L'Association Tanger Presse Sportive choisit tous les ans les meilleurs dirigeants du sport tangérois. Les journalistes représentant les médias nationaux et régionaux se sont réunis à plusieurs reprises pour préparer le grand gala annuel. Des propositions étaient données objectivement mais aucun nom n'était suggéré. La conséquence de ce travail laborieux n'est autre qu'une réflexion sur la gestion des différents comités, sur la compétence des présidents des clubs, sur l'évaluation technique de l'IRT, de la RST et même des formations modestes de la ligue du Nord. Incompétence sur tous les plans et, à vrai dire, aucun dirigeant ne mérite de figurer sur la liste honorifique de la presse. Pourtant la pépinière de jeunes joueurs talentueux existent dans toutes les disciplines : en football, en basket, en hand, en volley….Deux comité-directeurs étaient élus pour subventionner le sport de la ville du détroit : celui de l'IRT et celui de la RST. Résultat catastrophique : le premier ne se réunit jamais, le second a démissionné. La première grande équipe tangéroise l'IRT football qui ne cesse d' « engloutir » des millions et des millions de dirhams : 10 milliards de centimes les 5 dernières années (la construction d'un hôpital oncologique qui n'existe pas à Tanger aurait été bien meilleure !) est vraiment le mauvais exemple à citer. Une douzième place au championnat de deuxième division avec un milliard deux cent mille centimes de dépenses et 120 employés est la honte de la mauvaise gestion. Son homogue de basket n'est meme pas arrivé à se qualifier aux barrages de montée pour retourner chez les grands avec l'étiquette d'ex champion du Maroc et ex détenteur de la coupe du trône après la vente de toutes ses vedettes ce qui a assaini la trésorerie. La RST qui évolue en première division du basket l'a échappé belle mais aux toutes dernières minutes elle s'est qualifiée au play out pour disputer les barrages de maintien. Malheureusement, il n'y a aucune préparation et on redoute le pire après le départ des meilleurs joueurs. Ce qui donne beaucoup à réfléchir, c'est le scandale de la dernière représentation du pays à l'extérieur. Les deux anciens champions du Maroc l'IRT basket et l'IRT volley ont participé en coupe arabe respectivement en Egypte et au Liban au cours d'un voyage de la honte parce qu'il y avait plus de touristes aux frais des équipes que de sportifs. Encore un problème de gestion et les comités ne savaient où donner la tête. On avait beaucoup d'espoir sur la nouvelle présidente de l'IRT 2011-2012, Wafae Azbakh. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle est très près du monde du basket au sein duquel elle a vécu en tant que dirigeante et surtout en tant qu'entraîneur de la section féminine. Elle était pointée du doigt et tout le monde était attentif à sa gestion. Première femme présidente d'un club dans les annales du basket national, c'était une nouveauté qui donnait le respect. Première de ses décisions qui a soulevé une grande polémique : la vente et le départ des vedettes de la formation qui semait la panique dans les différentes salles du royaume. Pire encore, le dernier forfait d'Oujda a pesé lourd sur les aspirations de la qualification aux barrages. Quant à la politique de formation, il vaut mieux ne pas en parler car nos amis les dirigeants ignorent qu'elle est la base. Voici qui dirige le sport à Tanger : des gens incompétents sur tous les plans et il est temps que Tanger change complètement de gestionnaires aussi bien à l'administration, à la trésorerie qu'à la direction technique. Il est temps aussi que les dirigeants comprennent que les bons résultats ne s'obtiennent pas avec la valse des entraineurs mais avec une stabilité à long terme. Rachid Madani