«Parlez-moi de la pluie Et non pas du beau temps, Le beau temps me dégoûte Et me fait grincer des dents » Ce sont des paroles d'une des plus belles chansons de Georges Brassens et dont le titre est, fort opportunément, « l'orage ». Orage comme ce qui s'est abattu, dimanche, sur Khouribga. On a vu cela, en direct, à la télévision lors de la retransmission du match O.C.K-MAT où, brusquement, sous les projecteurs, les grélons ont remplacé le ballon, poussant l'arbitre à arrêter le match, momentanément, en attendant une accalmie,celle-ci étant relative, le jeu reprit et c'est le MAT qui, au bout du bout de la nuit l'emporta. Résultat normal, les Tétouanais, sans la prestation époustouflante du gardien de but khouribgui, Allouach, auraient dû gagner bien avant les pénaltys. Quant à l'OCK, ils auront eu le mérite d'avoir mouiller le maillot, même si, en définitive, ils ont été bien douchés. C'est quoi cette pagaille sur le banc de touche de Benabicha lors de la finale « francophone » où le Maroc rencontrait le Congo ? Avec des joueurs plus calmes, plus disciplinés, moins m'as-tu vu, Benabicha aurait pu facilement gagner. Mais il faudrait apprendre que le foot ne se joue pas seulement avec un ballon, mais aussi qu'on doit y faire la démonstration de sa bonne éducation, de son fair-play et de la maîtrise de ses nerfs. C'est une question de standing. L'autre jour à Nice, nos joueurs et leur staff n'en avaient aucun. De standing. Pendant quelque temps, notre Nawal El Moutawakil avait laissé courir le bruit qu'elle était candidate à la présidence du CIO. Peut-être que notre championne y croyait, ou peut-être seulement qu'elle voulait se faire un peu de pub, mais quoiqu'il en soit, elle a bien fait de ne pas y aller. Elle n'y avait aucune chance. Sergei Bukka, le super champion pour lequel Nawal s'était désistée a lui tenté sa chance. Il l'a bien regretté. Sur 96 votants, il a obtenu 4 voix. Quatre, une véritable humiliation que s'est fort heureusement, évitée Nawal. C'est la rentrée des classes. On voit des photos d'élèves tout propres et tout gentils qui suivent les cours. Il y a cependant une photo qui vous aura échappé. C'est celle où l'on voit quelques-uns de nos dirigeants de foot, assis bien sagement autour de représentants de la FIFA dont le grand Sachem Rawrawa. On dirait des candidats à un examen d'entrée en classe supérieure avec tout le trac et l'angoisse qui imprègnent les « examinés ». Les Allem Karim, Nejm Tarik et autres gros bras de notre foot se faisant tout petits devant les « FIFESQUES », cela avait quelque chose de rigolo. Rigolo et pathétique. Parce que, que diable, oh là, dans cette affaire de Coupe du Monde des clubs, c'est la FIFA qui a besoin de nous et pas le contraire. Nous on dépanne les gars à Blatter et on leur garantit, à l'avance, qu'ils vont gagner des sous avec et chez nous, alors que nous on n'est pas assuré de récupérer nos investissements. Donc que la FRMF se fasse un peu moins timide et moins petit élève devant ses maîtres. Du nerf, de l'autorité et de la personnalité. La compétence et le savoir organiser, on sait faire et on l'a déjà prouvé. Alors, que l'on ne soit pas trop conciliant, j'allais dire obséquieux, avec la FIFA. Il n'y a vraiment pas de quoi