Ce qui arrive entre les fractions lors de la récréation du dimanche, qui entre dans les mœurs comme la séance de ciné pour les mômes le dimanche matin au cinéma Royal, nous interpelle. Les personnes qui ont assisté la semaine dernière à la rencontre choc entre les indignados et les autres ne sont pas prêtes d'oublier les scènes qui ne manquaient pas de piquant. Les forces de l'ordre, d'une neutralité étonnante, ont calmé le jeu en défendant les uns et les autres pour démontrer à tous qu'elles étaient là pour le maintien de l'ordre. D'ailleurs, des jeunes manifestants ont dû leur salut à la vigilance des hommes qui ne sont pas venus pour montrer la couleur de leur zarouata. Voilà où nous en sommes à la veille des grands départs où le dimanche ressemble encore à un premier mai qui apparaît de plus en plus comme la fête à papa avec tout ce qui arrive. stop. La bonne n'est pas une assistante médicale. Les membres d'une famille à Casablanca qui ont confié le sort de leur grand-mère malade entre les mains de leur employée de maison, en ont fait les frais. La bonne chargée de faire le ménage, préparer les repas et courir entre l'épicier et le boulanger, devait également donner à la grand-mère ses médicaments. Or, elle a oublié justement de respecter la dose des comprimés prescrits. Résultat : la pauvre femme âgée a failli y passer. Conclusion : la bonne à tout faire, ne peut pas tout faire. stop. Il faut croire qu'il n'y a plus d'officiels – tous en congé payé ? – qui passent par « tariq errasmiya ». Sinon, il n'y aurait pas tant de bennes d'ordures sur des routes empruntées par flane et flana, qui échappent à la vigilance du wali et du gouverneur. stop. Des Marocains de confession juive actuellement à Paris parlent le dialecte de leur pays d'origine quand ils se retrouvent entre eux au Café de la Défense ou à Saint Germain – des - Près, alors que lorsqu'ils étaient à Rabat au Lycée Descartes, ces anciens jeunes, devenus des cadres, parlaient plutôt la langue de Molière. Signe des temps : le retour aux sources des populations immigrées, toutes religions confondues, indique une affirmation de l'identité. Voir une grosse pointure d'Areva ou de Vivendi raconter des histoires rigolotes en « darija », au Café de Belleville, ça fait sourire. stop. Avec la crise qui frise parfois le point de non retour, on soigne comme on peut les travailleurs immigrés. Désormais, les retraités ont droit à une réduction de 85% s'ils veulent importer une Peugeot ou une Renault de France. Mais ils n'ont pas le droit de la revendre avant 5 ans, c'est-à-dire quand elle sera bonne pour le cimetière des voitures si elle est déjà usée. A la RAM et ailleurs, les MRE ont droit à d'autres avantages qui montrent que les travailleurs immigrés sont une force économique dont il faut prendre soin en ces temps où la conjoncture peut provoquer le rhume des foins. stop. Lors du 2ème Forum de la capitale, les participants ont entendu ce que tout le monde sait depuis longtemps. A savoir que les disparités sont toujours là. Mais on l'a si bien répété que le courant est passé. Mekki Zouaoui, économiste comme Abdelkader Kaioua, ont présenté un point de vue remarquable et ont apporté à cette rencontre de haut niveau des éclaircissements de première main. L'architecte urbaniste Olivier Toutain, présent lors du Forum de la capitale, a révélé les résultats d'une étude récente d'Al Omrane à laquelle il a participé. Plusieurs milliers de ménages ayant vécu dans des bidonvilles puis qui ont bénéficié d'opérations de résorption ont été sondés. Le premier constat qui ressort est l'amélioration des conditions de vie de ces ménages. « Tous les gens sont unanimes, ils ne regrettent pas d'avoir quitté l'insalubrité de leur ancien logement ». Cependant, « s'ils ont un toit digne, il ressort pourtant le lien économique extrêmement fort qu'ils ont avec la ville ». Pour Mekki Zouaui, « le plan d'aménagement d'Akreuch, nouvellement approuvé, n'a prévu aucun territoire pour accueillir des logements sociaux alors que sur le millier d'hectares, une partie aurait suffi à désengorger les habitats insalubres de la ville ». stop. Urbanisme sans fatalisme. L'Agence Urbaine de Rabat-Salé (AURS) a du pain sur la planche. « Près de 6.000 ha seront ouverts à l'urbanisation dans les années prochaines », a précisé Hassan Amrani, wali de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, lors des travaux du 10ème Conseil d'administration de l'AURS tenu jeudi dernier. Les travaux du Conseil d'administration de l'AURS ont été une occasion pour Abdeslam Al Mesbahi, ministre délégué auprès du ministre de l'Habitat, pour rappeler les défis à relever en matière d'urbanisme au niveau de la région. Le premier est de mettre fin au problème des bidonvilles qui touche encore plusieurs quartiers des trois villes. Ne pas, non plus, négliger le volet environnemental, en préservant la ceinture verte et l'espace forestier. Pour les nouvelles zones d'urbanisation, il faut programmer leur équipement en infrastructures de base : écoles, centres de santé, postes de police, routes… stop. Ces « tberguigate » qui font le tour de la ville. Le kidnapping à Rabat d'un oiseau de nuit qui distribuait des billets bleus aux portiers des dancings dont l'entrée ressemble à un ring – les cerbères sont munis de bâtons – a fait le tour de la capitale. Dans les milieux nocturnes où le disparu se montrait généreux avec tout le monde, mais aussi dans les conversations de café où l'on parle aussi bien de la NC (Nouvelle Constitution) que des prix des fruits et légumes. Originaire du Rif, le Riffi comme on l'appelle aurait été embarqué de force par des inconnus qui parlaient en hollandais. stop. Les endroits à l'étroit où des innocents jouent au Loto en pensant au gros lot, sont les plus sales de la ville avec un parterre jonché de papiers. N'y a-t-il pas moyen de mettre fin à ce laisser-aller ? stop. Hexagone. Marine marchande, la « âarifa » du Front National qui veut se refaire une virginité avec un programme dépoussiéré mais toujours plein de poussière. Marine Le Pen continue de s'adresser à la fonction publique. Après les « fonctionnaires » et les « préfets », la présidente du FN a diffusé, mardi 5 juillet – à deux jours de la convention UMP sur l'immigration - une « lettre ouverte aux policiers, gendarmes et douaniers », dans laquelle elle déplore que « depuis le début de l'année 2011, les reconduites à la frontière soient en chute libre ». La faute, selon elle, à « la soumission aveugle du gouvernement » aux « injonctions européennes », notamment un arrêt de la Cour européenne de justice du 28 avril, qui a jugé illégale la détention d'un migrant en situation irrégulière s'il refuse de quitter le pays. Dans sa lettre, Mme Le Pen dit partager les « inquiétudes » des forces de l'ordre sur « l'inaction totale du gouvernement de Nicolas Sarkozy contre la clandestinité ». Elle demande en outre un entretien à Claude Guéant et Michel Mercier, respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice, à propos des expulsions des immigrés clandestins. Salama oul âafia. Il faut s'attendre à tout dans la bataille électorale 2012. stop. Echos de Casablanca. Rachdaoui, un homme courtois, l'une des dernières valeurs à l'UMB, va bientôt partir à la retraite. Dans le secteur bancaire, il n'y a pas d'âge pour la retraite. On devrait garder les perles rares qui font honneur à la profession. stop. Fassad, ou corruption si l'on préfère. La protection des témoins, qui hésitent longuement avant de passer à l'acte, est désormais assurée. Le projet présenté début juin n'aura fait que cinq semaines avant d'être validé par la commission de justice au sein du Parlement. Les réformes qui vont être apportées au code de la procédure pénale concernent tout d'abord les garanties offertes aux témoins et experts pour la dissimulation de leur identité en phase d'instruction de l'affaire. « Ces mesures de protection visent l'usage de faux noms ou de fausses adresses, ainsi que la mise à disposition d'un numéro spécial liant directement à la police judiciaire », a expliqué Mohamed Hami, avocat au barreau de Casablanca, au journal « Les Echos » pour qui des garde-fous ont été mis contre les abus. stop. Des bureaux se vident. Avec Sidi Ramadan qui pointe à l'horizon avec son lot de surprises qui inculque de bonnes leçons sur la vie, la mort et le destin, beaucoup sont déjà partis à Oualidia ou à Saïdia. D'autres mettront les voiles dès lundi prochain pour profiter des derniers jours de juillet avant d'entrer dans le mois douillet. stop. Potins sur le rotin. Les dames qui arrivent à un mariage avec des chaussures à hauts talons style Dorothée Bis ou John Galiano – avant la réclusion – font rigoler l'assistance… Quelle audace !, disent des potaches… stop. Retour au café Mabrouka, notre ancien voisin de l'avenue Allal Ben Abdallah. Ce pause-café convivial retrouve ses anciens clients qui trouvent qu'il possède une baraka par rapport aux cafés snobs où les serveurs ne disent même pas bonjour ou M'bark El Aïd… stop.