« C'est à regretter d'avoir gagné », dit un pauvre qui n'a pas emporté la cagnotte, mais qui a gagné de quoi faire la fête durant un week-end. Mais notre gagnant a tout distribué à ses proches, parents et amis qui semblaient l'attendre au tournant. C'est qu'un pauvre qui devient riche après avoir misé sur le 9, le 7 et le 14, partage avec les autres pauvres. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Même si l'heureux gagnant tente de garder le secret, le préposé au guichet du tiercé, le crie sur les toits en disant que flane – très peu de flana dans la fana – a remporté le gros lot. Du coup, les fauchés qui vivent aux crochets des autres défilent dans la maison du gagnant en lui disant « mabrouke », ce qui veut dire « tourne pour moi », traduisez. Alors qu'il a gagné un désordre qui n'a pas mis de l'ordre dans sa tête, un plouc a distribué 3000 dh en coupures de 100 et 200 à des gens qui ne l'aideraient pas en cas du moindre pépin. Moralité : les pauvres sont condamnés à tout partager, le bonheur et le malheur. Enfin, quand un plein aux as gagne au tiercé, il est rare qu'il fasse une distribution qui ressemble à une « sadaka » que n'a pas chantée Neil Sedaka qui a chanté « Oh, Carol » qui donne encore des frissons. A écouter version 60 sur « you tube alike» où il n'y a pas que des scènes scabreuses. stop. Quand le J.T., qui a remplacé le journal parlé, ne consacre pas son vingt heures 30 aux lamentations pour faire Printemps arabe, avec un saut à Khouribga, un autre dans la neige où des familles ne disposent pas de la télévision qu'on retrouve maintenant aussi bien dans le pôle Nord que dans les savanes africaines, le récepteur Plasma « b'la phasma », consacre son temps à l'équipe nationale qui se tape la part du lion qui n'est pas toujours à la hauteur. Désormais, chaque soir, la brave Bendourou, speakerine originaire de Sania Gharbiya, cède du terrain à la reporter de service qui nous branche sur la CAN qui va occuper le bon peuple qui n'a d'yeux que pour la balle ronde, alors que ça ne tourne pas rond au marché où la tomate à la provençale atteint 12 dh, là où des femmes au foyer viennent acheter ce légume rouge pour faire une « taktouka », tout ce qu'il y a de plus facile à préparer. Une recette qu'on retrouve en Tunisie, un pays frère qui ne finit pas de nous intriguer et de nous passionner, un peuple attachant qui a retrouvé la parole confisquée par des friqués. stop. Une mère de famille raconte que son fils sorti de la prison d'Outita II, ne fume plus ni « h » ni cigarettes. Notre coin « Echos de la vie carcérale » a été dépouillé de son sens. Mais tout le monde sait que le trafic du chit « mine bite el bite » jusqu'aux cuisines des prisons marocaines est phénoménal. On ne fume plus dans les quartiers de basse ou de haute sécurité que dans les quartiers populaires où fumer un joint devient dangereux. Car la police de proximité qui fouine dans l'intimité peut envoyer un jeune en garde à vue pour un gramme de « h ». Bien sûr, il est relâché le lendemain après une nuit « fi jiole » ou geôle, qui n'est par Dar Diafa où les détenus en attente de jugement ou de la décision du procureur du Roi, dorment à même le sol, qu'il gèle ou qu'il fasse beau sous un ciel étoilé. Quant aux gardiens, il y a « oulad ennass » et les autres… L'amélioration des menus et le dialogue avec les ONG n'a pas éloigné les brebis galeuses qui continuent à tout faire payer, de la facilité pour aller à la cabine téléphonique à l'heure de la sieste jusqu'à la distribution des matelas encore convenables aux plus offrants. Ramid n'a pas besoin d'aller jusqu'à M'hamid pour constater de visu le cynisme de certains gardiens. stop. « J'embrasse pas » est le titre d'un film de Techinet avec Emmanuelle Béart, prodigieuse, une actrice aux côtés des sans papiers, contrairement à un Delon qui préfère juste le melon des pays du Sud, et Philippe Noiret qui avait refusé de venir au Maroc pour incompatibilité d'humeur sous les années plombées. Dans les relations internationales, les nôtres ne savent pas toujours comment s'y prendre quand ils reçoivent une sommité de l'Europe. Ils ne savent pas s'il faut faire l'accolade ou faire la bise. On l'a vu, dernièrement, un invité d'honneur venu du Vieux Continent a légèrement repoussé une grosse pointure d'ici, qui croyait bien faire en tendant la joue, comme s'il saluait un bédouin venu de loin. Un geste fraternel qui indique un signe de bienvenue. L'image a fait le tour du site dont on parle. stop. Chraïbi, l'ex-banquier qui n'est pas devenu un rentier, mais un éditeur à l'écoute des plumes qu'on a déplumées jusqu'ici, encourage maintenant les romans policiers avec des couvertures aussi étoffées que celle du « Fleuve jaune ». Le concours national de la nouvelle noire de Marrakech est destiné à promouvoir la création littéraire en langue française et à faire connaître un genre littéraire peu pratiqué par les écrivains et peu connu du public marocain. Lors des précédentes éditions, les meilleures nouvelles ont fait l'objet d'une publication aux éditions Marsam, éditeur de premier plan au Maroc. Ce concours, accessible à toute personne majeure et résidant au Maroc, consiste pour chaque candidat en la rédaction d'une nouvelle policière. En attendant que cette initiative couvre l'ensemble du monde maghrébin. stop. Encore un « ghadara al-bilad », quatrième victime du Printemps arabe. Ali Abdellah Saleh va quitter le Yémen. Ali, comme Bachar Al-Fassad, était devenu indéniable. Vive le peuple yéménite libre. stop. Comme du temps de « nodo tragdo » qui évoque le temps où l'on abandonnait le combat par écœurement, des employeurs virent des travailleurs au premier prétexte qui n'est pas prévu par les textes. L'indemnité de perte d'emploi est instituée par le Code du travail, notamment dans les articles 53 et 59. Le premier article stipule que « le salarié a également le droit de bénéficier, conformément à la législation et la réglementation en vigueur, de l'indemnité de perte d'emploi pour les raisons économiques, technologiques ou structurelles ». Par contre, le deuxième article précise que le salarié bénéficie en cas de licenciement abusif de l'indemnité de perte d'emploi. Le code du travail fait référence au texte réglementaire qui précisera les modalités de l'application de cette loi. L'humiliation atteint son paroxysme quand un décideur qui ne décide que pour lui, dit au chef du personnel « Dis à flane de partir. On n'a pas besoin de ses services ». Sans indemnité. En 2012, moul choukara, porteur d'une samsonite exhibée par Moughit, n'a pas honte de dire « Goulih yamchi b'halou …. ". stop. Le nouveau ministre de la Santé El Houssaine Louardi reconnaît au moins que des efforts ont été consentis par l'ex-équipe qui ne chôme pas d'ailleurs, Yasmina est retournée à son cabinet d'avocat. « Certes, beaucoup de choses ont été faites, notamment la réduction de la mortalité maternelle et la mise en place de la carte sanitaire, mais des insuffisances persistent avec des indicateurs alarmants ». Louardi poursuit : « Quelques exemples : 20% de la population la plus riche consomment 56% des soins alors que 20% de la population la plus pauvre ne bénéficient que de 3% des soins de santé. C'est une inégalité sociale choquante. Pis encore, 31% de la population rurale est loin de 10 km d'un centre de santé. Autre exemple éloquent : le manque criant des professionnels de santé. Le Maroc compte 5,4 médecins pour 10.000 habitants alors que la moyenne en Tunisie est de 13 médecins pour 10.000 habitants. En Europe, c'est 30 médecins pour 10.000 habitants. l'écart est grand ». La comparaison avec l'Europe fait sourire quand on connaît l'ampleur de leurs moyens impressionnants. Mais l'exemple de la Tunisie, plus de 10 millions d'habitants, n'est pas convaincant. Le Maroc est plus peuplé malgré un ralentissement des naissances. Mais on savait que comparaison n'est pas raison. stop. En parlant du voyage de Saâd Eddine El Othmani à Alger, Rachida Dati a dit que c'était une bonne chose que ce renforcement des relations des deux pays. La députée européenne qui élève son enfant loin des chaînes malsaines, est bien placée pour parler du Maghreb si loin du Machrek. Cette ancienne ministre de Sarko a eu le mérite de nommer des beurs et des jambons beurre genre Christine Boutin bien nourrie, qui fait l'affaire des Guignols qui passent au chignole des stars de la politique de Marine Marchande à Juppé, qui a plus fait le procès de Kadhafi Caligula que de Bachar El Fassade à qui il demande de se retirer comme s'il pouvait s'en tirer à bon compte. Rachida Dati peut militer pour un Maghreb uni, comme un militant convaincu de la trempe de Mehdi Charef auteur de « Un thé au harem ». L'ex-ministre de la Justice, garde ses Sceaux, est née d'une mère algérienne et d'un père marocain, un brave maçon comme il y en a tant dans la communauté maghrébine qui ont aidé la reconstruction de la France après la 2ème guerre mondiale. stop. Belle victoire des Lionnes, écrit un confrère de Casa après la victoire de l'équipe nationale féminine qui s'est imposée face à la Tunisie par deux à zéro. C'est la première fois que l'on parle de Lionnes. Au moment où une lionne a donné naissance à 3 charmants lionceaux, on se dit que c'est parti par la gente féminine qui va faire de l'ombre aux fauves qu'on a envoyés au Gabon pour voir si le choix des joueurs qui ne mangent pas d'anchois… est bon. stop.