Le taux de croissance économique se situerait aux alentours de 2,3% au 1er trimestre 2014, contre 3,8% une année auparavant. C'est ce que prévoit le HCP (Haut Commissariat au Plan) dans sa note de conjoncture datée de ce mois de janvier, attribuant cette contre-performance à la faiblesse des précipitations qui a marqué le démarrage de la campagne agricole 2013/2104, et qui impactera négativement la valeur ajoutée agricole. Celle-ci, selon le HCP, afficherait, en effet, une baisse d'environ 3,9% au premier trimestre 2014. En revanche, les activités hors agriculture devraient bénéficier d'une hausse de 4,5% du commerce mondial et d'une amélioration de l'environnement international, notamment de la zone euro, principal partenaire du Maroc. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc retrouverait un rythme relativement soutenu avoisinant les 5%, en glissement annuel, et profiterait, particulièrement, aux produits hors phosphate. La production minière, quant à elle, continuerait de profiter de la demande locale, grâce au raffermissement des activités des industries de transformation. Sa valeur ajoutée devrait, ainsi, croître de 2,2%, en glissement annuel. La contribution de la demande intérieure à la croissance globale serait, cependant, moins favorable que l'année précédente. La consommation domestique, elle, ralentirait sous l'effet d'une baisse des revenus ruraux et d'un repli de l'offre de produits agricoles. Parallèlement, l'investissement, notamment en travaux publics, poursuivrait son ralentissement et celui du secteur industriel progresserait à un rythme modéré et régulier. Au 4ème trimestre 2013, la croissance économique nationale se serait située aux environs de 4,8%, contre une croissance de 2,3% à la même période une année plus tôt. Cette amélioration est due principalement à la hausse de la croissance dans l'activité minière (+ 0,2%), dans le secteur énergétique (+3,3%) et dans celui du tourisme (+4,6%). En revanche, la baisse de l'activité du BTP se situerait à -0,8%, contre -5,9% et -4,6%, respectivement, aux premier et deuxième trimestres 2013. Même contre-performance observée au niveau des industries de transformation qui se seraient redressées de 0,7% en glissement annuel, après une baisse de 0,2% un trimestre auparavant. Pour l'ensemble de l'année 2013, la croissance du secteur serait restée en dessous de sa moyenne de long terme. Le glissement annuel de la valeur ajoutée industrielle n'aurait pas frôlé 1%, contre 2,5% en 2011, et plus de 3% en moyenne réalisée avant la crise internationale de 2008. A l'exception de la chimie et parachimie, cette conjoncture défavorable aurait affecté toutes les autres branches industrielles. Le textile et le cuir, ainsi que les industries liées au bâtiment auraient été les plus touchés, affichant des évolutions négatives tout au long de l'année, avoisinant les -3%, note le HCP.