Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Rapport de Bank Al-Maghrib sur la politique monétaire L'insuffisance de liquidité bancaire sensiblement résorbée au 4ème trimestre 2012
La masse monétaire établie à 2,4 en janvier
Ralentissement du rythme d'accroissement annuel du crédit bancaire L'insuffisance de liquidité bancaire s'est sensiblement résorbée de 10,9 milliards de dirhams (MMDH) au cours du quatrième trimestre de l'année 2012, par rapport à la fin du trimestre précédent, passant de 75 MMDH à 64,1 MMDH, a indiqué Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport sur la politique monétaire. Cette résorption est due principalement à l'encaissement par le Trésor de près de 12,6 MMDH, contre-valeur en dirham de l'émission en dollar opérée sur les marchés internationaux ainsi que par l'injection structurelle de liquidité (1,6 MMDH), issue de la baisse du ratio de la réserve obligatoire de 4,43 à 4 pc, explique Bank Al-Maghrib. En effet, les opérations du Trésor, hors interventions sur le marché monétaire, ont fortement contribué à l'amélioration des conditions de liquidité de 17,3 MMDH, ajoute la même source. En revanche, les opérations en devises ont induit une ponction de liquidité de 7,1 MMDH suite au maintien du rythme accéléré des achats de devises par les banques commerciales auprès de Bank Al-Maghrib (14,2 MMDH), partiellement compensé par le reflux de billets de banque étrangers qui a atteint 7,1 MMDH. Durant le premier trimestre de l'année 2013, le déficit de liquidité bancaire s'est creusé de 7,6 MMDH par rapport au trimestre précédent pour atteindre 71,7 MMDH en raison de l'incidence restrictive des opérations du Trésor, hors interventions sur le marché monétaire. En vue de combler le déficit de liquidité des banques, Bank Al-Maghrib est intervenue majoritairement au moyen des opérations d'avances à 7 jours pour un montant quotidien moyen de 50,1 MMDH, contre près de 56 MMDH, le trimestre précédent. La Banque centrale a également maintenu l'encours de ses opérations de refinancement à 3 mois à 17,4 MMDH. Dans ces conditions, le taux moyen pondéré du marché monétaire s'est inscrit en baisse à 3,08 pc en moyenne durant le trimestre en cours contre 3,18 pc en 4ème trimestre 2012. De même, sa volatilité a sensiblement baissé, se limitant à 6 points de base, contre 16 points de base le trimestre précédent. Le rythme de croissance de la masse monétaire a, quant à lui, poursuivi sa décélération en janvier 2013, revenant à 2,4 pc en glissement annuel, après 3,8 pc en moyenne au quatrième trimestre 2012. En conséquence, l'excédent monétaire s'est maintenu à un niveau négatif, confirmant ainsi l'absence à moyen terme de pressions inflationnistes, émanant de la sphère monétaire, ajoute Bank Al-Maghrib. Cette évolution, qui continue de traduire la baisse des avoirs extérieurs nets et le ralentissement du crédit bancaire, recouvre des évolutions différenciées selon les principales composantes de l'agrégat M3, explique la même source. Ainsi, la monnaie fiduciaire a enregistré un repli mensuel de 0,4 pc, situant sa progression annuelle à 3,4 pc en janvier, après celle de 4,5 pc au quatrième trimestre 2012. Suite à l'ajustement à la baisse des dépôts à vue auprès des banques et de la Trésorerie Générale du Royaume, la monnaie scripturale s'est, pour sa part, contractée de 3,6 pc d'un mois à l'autre et s'est accrue de 2,8 pc en glissement annuel, après 4,6 pc au trimestre précédent. En parallèle, les dépôts à terme, s'inscrivant dans la tendance baissière entamée en novembre 2011, ont connu une diminution annuelle de 1,7 pc. Quant à l'encours des titres des OPCVM monétaires, il s'est établi en janvier à un niveau inférieur de 12,8 pc par rapport à celui observé, un an auparavant. Concernant les placements à vue, ils ont augmenté de 8,4 pc en glissement annuel, soit un rythme quasi identique à celui constaté au trimestre précédent. Par agent économique, la décélération du rythme d'accroissement des dépôts résulte principalement de la baisse de 8,3 pc des avoirs des sociétés non financières privées, après une diminution de 5,8 pc enregistrée au trimestre précédent. Ces derniers ont ainsi contribué négativement, à hauteur de 1,5 point de pourcentage à la hausse des dépôts. En revanche, et après une tendance baissière observée durant plusieurs trimestres, les avoirs des sociétés financières se sont accrus de 2,3 pc en glissement annuel, participant ainsi à hauteur de 0,1 point à la croissance des dépôts. De même, les dépôts du secteur public se sont renforcés de 26 pc, après 20 pc en moyenne au trimestre précédent, avec une contribution de 0,7 point de pourcentage à la hausse des dépôts. Quant aux dépôts des ménages, ils ont augmenté de 5,3 pc, soit un rythme comparable à celui observé au trimestre précédent, avec une contribution de l'ordre de 3,9 points. Par ailleurs, le rythme d'accroissement annuel du crédit bancaire a connu un ralentissement, s'établissant à 3,2 pc en janvier 2013, après 5,2 pc au 4ème trimestre 2012 et 6,9 pc en moyenne durant l'année écoulée, a indiqué Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport sur la politique monétaire. Par objet économique, ce ralentissement a été quasiment généralisé à l'ensemble des composantes du crédit bancaire, précise la Banque centrale, qui a tenu mardi la réunion trimestrielle de son conseil. Ainsi, le taux de croissance annuel des facilités de trésorerie a décéléré de 9,5 pc au quatrième trimestre 2012 à 6,4 pc en janvier 2013. Dans le même temps, les crédits à l'équipement se sont contractés de 1,9 pc en glissement annuel, après une baisse de 1,3 pc au quatrième trimestre 2012. Pour ce qui est du rythme de progression des crédits à l'immobilier, il est resté inchangé par rapport au quatrième trimestre de l'année précédente, à 5,8 pc, recouvrant à la fois une augmentation de 10,2 pc des crédits à l'habitat et un recul de 4,6 pc des prêts aux promoteurs. Parallèlement, les crédits à la consommation ont enregistré une hausse mensuelle de 0,2 pc et leur taux d'accroissement en glissement annuel s'est inscrit en décélération, s'établissant à 9,2 pc en janvier, après 10,3 pc au quatrième trimestre 2012. Pour leur part, les créances diverses sur la clientèle ont accusé une baisse annuelle de 3,9 pc. S'agissant des créances en souffrance, elles ont progressé de 6,7 pc en glissement annuel en janvier, après 8,3 pc au dernier trimestre de l'année 2012. La ventilation par agent économique du crédit bancaire fait ressortir une décélération du rythme annuel de croissance des prêts destinés au secteur public, une baisse des crédits octroyés aux autres sociétés financières et une augmentation des prêts accordés au secteur privé.