Un officier de police d'El Jadida, agressé au gaz lacrymogène, a été contraint, mardi dernier vers 1h du matin, de recourir à son arme à feu pour sauver sa peau. L'agression s'est produite au boulevard Varenne, à hauteur du troisième arrondissement, quand l'officier s'apprêtait à rentrer chez lui, après une permanence épuisante assurée cette nuit lui-là avec l'assistance du premier arrondissement. Trois louches individus, feignant demander des renseignements, accostèrent soudain le véhicule de la victime. IUne fois à sa hauteur, ils aspergèrent l'officier de gaz lacrymogène. Sommé sous la menace de trois longues épées de descendre de sa voiture, la victime n'eut aucune autre alternative que d'abdiquer. En sortant de son véhicule, l'officier de police tenta sa dernière carte. Il prit son courage par les cornes, glissa sa main pour saisir son arme à feu se trouvant sous ses vêtements et tira deux coups de feu dans l'air. Pris de panique, les trois lascars eurent à peine le temps de prendre la poudre d'escampette et de disparaître dans un bruit assourdissant de moteur. A défaut d'une bonne visibilité et en raison des douleurs atroces aux yeux, sous l'effet du gaz lacrymogène, l'officier n'a pas eu le temps de mémoriser le numéro de la plaque minéralogique du véhicule de ses agresseurs. La police a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cette agression et identifier les coupables présumés qui ont fait d'une arme sensée être utilisée à des fins anti-agression, leur arme du crime.