Le Royaume a ouvert plusieurs chantiers de grande envergure qui ont trait notamment aux infrastructures de base. Ainsi, en 2010, plus de 90% des Marocains auront accès à l'électricité et à l'eau potable. Le réseau autoroutier reliera les principales villes du Royaume. A son tour, le réseau routier sera renforcé, notamment pour désenclaver les zones rurales. En matière d'infrastructures sportives, les chantiers en cours sont maintenus et d'autres seront lancés dans un proche avenir. Le programme de développement du pays est en marche. Des objectifs sont tracés pour 2010. Cette échéance ne sera que le début du décollage du pays avec un essor permanent et soutenu. Les transports constituent le nerf de l'économie. En effet, 95% des Marocains choisissent la route pour se déplacer, et les 4/5 des marchandises transportées hors phosphates passent par la route. Le besoin de construire un réseau autoroutier associant les exigences de la sécurité à celle d'une forte capacité est devenu un axe stratégique du développement économique du pays. Les études du schéma-directeur lancées à la fin des années 80 ont recensé plus de 1.500 km d'autoroutes à réaliser à l'horizon 2010 pour accompagner le développement économique du pays et l'aménagement du territoire. La définition de ce réseau de base autoroutier a été déterminée en considérant les prévisions de trafic probables sur les mailles principales du réseau routier. Le Maroc est en train de se doter d'un réseau autoroutier performant. Le montage financier du programme s'élève à environ 23 milliards de dirhams sur la période 2005-2010. On note une hausse notable du rythme des réalisations pour atteindre 160 km par an, avec le lancement des tronçons Marrakech-Agadir et Fès-Oujda, Ces prévisions de trafic reposent sur les enquêtes effectuées dans le cadre du schéma-directeur national des transports. Elles ont permis d'évaluer la demande de transport entre les pôles principaux d'activité économique du Royaume et de procéder à son affectation sur le réseau de base. Ainsi, les autoroutes Casa-Tanger, Rabat-Fès, Casa-Settat ont été achevées et sont ouvertes à la circulation. D'autres réseaux seront accomplis dans un avenir proche comme celui de Settat-Marrakech en 2007 et Casa-El Jadida en 2006. Les appels d'offres pour les axes autoroutiers Fès-Oujda et Agadir-Marrakech ont été lancés et les travaux devraient commencer l'année prochaine pour s'achever en 2010. Avec sa position géographique privilégiée, le Nord du Maroc constitue un passage incontournable dans les échanges Afrique-Europe et dispose d'atouts majeurs, favorables au développement économique, culturel et touristique de toute la région méditerranéenne. La réalisation d'une rocade routière, longeant la Méditerranée de Tanger à Saïdia, s'impose aujourd'hui comme un élément principal pour ce développement et devra impulser de nouvelles activités qui stimuleront l'ensemble de l'économie nationale. 1,12 milliard de DH d'investissement En ce qui concerne le transport ferroviaire, les réalisations du programme d'investissement ont atteint 1,12 milliard de DH en 2004. Elles concernent notamment l'achèvement des travaux d'infrastructure du doublement de la voie Sidi Kacem-Fès, y compris la réalisation d'un tunnel à l'entrée de Meknès et la mise en service de la double voie Sidi Kacem-Ouarzigha (32 km). L'ONCF dispose aujourd'hui d'atouts considérables pour s'engager, dans une période de développement intense, dans sa transition en société anonyme dans les meilleures conditions et atteindre les objectifs de son plan 2010 (30 millions de passagers et 10 millions de tonnes de fret). Pour ce qui est des principaux projets en cours, on peut citer notamment la construction de nouvelles lignes Tanger-Port Méditerranée, Taourirt-Nador et Sidi Yahia-Mechraâ Belksiri, ainsi que le doublement de la voie Meknès-Fès, Sidi El Aïdi-Settat et Nouasser-Jorf Lasfar. Il y a également le renouvellement de voie et de caténaire sur l'axe Casablanca-Rabat, la construction de nouvelles gares à Casa-Port, Marrakech, Fès, Tanger Moghogha, et la modernisation des installations de sécurité et de signalisation sur l'ensemble du réseau ferroviaire. 112 grands barrages Dans le secteur de l'hydraulique, le Maroc possède actuellement 112 grands barrages, dont 9 en cours de construction et une dizaine d'autres à l'étude. La capacité globale de ces ouvrages est de l'ordre de 17 milliards de m3 qui permet de mobiliser 62% des eaux de surface. Sur les 9 millions d'hectares de surface agricole utile, le Maroc est arrivé à irriguer plus d'un million d'hectares. Parallèlement, les études concernant la réalisation de 130 barrages ont été achevées et celles concernant 10 autres sont en cours. Pour ce qui est des infrastructures portuaires, il est à signaler que la totalité des échanges extérieurs transite par la mer. L'activité portuaire peut, de ce fait, suivant les cas, devenir un obstacle au développement ou au contraire un stimulant. Ces cinq dernières années, plusieurs ports ont été aménagés et étendus, d'autres sont en construction comme celui de Tanger-Med. Un projet de grande envergure et qui a nécessité plus de 10 milliards de DH d'investissements. Ils doivent générer 100.000 emplois permanents dans le port, dans les zones touristiques et industrielles proches et dans l'ensemble de la région. Par-delà la nécessité d'assurer à nos ports une capacité suffisante pour faire face aux variations tendancielles de l'ensemble des trafics, l'objectif premier de la stratégie portuaire et maritime consiste à réduire systématiquement les distances économiques qui nous séparent de notre marché traditionnel, c'est-à-dire à diminuer le coût de transport de la tonne de marchandises à destination de cette zone. Pour avoir maîtrisé ce paramètre, les pays asiatiques ont pu pénétrer des marchés que l'éloignement géographique rendait difficilement accessibles, et notamment les débouchés traditionnels des produits marocains. Pour situer l'importance de la menace, il faut savoir que la commercialisation des produits textiles, du cuir et de la pêche, qui représentent en valeur plus de la moitié de nos exportations, est directement confrontée à cette nouvelle donne : de Singapour, une tonne de marchandises est à une distance de 10 dollars de l'Europe; de Casablanca, la même tonne de marchandises est à une distance de 100 dollars de l'Europe. Stratégie aéroportuaire Sur le volet du transport aérien, le Maroc a beaucoup investi pour la réalisation de nouveaux aéroports ou l'extension des anciens, afin d'accélérer le processus de libéralisation. Outre le développement du transport aérien international, une stratégie a été élaborée pour développer le régional. Certaines villes désenclavées sont actuellement reliées par des vols régionaux quasi-quotidiens. De nouvelles aérogares seront construites aux aéroports internationaux de Marrakech (40 MDH), Fès et Ouarzazate et le déplacement de l'Aéroport de Marrakech-Ménara est à l'étude. En matière de sécurité, un Plan national de la sûreté aéroportuaire (PNSA) a été mis en place pour mettre à niveau le dispositif de sûreté et permettre la certification des aéroports ouverts à la circulation aérienne publique.