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Télégramme
Publié dans L'opinion le 31 - 10 - 2013

Elle habite une pièce avec son mari, un fainéant habitué à vivre au crochet de sa compagne et une fillette inscrite à l'école publique où elle porte une tenue scolaire comme les petites écolières de Manchester. Cette mère de famille prie de temps en temps l'épicier et le boucher de lui faire un crédit exceptionnel, parce qu'elle reçoit des invités. « Diaf », dit-elle, pour parler des invités qui arrivent à l'improviste sans prévenir par le portale où des rigolos, trempés dans l'eau, bipent à longueur de journée, faute d'unité. Diaf, comme si, chez elle, c'est Dar Diafa, le joyau de l'hôtellerie qui a mal terminé. Ici, on parle de Diaf, même quand on est fauché comme le blé, en partant du principe que lorsqu'il y a à manger pour deux, il y en a pour dix. Il faut entendre cette brave femme dire à son amie au marché de Londra : «Je dois rentrer fissae, j'ai des invités à la maison », même si son frigo est vide. Des familles vendent ce qu'elles ont de précieux parfois pour recevoir Diaf, qui évoque dépense, sacrifice et dévouement. Un visage de l'exception marocaine qui est partout. stop. Une docteur gynéco s'est retrouvée avec un cancer du sein après quelques années d'exercice, qui n'ont rien à voir avec sa maladie banalisée, de plus en plus maîtrisée quand on n'a pas un diabète bête qui ne se contrôle pas. stop. Un procureur du Tribunal de Première Instance se met en colère quand on lui présente un paumé qui a passé 48 h en geôle – jiole, disent les habitués de ce trou où l'on dort maintenant sur une éponge qui en a vu des incarcérés – pour avoir été surpris avec un joint, du chit généralement de mauvaise qualité. Le bon est exporté à l'étranger, sans gâcher les relations avec le Maroc, comme l'a dit Angela Merkel qui s'est aperçue que ses conversations sur son GSM intéressaient la CIA, qui surveille la terre bien avant la baie des cochons à Cuba. Au tribunal de l'avenue Madagascar, Madame Gascar, disaient les anciennes de Rabat qui parlaient aussi de Barokber en parlant de Dubois-Roquebert, on envoie de moins en moins à la prison de Hay Salam, Hay El Alam, le pavillon « Dal » donne des amygdales aux détenus, plutôt habitués aux cafés chic de l'Agdal, pour un « tarf » de haschisch qui tue el harf et la créativité. Des observateurs ne demandent pas qu'on libéralise le chit, comme en Uruguay, mais qu'on réfléchisse sur ces « zghaba » qu'on envoie fel ghaba, d'où ils sortent désorientés pour du haschisch planté dans le pays où des grosses pointures tirent les ficelles. stop. Non loin d'Al Hoceïma, sur une montagne coupée du monde, un travailleur immigré s'et suicidé quand il a appris qu'on lui avait coupé sa pension espagnole parce qu'il s'était rendu dans son patelin. Dans le pays d'Almodovar et Manuel De Falla, le travailleur immigré en chômage doit rester en Espagne. S'il rentre chez lui, même pour l'Aïd, il perd ses allocations qui peuvent se compter à plusieurs centaines d'euros qui font peur à Bouô qui ne fume , hhh∞¬ plus que des Marlboro venues de Virginie, mais aussi des paquets remplis en Albanie. Signe des temps. stop. Morocco Mall qui n'a pas remplacé le flash de la Foire de Casablanca, du temps des splendeurs, se met à fêter maintenant Hallowen, la fête américaine où les gosses se font peur. Dans un environnement futuriste, il fallait singer l'Occident qui ne fête ni Achoura, même si Saïd le malheureux, loin d'être Saïd et Bakora, habite dans un HLM à Créteïl. stop. Bien des épiciers n'emploient plus de moutchou, comme on disait du temps de la presse Mass qui ne s'intéressait pas au match. Ni moutchou ni bout de choux qui pourrait les faire passer pour des pédophiles. Du coup, on voit des commerçants faire tout eux-mêmes sans l'aide de quiconque dans leur petit commerce exigu. Certes, il est mal placé de parler de « moutchou » qui rappelle un serveur de Mme Escobar, à l'heure des Droits de l'Homme, de l'enfant et autres personnes vulnérables, mais voir un kiosque tenu par un homme âgé, qui, à force de travailler seul, se trompe en rendant la monnaie, on se dit qu'une assistance ne serait pas une mauvaise chose où l'aide-commerçant aurait des droits, notamment de travailler à mi-temps, pour aider sa famille, tout en ayant le droit de prendre des cours particuliers, afin de suivre le cours de l'Histoire et d'améliorer son sort. stop. Après une absence d'une dizaine d'années en Italie, un jeune de Youssoufia est revenu cette semaine à Rabat, avec une barbe qui a étonné ses parents. Comme s'il revenait de Peshawar ou de Kaboul, à qui il ne manque qu'un tasbih à la main. L'Italie, un temple de l'Europe, est servie par l'Orient Express. stop. Le journal « Le Monde » a publié une page de sensibilisation sur la circoncision en France qui serait sur le point d'être interdite. Les signataires de cet appel, qui veulent sauver la khtana qui avait rendu célèbre Si Lahjomri ou encore El Gamra, sont de confession juive. Alors que du côté de Si Hamza Boubker – pour revenir aux vétérans -, figure de proue de la communauté musulmane, prompt à sauver les meubles en cas de scènes de grabuge en banlieue, de la Seine et Marne à Pontoise, il n'y a eu aucune réaction. Pourtant, la circoncision se pratique aussi bien chez les musulmans que chez les personnes de confession juive. La page du « Monde » qui veut faire reculer la décision à des autorités françaises, où certains confondent incision et circoncision, rappelle que c'est une question d'hygiène qui évite des maladies comme le Sida, entre autres, dit une association des juifs de France. A suivre. stop. Benkirane f'tirane et contre el birane, bien qu'il a mis de l'eau dans son thé puisqu'il n'a pas interdit la pub de l'alcool, comme prévu. Ce qui était une bonne chose, le gin, qui attire jnoun, n'a pas besoin de réclame qui affame les enfants des pères soulards et fouettards. Mais Ben II qui rêve de voir sa photo, en barbe blanche taillée, du haut du toit de l'ex-BNDE, n'a pas osé féliciter Marjane qui ne sert plus de gros rouge ni de serbissa qui provoque madroussa, dans les bagarres rangées, comme celle qui a opposé des sobess de l'Akkari, de Gharbiya et de la rue de Téhéran qui donne des frissons aux gens corrects. Enfin, la décision de Marjane, j'y vais, sans côtoyer les givrés, n'a pas provoqué de remous à l'heure où plus rien n'étonne. Mais ça fait le jeu de Carrefour qui vaut le détour maintenant pour les assoiffés invétérés et les revendeurs qui étaient demandeurs de la fermeture des rayons de sctoch et de vin moche qui leur faisaient de l'ombre. stop. Les scènes de tournage de la série américaine Homeland, dans le borj et à l'extérieur du Fort Hervé, construit par le baron allemand Edelberg, a apporté une animation sans précédent dans ce quartier où les pétasses arrivent en taxi, qu'elles appellent sur leur portable après avoir mijetonné dans les dancings dirigés de loin par des hajs bandits et des hajjates qui vont à la mosquée le vendredi pour se donner un air de moumna, alors qu'elles exploitent Hind et Loubna, filles de joie obligées de graisser la patte du videur. Pour les besoins du scénario, les Américains, qui logent dans des 5 étoiles à Rabat, recrutent des barbus et des femmes voilées, qui ne se sont pas fait prier, pour s'habiller en noir, tout noir comme la mariée de Truffaut. Quant à ceux qui n'ont pas eu le temps de se faire pousser la barbe, ils n'ont pas eu le rôle de figurant à 500 dh la journée. Enfin, les gamines à qui on a raconté que Léonardo Di Caprio était de retour à Rabat pour un tournage, elles ont fini par se faire une raison. Ce n'était que des rumeurs qui ne tuent pas le cancer du côlon qui s'en prend maintenant aux indigènes... stop. La cliente d'un hôtel au Sud de Rabat a demandé à la femme de chambre de lui apporter « Baygon » pour se débarrasser des moustiques qui n'entrent pas dans une Kasbah dont les fenêtres sont comme des moucharabiehs qui ne laissent même pas entrer la lumière. stop. Très intéressant le reportage sur les 4 prisonniers français au Qatar, à ne pas confondre avec les 4 relâchés qui ont fait monter la cote de F. Hollande qui avait besoin d'un coup de pouce, mais il n'y a pas que ces 4 détenus dans les geôles du pays béni par le pétrole qui n'aura pas un grand rôle, dans quelques années. Il y a des Marocains, des Algériens, des Tunisiens et d'autres Européens que les 4 braves détenus. Quand on fait un reportage sur la vie carcérale, il faut défendre tout le monde et non pas uniquement les siens. L'effet ne peut être que plus efficace. stop. L'Ecole de Marciano est au creux des conversations. Son créateur défend ardemment son établissement qui nous rappelle Habib, l'artiste-peintre de génie qui est aussi passé par là. A suivre. stop. Lycée Ibn Batouta, quartier Youssoufia. Des voyous s'installent à l'entrée comme à l'entrée d'un billard pour désœuvrés. stop. Signe des temps. Hommes volants qui n'ont même plus le temps de prendre le volant. A peine débarqué de Paris, moul samsonite, loin d'être ermite, s'est envolé à Billa Harris, comme disent les Tangérois où l'investisseur hôtelier est devenu roi. Pour certains voyageurs, pour qui le Rabat-Paris est plus familier que le Rabat-Romani, la notion du temps est devenue problématique. A peine branché sur le quartier de l'Opéra, voilà qu'il faut revenir à l'Obéra, voir la grand-mère qui chante : Ah tu verras, tu verras... Les déplacements sont tellement fréquents de nos jours qu'on dit au portable à son interlocuteur vip, entre le Fouquets et Lip, devenu aussi célèbre que Ben Barka, « tu es où, au Maroc ou à l'étranger ». Mais le mot étranger a changé de connotation. Les gens sont juste quelque part, quand on voit ce monde uniforme avec des yeux nouveaux. Des chanceux voyagent tellement qu'ils sont obligés de changer de passeport à force de passer par des ports et des aéroports. Alors que d'autres restent sur place toute l'année. stop. Bouznika. Au douar Madrassa Oulad El Hrar. On coupe l'eau et l'électricité sans préavis. Certes, il y a le puits, mais pour faire
marcher le moteur du bir, compagnon souterrain de Skinjbir, il faut de l'électricité. Ensuite, c'est pas drôle une maison d'hôtes qui se retrouve en panne. stop. Quel réaménagement prépare-t-on à l'église orthodoxe de Bab Tamesna Elle était de toute beauté, d'une blancheur sobre qui inspire le respect religieux. stop.
Elle habite une pièce avec son mari, un fainéant habitué à vivre au crochet de sa compagne et une fillette inscrite à l'école publique où elle porte une tenue scolaire comme les petites écolières de Manchester.
Cette mère de famille prie de temps en temps l'épicier et le boucher de lui faire un crédit exceptionnel, parce qu'elle reçoit des invités. « Diaf », dit-elle, pour parler des invités qui arrivent à l'improviste sans prévenir par le portale où des rigolos, trempés dans l'eau, bipent à longueur de journée, faute d'unité. Diaf, comme si, chez elle, c'est Dar Diafa, le joyau de l'hôtellerie qui a mal terminé. Ici, on parle de Diaf, même quand on est fauché comme le blé, en partant du principe que lorsqu'il y a à manger pour deux, il y en a pour dix. Il faut entendre cette brave femme dire à son amie au marché de Londra : «Je dois rentrer fissae, j'ai des invités à la maison », même si son frigo est vide. Des familles vendent ce qu'elles ont de précieux parfois pour recevoir Diaf, qui évoque dépense, sacrifice et dévouement. Un visage de l'exception marocaine qui est partout. stop.
Une docteur gynéco s'est retrouvée avec un cancer du sein après quelques années d'exercice, qui n'ont rien à voir avec sa maladie banalisée, de plus en plus maîtrisée quand on n'a pas un diabète bête qui ne se contrôle pas. stop.
Un procureur du Tribunal de Première Instance se met en colère quand on lui présente un paumé qui a passé 48 h en geôle – jiole, disent les habitués de ce trou où l'on dort maintenant sur une éponge qui en a vu des incarcérés – pour avoir été surpris avec un joint, du chit généralement de mauvaise qualité. Le bon est exporté à l'étranger, sans gâcher les relations avec le Maroc, comme l'a dit Angela Merkel qui s'est aperçue que ses conversations sur son GSM intéressaient la CIA, qui surveille la terre bien avant la baie des cochons à Cuba.
Au tribunal de l'avenue Madagascar, Madame Gascar, disaient les anciennes de Rabat qui parlaient aussi de Barokber en parlant de Dubois-Roquebert, on envoie de moins en moins à la prison de Hay Salam, Hay El Alam, le pavillon « Dal » donne des amygdales aux détenus, plutôt habitués aux cafés chic de l'Agdal, pour un « tarf » de haschisch qui tue el harf et la créativité.
Des observateurs ne demandent pas qu'on libéralise le chit, comme en Uruguay, mais qu'on réfléchisse sur ces « zghaba » qu'on envoie fel ghaba, d'où ils sortent désorientés pour du haschisch planté dans le pays où des grosses pointures tirent les ficelles. stop.
Non loin d'Al Hoceïma, sur une montagne coupée du monde, un travailleur immigré s'et suicidé quand il a appris qu'on lui avait coupé sa pension espagnole parce qu'il s'était rendu dans son patelin. Dans le pays d'Almodovar et Manuel De Falla, le travailleur immigré en chômage doit rester en Espagne. S'il rentre chez lui, même pour l'Aïd, il perd ses allocations qui peuvent se compter à plusieurs centaines d'euros qui font peur à Bouô qui ne fume , hhh∞¬ plus que des Marlboro venues de Virginie, mais aussi des paquets remplis en Albanie. Signe des temps. stop.
Morocco Mall qui n'a pas remplacé le flash de la Foire de Casablanca, du temps des splendeurs, se met à fêter maintenant Hallowen, la fête américaine où les gosses se font peur. Dans un environnement futuriste, il fallait singer l'Occident qui ne fête ni Achoura, même si Saïd le malheureux, loin d'être Saïd et Bakora, habite dans un HLM à Créteïl. stop.
Bien des épiciers n'emploient plus de moutchou, comme on disait du temps de la presse Mass qui ne s'intéressait pas au match. Ni moutchou ni bout de choux qui pourrait les faire passer pour des pédophiles. Du coup, on voit des commerçants faire tout eux-mêmes sans l'aide de quiconque dans leur petit commerce exigu.
Certes, il est mal placé de parler de « moutchou » qui rappelle un serveur de Mme Escobar, à l'heure des Droits de l'Homme, de l'enfant et autres personnes vulnérables, mais voir un kiosque tenu par un homme âgé, qui, à force de travailler seul, se trompe en rendant la monnaie, on se dit qu'une assistance ne serait pas une mauvaise chose où l'aide-commerçant aurait des droits, notamment de travailler à mi-temps, pour aider sa famille, tout en ayant le droit de prendre des cours particuliers, afin de suivre le cours de l'Histoire et d'améliorer son sort. stop.
Après une absence d'une dizaine d'années en Italie, un jeune de Youssoufia est revenu cette semaine à Rabat, avec une barbe qui a étonné ses parents. Comme s'il revenait de Peshawar ou de Kaboul, à qui il ne manque qu'un tasbih à la main. L'Italie, un temple de l'Europe, est servie par l'Orient Express. stop.
Le journal « Le Monde » a publié une page de sensibilisation sur la circoncision en France qui serait sur le point d'être interdite. Les signataires de cet appel, qui veulent sauver la khtana qui avait rendu célèbre Si Lahjomri ou encore El Gamra, sont de confession juive. Alors que du côté de Si Hamza Boubker – pour revenir aux vétérans -, figure de proue de la communauté musulmane, prompt à sauver les meubles en cas de scènes de grabuge en banlieue, de la Seine et Marne à Pontoise, il n'y a eu aucune réaction. Pourtant, la circoncision se pratique aussi bien chez les musulmans que chez les personnes de confession juive. La page du « Monde » qui veut faire reculer la décision à des autorités françaises, où certains confondent incision et circoncision, rappelle que c'est une question d'hygiène qui évite des maladies comme le Sida, entre autres, dit une association des juifs de France. A suivre. stop.
Benkirane f'tirane et contre el birane, bien qu'il a mis de l'eau dans son thé puisqu'il n'a pas interdit la pub de l'alcool, comme prévu. Ce qui était une bonne chose, le gin, qui attire jnoun, n'a pas besoin de réclame qui affame les enfants des pères soulards et fouettards. Mais Ben II qui rêve de voir sa photo, en barbe blanche taillée, du haut du toit de l'ex-BNDE, n'a pas osé féliciter Marjane qui ne sert plus de gros rouge ni de serbissa qui provoque madroussa, dans les bagarres rangées, comme celle qui a opposé des sobess de l'Akkari, de Gharbiya et de la rue de Téhéran qui donne des frissons aux gens corrects.
Enfin, la décision de Marjane, j'y vais, sans côtoyer les givrés, n'a pas provoqué de remous à l'heure où plus rien n'étonne. Mais ça fait le jeu de Carrefour qui vaut le détour maintenant pour les assoiffés invétérés et les revendeurs qui étaient demandeurs de la fermeture des rayons de sctoch et de vin moche qui leur faisaient de l'ombre. stop.
Les scènes de tournage de la série américaine Homeland, dans le borj et à l'extérieur du Fort Hervé, construit par le baron allemand Edelberg, a apporté une animation sans précédent dans ce quartier où les pétasses arrivent en taxi, qu'elles appellent sur leur portable après avoir mijetonné dans les dancings dirigés de loin par des hajs bandits et des hajjates qui vont à la mosquée le vendredi pour se donner un air de moumna, alors qu'elles exploitent Hind et Loubna, filles de joie obligées de graisser la patte du videur.
Pour les besoins du scénario, les Américains, qui logent dans des 5 étoiles à Rabat, recrutent des barbus et des femmes voilées, qui ne se sont pas fait prier, pour s'habiller en noir, tout noir comme la mariée de Truffaut. Quant à ceux qui n'ont pas eu le temps de se faire pousser la barbe, ils n'ont pas eu le rôle de figurant à 500 dh la journée.
Enfin, les gamines à qui on a raconté que Léonardo Di Caprio était de retour à Rabat pour un tournage, elles ont fini par se faire une raison. Ce n'était que des rumeurs qui ne tuent pas le cancer du côlon qui s'en prend maintenant aux indigènes... stop.
La cliente d'un hôtel au Sud de Rabat a demandé à la femme de chambre de lui apporter « Baygon » pour se débarrasser des moustiques qui n'entrent pas dans une Kasbah dont les fenêtres sont comme des moucharabiehs qui ne laissent même pas entrer la lumière. stop.
Très intéressant le reportage sur les 4 prisonniers français au Qatar, à ne pas confondre avec les 4 relâchés qui ont fait monter la cote de F. Hollande qui avait besoin d'un coup de pouce, mais il n'y a pas que ces 4 détenus dans les geôles du pays béni par le pétrole qui n'aura pas un grand rôle, dans quelques années. Il y a des Marocains, des Algériens, des Tunisiens et d'autres Européens que les 4 braves détenus. Quand on fait un reportage sur la vie carcérale, il faut défendre tout le monde et non pas uniquement les siens. L'effet ne peut être que plus efficace. stop.
L'Ecole de Marciano est au creux des conversations. Son créateur défend ardemment son établissement qui nous rappelle Habib, l'artiste-peintre de génie qui est aussi passé par là. A suivre. stop.
Lycée Ibn Batouta, quartier Youssoufia. Des voyous s'installent à l'entrée comme à l'entrée d'un billard pour désœuvrés. stop.
Signe des temps. Hommes volants qui n'ont même plus le temps de prendre le volant. A peine débarqué de Paris, moul samsonite, loin d'être ermite, s'est envolé à Billa Harris, comme disent les Tangérois où l'investisseur hôtelier est devenu roi. Pour certains voyageurs, pour qui le Rabat-Paris est plus familier que le Rabat-Romani, la notion du temps est devenue problématique. A peine branché sur le quartier de l'Opéra, voilà qu'il faut revenir à l'Obéra, voir la grand-mère qui chante : Ah tu verras, tu verras... Les déplacements sont tellement fréquents de nos jours qu'on dit au portable à son interlocuteur vip, entre le Fouquets et Lip, devenu aussi célèbre que Ben Barka, « tu es où, au Maroc ou à l'étranger ? ». Mais le mot étranger a changé de connotation. Les gens sont juste quelque part, quand on voit ce monde uniforme avec des yeux nouveaux. Des chanceux voyagent tellement qu'ils sont obligés de changer de passeport à force de passer par des ports et des aéroports. Alors que d'autres restent sur place toute l'année. stop.
Bouznika. Au douar Madrassa Oulad El Hrar. On coupe l'eau et l'électricité sans préavis. Certes, il y a le puits, mais pour faire marcher le moteur du bir, compagnon souterrain de Skinjbir, il faut de l'électricité. Ensuite, c'est pas drôle une maison d'hôtes qui se retrouve en panne. stop.
Quel réaménagement prépare-t-on à l'église orthodoxe de Bab Tamesna ? Elle était de toute beauté, d'une blancheur sobre qui inspire le respect religieux. stop.


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