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Transports : Le coup d'accélérateur
Publié dans L'opinion le 22 - 05 - 2013

Toujours soucieux de la compétitivité économique du pays, les autorités marocaines ont mis l'accent sur le secteur des transports : rail, routes, aéroports.., le Maroc poursuit sa révolution des transports déjà bien entamée. Avec ce double credo dans la ligne de mire : modernisation et développement. Une plus grande mobilité urbaine
- Projet d'augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Tanger/ Marrakech
Par ailleurs, l'important développement que connaît la région de Tanger, grâce à l'essor du tourisme et la mise en service, en 2007, du complexe portuaire Tanger Med, a conduit les autorités marocaines à esquisser un projet de liaison ferroviaire à grande vitesse Tanger-Kenitra, à l'horizon 2015.
Pour ce faire, un Projet d'augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Tanger/ Marrakech a été lancé, afin de répondre aux besoins croissants des trafics marchandises et voyageurs sur cet axe à l'horizon 2016. Travaux de mise à niveau sur la ligne Settat-Marrakech avec le doublement partiel de la voie ferrée sur 40 km entre les sections Skhour-Benguerir et Sidi Ghanem- Marrakech, travaux de robustesse outre la création d'une troisième
voie sur la ligne Kenitra-Casablanca, contrôle et supervision des travaux..., le projet, auquel la BAD a octroyé
300 millions d'euros, est de taille. Une fois achevé, il devrait aider au développement de cinq zones d'activités logistiques (ZAL) à Tanger, Casablanca, Zenata, Fès et Marrakech, avec 20 000 emplois créés escomptés dans celles-ci et les activités connexes générées à l'horizon 2020.
- Le secteur routier : attention, chantiers
Le Royaume du Maroc dispose d'un maillage routier important, avec quelque 57 500 km dont 32 100 km revêtus, et près d'un millier de km d'autoroutes. Le transport routier au Maroc assure d'ailleurs 90 % de la mobilité des personnes et 75 % des flux des marchandises hors phosphate.
Dès 1991, le gouvernement marocain a défini un Schéma d'armature autoroutier national (SAAN), qui visait la construction de 1 500 km, en fonction de l'importance économique de la zone et de l'effet structurant du déploiement routier. En 2010, 1 096 km avaient déjà été achevés.
- L'autoroute Marrakech-Agadir sur la voie rapide
Dans la droite ligne du Schéma d'armature autoroutier national, dont elle constitue le dernier maillon de la liaison Nord-Sud, le projet autoroutier Marrakech-Agadir figurait parmi les priorités
définies dans le secteur des transports pour la période 2006- 2010.
L'autoroute flambant neuve offre désormais une double ouverture aux potentialités touristiques et agro-industrielles de l'intérieur du pays, vers le nord (Tanger), et vers l'Atlantique (Agadir).
Cette liaison prend également tout son sens dans la perspective de l'autoroute maghrébine, et contribuera ainsi à l'intégration sous-régionale en Afrique du Nord, en plus d'assurer une liaison permanente pour les échanges euro-méditerranéens et Afrique du Nord-Afrique subsaharienne.
Au vu du succès des réalisations précédentes, la Banque a été sollicitée pour participer au financement du projet d'autoroute Marrakech-Agadir, d'un coût de 118,60 millions d'euros. Une sollicitation d'autant mieux accueillie que celui-ci cadre avec la stratégie qu'a définie la BAD pour le secteur des transports au Maroc, qui vise à poursuivre l'effort de modernisation des infrastructures afin de parvenir à une maîtrise des coûts de transport, facteur de compétitivité pour les exportations, et de développement économique et social du pays. Approuvé en juillet 2006, le projet s'est achevé le 31 décembre 2011.
- Programme national des routes rurales (PNRR), Phase II
Les infrastructures de base, en particulier celles relatives aux routes de désenclavement, jouent un rôle essentiel
dans la stratégie de développement social et économique du monde rural. D'où le lancement, dès 2005, du deuxième Programme national de routes rurales (PNRR II), dix ans après le premier. Au menu du programme, 15 560 km de routes rurales sont prévus, répartis entre pistes revêtues (65 %) et pistes de terre (35 %), et réalisés en deux tranches, entre 2005 et 2010, puis entre 2010 et 2015. Dans cette perspective, le Maroc a de grandes chances d'atteindre le taux de désenclavement de 80 % de la population rurale, qu'il s'est fixé pour 2015. L'une des priorités du Royaume, mentionnée dans sa stratégie 2020 de développement rural, est d'optimiser les conditions de vie de la population rurale, en améliorant l'accès aux infrastructures de base et aux services sociaux. Cette politique vise précisément à réduire l'écart en matière d'accessibilité entre les provinces les moins bien desservies, et celles les mieux dotées en la matière.
Le développement rural figure au nombre des objectifs de la politique de proximité préconisée par le gouvernement marocain, et constitue un enjeu réel pour le développement global du Royaume. Il nécessite une forte participation de tous les intervenants marocains pour plusieurs raisons, liées notamment à l'aménagement équilibré du territoire ; au renforcement de la solidarité nationale via la réduction des disparités régionales ; et à l'amélioration des conditions socio-économiques de la population par la promotion de l'emploi, la lutte contre la pauvreté et la préservation des ressources naturelles du pays.
La Banque africaine de développement a saisi l'importance de l'enjeu, en finançant dans le cadre du deuxième PNRR pour 10 617 918 euros de travaux, programmés sur neuf mois. La BAD est impliquée dans le PNRR II à hauteur de 45 millions d'euros, octroyés sous la forme d'un prêt.
- Aéroportuaire : toujours plus haut
Fidèle à sa stratégie dans le secteur du transport aérien, axée tout à la fois sur la libéralisation du secteur, l'intégration à l'espace européen, la mise en conformité avec les standards internationaux, l'accroissement des capacités aéroportuaires et l'extension du système de navigation aérienne, l'amélioration des services au sol et l'adoption des meilleures pratiques répondant aux exigences de sûreté et de sécurité de l'aviation civile, le Maroc s'est lancé dans d'importants projets d'extension et de mise à niveau d'infrastructures aéroportuaires. Des exigences rendues nécessaires du fait de l'accroissement important et rapide du trafic aérien, constaté ces dernières années,
qui a entraîné une saturation des capacités opérationnelles des principaux aéroports du pays.
Découlant du Plan stratégique 2008-2012 de l'Office national des aéroports (ONDA), et portant sur les cinq principaux aéroports du pays (Casablanca, Fès, Agadir, Marrakech et Rabat), ce projet était prévu pour être exécuté sur cinq ans, entre 2009 et 2013. Sur 320,12 millions d'euros d'investissements nécessaires au 3e projet aéroportuaire du Royaume, la BAD a accordé un prêt de 240 millions d'euros - l'ONDA finançant les 80,12 millions restant.
- Casablanca sur la piste d'envol
Emblématique de l'important chantier engagé par ce 3e projet aéroportuaire, dont l'achèvement est prévu pour décembre 2013, l'aéroport Aéroport Mohammed V de Casablanca a entamé sa mue pour s'imposer bientôt comme un véritable hub international, une plateforme qui relie l'Afrique à l'Europe et l'Amérique au Moyen-Orient.
Énergie à pleins tubes
Peu doté en ressources énergétiques conventionnelles, le Maroc dépend à plus de 97 % - soit quasi totalement - de l'extérieur, pour s'approvisionner en énergie et ainsi satisfaire la demande croissante, inhérente à son essor économique et à sa progression démographique.
Le ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, acteur central du développement énergétique du pays, a élaboré, dans la lignée des orientations royales, une nouvelle stratégie énergétique nationale, à même de relever les défis liés à l'énergie. Celle-ci s'est fixé pour objectifs la sécurisation de l'approvisionnement et la disponibilité de l'énergie pour un développement durable ; l'accès généralisé à l'énergie à des prix compétitifs ; la maîtrise de la demande ; et enfin, la préservation de l'environnement.
La stratégie adoptée a été articulée en trois temps :
- À court terme, 2009–2012 : adoption et mise en oeuvre d'un Plan national des actions prioritaires (PANP), qui vise l'équilibre entre l'offre et la demande en électricité. Côté offre, 1 400 MW ont ainsi été rendus disponibles, grâce à un budget de 14 milliards de dirhams entre 2008 et 2012. Côté demande, plusieurs actions d'efficacité énergétique ont été concrétisées : (introduction des Lampes basse consommation, GMT+1, tarifs Super Pointe...).
Ces actions se sont accompagnées de la mise en place d'un nouveau cadre législatif et institutionnel, d'une offre industrielle complète et intégrée à destination des investisseurs et des opérateurs (infrastructures, capital humain et incitations), et d'un encouragement de la recherche et développement, avec la création, en 2011, de l'IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles).
- À moyen terme, 2013–2019 : promotion d'un mix énergétique basé sur des technologies robustes et économiques (charbon, gaz naturel, énergies renouvelables), avec cet objectif : 42 % de la puissance installée sera issue de ressources renouvelables à l'horizon 2040.
- À long terme, 2020–2030 : options ouvertes sur les énergies alternatives.
Désormais, le Maroc affiche clairement son ambition de conjuguer, ensemble, développement économique et développement durable.
- Électricité : le plein d'énergie
Pour les secteurs d'intervention de l'ONEE, les projets bénéficiant de l'appui de la BAD sont des projets à forte composante de développement durable.
- Projet de développement du réseau de transport et de répartition de l'électricité (PDRTRE)
Le 3 décembre 2009, la BAD approuvait un prêt de 109,82 millions d'euros au profit de l'Office nationale de l'électricité et de son projet de développement du réseau de transport et de répartition
de l'électricité (PDRTRE). Objectifs de ce PDRTRE, cofinancé par l'AFD, la BEI et la BM : optimiser la qualité des
services fournis à l'ensemble des abonnés domestiques et industriels de l'ONE et aux régies de distribution ; améliorer et sécuriser l'alimentation en électricité et la fiabilité du réseau à
travers l'accroissement de la capacité de transit des lignes. Ce projet facilitera ainsi le parachèvement du Programme d'électrification rurale globale (PERG).
En effet, la forte croissance de la demande en électricité (+6 % à +8 % par an, en moyenne) et l'extension des réseaux pour desservir l'ensemble du territoire national ont entraîné une saturation du réseau de transport électrique, entraînant, notamment, des chutes de tension.
Enfin, le PDRTRE vise à réduire les pertes d'énergie entre les sites de production et le réseau de distribution (abaissées à 3,5 % à la fin du projet, contre 4,7 % en 2008), ce qui permettra également d'éviter le rejet de 183 000 t/an d'émission de CO2.
La participation de la Banque au financement du PDRTRE s'inscrit dans la continuité de ses interventions en faveur du secteur de l'énergie au Maroc. Une revue du sous-secteur électricité dans les pays membres régionaux, réalisée par le Département de l'évaluation des opérations (OPEV) de la BAD, saluait d'ailleurs la qualité des projets de transport d'électricité menés au Maroc, notant que tous avaient atteint leurs objectifs de départ.


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