Des mères de famille font boire à leur enfant de 3 ou 4 ans du potiron, el guaraâ, reine du couscous, broyée au mixer presque tous les matins. Même si leur rejeton n'est atteint ni par le cancer ni autre maladie calvaire qui nécessite des soins qui ont fait dire à François Hollande avant-hier que le « saratane » est guéri en France 1 fois sur deux. La mère du petit Soufiane n'attend pas une quelconque maladie pour servir à son enfant une mixture naturelle. Les remèdes de grand-mère reviennent au goût du jour à l'heure où la science avance à grands pas. Mais l'un n'empêche pas l'autre. La pharmacie, avant l'arrivée des substances chimiques, était à base de plantes médicinales du temps d'Ibn Sina qui pouvait soigner toute une médina avec lâachoub et tout un savoir-faire qui a ouvert la voie à la médecine moderne. stop. Des jeunes immigrés sont étonnés par la maîtrise de l'ordinateur de leur cousin, resté dans le bled qui n'en est pas resté à Bad, de Michael Jackson. Alors qu'ils croyaient que les oulad el âm, loin de l'Occident, allaient se casser les dents avec les prouesses de l'Internet qui met sur le même diapason tous les sujets de la garnison, tous les outils de l'ordi qui ne vaut pas un radis pour les chibanis qui n'ont jamais osé préparer leur retraite sur le virtuel. A propos d'outils, un confrère n'a pas été futé en écrivant en titre que l'économie est en manque d'outils. Pour illustrer ce thème, il n'a rien trouvé de mieux que de piocher sur l'Internet pour sortir une photo de clé-à-molettes. Trop facile et élémentaire, mon cher Watson. stop. Des subsahariens arrêtés pour ceci ou cela se contentent dans les geôles du commissariat de pain, khobz harfi, sans rien, et du Coca-Cola... Après avoir ingurgité ce menu qu'on ne retrouve pas chez le menu fretin, ils dorment jusqu'à ce qu'on les réveille pour aller au tribunal, chez le procureur du Roi à l'écoute de tous, comme celui de Témara qui ne veut pas priver de travail une entreprise fermée à la suite d'une décision arbitraire. Du pain et du Coca, comme nos grand-mères qui se contentaient de khbiez ou l'ouimna à la sortie du hamam Farran Khachan. stop. Signe des temps. Un gosse de 3 ans à qui on a offert un jouet, portable en plastique, l'a rejeté, parce qu'il voulait un vrai de vrai où il peut jouer à sa guise. Les GSM entre les mains des gamins, c'est encore une nouveauté à ajouter dans le chapitre « Baz à sidi ». stop. Insolite et troublant à la fois. Un piéton a eu des doutes sur une femme voilée cachant ses yeux avec un l'tam noir. Elle était debout au bout de la rue Bandokiya. Comme le vent soufflait, le piéton eut l'impression que la voilée était un homme, comme dans la grande Zoa de Régine, mariée à choukroun, un play-boy de Casablanca. Pourquoi cet homme était-il habillé en femme, d'autant plus que le vent dévoilait ses attributs sous la jellaba ? Dans quel but ? Ou c'est un traversti perverti qui cherche à tromper son monde ou bien c'est un envoyé d'El Qaïda pour recruter des kamikazes et là, ça serait une qadiya hamda... Mais ne nous aventurons pas sur ce terrain glissant. stop. Nadira El Guermai, brillante coordinatrice de la Coordination nationale de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, qu'on appelle communément l'INDH, a dit que les gens d'Inmel, village enclavé pendant des années, sont majoritairement analphabètes en ajoutant : « Ce n'est pas à nous de proposer des projets à la population ». Mais puisqu'ils sont analphabètes et ignorent l'efficacité des associations citoyennes, absentes dans la région, qui va les aider sinon l'INDH, l'incontournable institution, née avant la nouvelle Constitution du 9 juin qui fait un travail colossal et remarquable ? stop. Droit d'accès à l'information. Le texte examiné en Conseil de gouvernement. Sans entrer dans le vif du sujet, disons que les personnes à la recherche de l'information, dont on nous dit qu'ils y ont droit, s'aperçoivent qu'au bout du fil, elles n'ont droit qu'à une bribe d'info. Dans bien des Administrations Publiques et des Offices craignant les maléfices, il n'y a aucun service de presse digne de ce nom, capable de donner l'information sans consulter « Moul chi » qui dirige sa boîte comme s'il s'agissait d'une affaire personnelle qui ne regarde pas son personnel. stop. L'ONCF cherche des investisseurs pour construire des hôtels autour des gares. Des fondouks qui ont commencé avec des prix étudiés avant de passer aux prix standard. Le 3 étoiles est souhaitable pour les voyageurs qui préfèrent loger à côté de la « Sekka del machina » qui sauve les meubles dans des bilans meurtriers sur les routes qui déroutent les conducteurs prudents, pas du genre frustrés, dès qu'une Lamborgini, style Ould Bahnini des années 60, les dépasse. Quoi qu'il en soit, l'ONCF voit maghrébin avec le TGV qui nous permettra de nous rendre à Tripoli via Alger, la blanche, et Tunis, la verte, dans le cadre du futur réseau à grande vitesse maghrébin qui enchantera les chérubins, fiers de découvrir avec leurs parents les longs voyages comme du temps d'Agatha Christie qui se déplaçait au début du siècle, jusqu'au Bosphore, sans passeport. stop. Echos de l'hostellerie. Oudghiri assure l'intérim au Jardin des Roses avec brio. Un remplaçant peut être agaçant, mais avec lui, c'est la continuité en attendant le retour du maître de cérémonie. stop. Rabat by night attire des gens de Casablanca qui viennent découvrir la capitale, par l'autoroute qui rapproche les proches et les lointains. stop.