Cahin-caha, coincée entre une année 2013 décevante et qui a mis à bas la FRMF, cette compétition du CHAN, qui s'ouvre demain à Cape Town (Afrique du Sud) pour les matches du groupe A (Afrique du Sud – Mozambique et Mali – Nigeria) va démarrer pour nous, dimanche et elle semble enfin passionner le public d'ici. Voilà qu'on voit nos sélectionnés par le coach Ben Abicha carrément en demi-finale. Le coach l'a dit, les joueurs ont renchéri en ajoutant « qu'à l'exemple du Raja rien ne leur sera impossible ». On ne demande pas mieux, et on le souhaite, mais il faut prendre les choses étape par étape. Avant les demi-finales programmées le 21 janvier, il y a les 3 matches du premier tour et puis les quarts de finale où l'on jouerait (conditionnel obligatoire) contre les qualifiés du groupe A. D'ici là, il y a, comme on dit, loin de la Coupe aux lèvres et il va falloir d'abord, remporter le 1er match (Zimbabwe dimanche à 15 h ). Après, selon le résultat, on commencera à y voir plus clair. Beaucoup de spécialistes de la chose football parient sur les chances de nos joueurs en CHAN. Les Wydadis, dont Aziz Bouderbala, invoquent les forces surnaturelles, ils disent : « Ben Abicha a la Baraka » D'autres précisent que l'ami Hassan (c'est le prénom de Ben Abicha) est très sérieux dans son travail et qu'il connaît à fond les potentialités de chaque joueur pour sortir le meilleur onze possible. Enfin, il y a les purs et durs qui voient notre sélection faire aussi bien que le Raja, sinon mieux. Et ils ajoutent : «Ben Abicha, d'ailleurs, a bâti sa sélection sur une majorité de joueurs du Raja pour profiter de l'élan du Mondialito ». Anelka est un joueur controversé. Dès 96, alors qu'il était parti à Arsenal (Angleterre) il était considéré comme le meilleur attaquant français. Un transfert au Réal Madrid lui a été plus préjudiciable que profitable, et Aimé Jacquet ne l'a pas retenu dans le groupe final de 98. On le disait peu communicatif et introverti. Hum... Hum... peut-être. Car la vérité est tout autre. Anelka, garçon droit et footballeur talentueux, ne s'est jamais reconnu et retrouvé dans le milieu du foot où certains ont même commencé à lui reprocher ses origines et sa religion. Anelka est musulman depuis sa naissance. « Le mouslim » comme ils disent en hexagone, vit sans rien demander à personne. Mais on ne lui passe rien et on ne lui pardonne rien. En 2010, Coupe du Monde, le quotidien « L'Equipe » en a fait sa tête de turc provoquant le scandale que l'on sait. 4 ans plus tard on lui reproche d'être solidaire avec l'humoriste Dieudonné qui a ameuté les bien-pensants avec un geste pourtant anodin : « La quenelle ». Anelka assume et se voit chaque jour plus de partisans. Car trop c'est trop et on ne peut pas toujours s'en prendre aux mêmes surtout quand ils n'ont rien fait. Ou que rien n'est prouvé de leurs véritables intentions.