Said Zekri, un entraîneur de la « maison », engagé pour la première fois pour diriger l'IRT football vient d'être limogé pour mauvais résultats. Le comité actuel reste ainsi fidèle à la tradition puis que dans les dix dernières années, une trentaine de managers se sont succédés sur le banc de touche entraînant des dépenses atteignant la coquette somme de deux milliards de centimes. Avec seulement cinq points, le président Abdelhamid Aberchane et ses proches collaborateurs ont déjà dépensé un milliard de centimes à la cinquième journée du championnat, ce qui explique que chaque point a coûté deux cents millions de centimes. Encore une fois, le problème de gestion est à l'ordre du jour et le départ forcé du secrétaire général Khaidar et du trésorier Sbai en dit beaucoup car le courant ne passe pas entre les dirigeants. Plus de trois mois se sont écoulés et le tiers sortant vient à peine d'être constitué par des membres qui n'ont aucune relation avec le football et qui ont été trouvés par –ci, par-là. En dépassant le délai de quinze jours, le comité qui n'a pas été formé dans le délai des règlements en vigueur a perdu toute crédibilité. Devant une situation trop confuse l'entraîneur Said Zekri a fait le choix d'un mauvais recrutement de joueurs ne répondant guère aux besoins de l'effectif procédant à un changement de tactique au cours d'une quinzaine de rencontres amicales. Il avait cette « carte blanche » qui faisait de lui le maître de toutes les décisions techniques. Avec l'absence d'un directeur technique, ce qui paraît incompréhensible pour une formation appelée à jouer les grands rôles pour la montée, les erreurs de direction de matches n'étaient pas signalées et la commission technique IRT n'était pas à la hauteur. Maintenant, cette même commission a fait un rapport pour limoger l'entraîneur en mettant à sa place un autre entraîneur de Tanger Omar Raiss. L'IRT, qui paraissait un sérieux candidat pour un éventuel retour chez les grands du football professionnel, ne cesse de grignoter son pain noir, en luttant comme dans le passé à se maintenir en deuxième division. Quant à la montée, il s'agit d'un rêve lointain qui ne pourrait se réaliser qu'avec une gestion saine et une bonne structuration du club.