois égarés, perdus dans la tempête des idéaux, des admirateurs d'Al Qaïda, dit Cherkaoui, le ministre de l'Intérieur, que d'avoir à subir les coups et les contre-coups d'une organisation terroriste qui sème la panique à travers la terre.
« Nous démentons toute relation avec cette explosion et affirmons n'être aucunement impliqués dans cette opération », assure AQMI dans un communiqué daté du vendredi 6 mai, rédigé en arabe et adressé à l'Agence de presse mauritanienne Nouakchott Informations (ANI). Le document en question n'a pas été absolument authentifié, mais jusqu'à présent, cette agence on-line qui a déjà relayé des communiqués ou des déclarations attribués à des membres d'AQMI n'a jamais fait l'objet de démenti.
Ceci dit, ceux qui ont voulu porter un sale coup à la ville touristique, ne sont pas des enfants de chœur. stop.
Très attendues les œuvres du peintre underground, un vrai de vrai qui a vécu à New York du temps de la Beat Generation, Ahmed Yacoubi.
La CMOOA donne rendez-vous le 14 mai 2011 aux amateurs institutionnels et privés pour une vente exceptionnelle qui célèbre la création artistique au Maroc au lendemain de l'indépendance. Très attendue l'abstraction géométrique huile sur toile de Miloud Labied.
Pour la plupart méconnues sur le marché et provenant de collections privées prestigieuses, les œuvres présentées, souvent reproduites dans des ouvrages de référence, n'échapperont pas au regard des grands collectionneurs qui ont rarement vu un ensemble d'une telle qualité. Avec Fatima Farrouj dont nous avons déjà souligné le regain d'intérêt pour ses tableaux.
40 ans après la tragique disparition de Jilali Gharbaoui, un hommage est rendu à cet artiste phare que l'on peut qualifier de génie ayant influencé toute une génération.
Cette manifestation, qui est sans doute la plus importante depuis 10 années d'activité, révèlera les deux écoles de peinture qui virent le jour simultanément dans les années 50, à savoir les artistes académiques et les autres autodidactes.
Mettant l'accent sur l'art abstrait post-indépendance (1955-1975), c'est un ensemble inédit qui est présenté d'œuvres de Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Ahmed Yacoubi, Miloud Labied, Fouad Bellamine, Mohammed Kacimi, Aziz Abou Ali, Mohamed Chebaâ, Houcine et Baghdad Bennas.
La vacation se démarquera pas une rétrospective d'œuvres de Jilali Gharbaoui, de 1955 à 1970. stop.
Place du Golan. Une voiture s'arrête en face de la cathédrale Saint-Pierre. Une femme descend en fureur et arrache les clés de la voiture conduite par son chauffeur à qui elle lance sur un air hargneux « Dégage » qu'elle répétera à 3 reprises devant des passants scandalisés. La dame qui parle plus le français que l'arabe démarre à toute vitesse laissant le pauvre « chéfor » sur le carreau.
Deuxième scène du même genre. Un restaurateur parvenu qui se targue de connaître le métier alors qu'il ne sait même pas préparer une béchamel, laissant le soin à son cuistot qui se réveille tôt, qualifie ses employés de minables chaque fois qu'il veut les insulter. Voilà les mots que ces francophones à part qui ne méritent pas d'être classés parmi les francophones, ont hérité de certains pieds noirs qui, aujourd'hui, n'oseraient jamais prononcer ces mots de haine.
Cette frange des francophones inquiète. Ces arrivistes qui récoltent du pognon en faisant cuir des tartes à l'oignon sans avoir mal au ventre – traduisez -, devraient éviter des mots qui font mal à l'heure où le pays veut voir toutes les catégories sociales réconciliées. stop.
Echos du vieux Ribat. L'artiste peintre Bourdwane, appelé Sabbata, n'est plus. C'est une figure de proue qui disparaît. Ami de Tayeb Seddiki, de la mouvance new-derwiche à qui il appartenait, Bourdwane aimait aussi Santana, Jimmy Hendrix ou la soul music.
Durant toute sa vie, il a placé l'animation et la rigolade avant tout. Ce bon vivant, frère de Touria Sabbata, une grande dame au grand cœur, a séjourné également à Marbella, à Portobanus où son esprit du garçon jovial ne passait pas inaperçu. Le défunt rejoint la liste des chers disparus qu'il a tous connus. Gaby, Mohammed Ben Abdesslam, James-Abdelatif El Ouali, Stouki et bien d'autres stars qui animaient la ville entre Cinéma Star, la Dolce Vita, Jour et Nuit, Chez Poulhe, Mme Escobar, « La Cage » et autres Jef… Adieu l'ami. stop.


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