“Le trafic de drogue et d'armes et la sous-traitance des rapts d'occidentaux sont la trame de la relation lucrative entre les éléments du polisario et les groupes djihadistes" au Sahel, écrit, jeudi, le quotidien malien +Info Matin+. Depuis plusieurs mois, les fréquentes sorties et entrées des combattants du polisario dans le nord du Mali, étaient devenues un exercice routinier, conséquence logique des activités nouées par ces éléments avec les groupes djihadistes d'Aqmi, écrit l'auteur de l'article, Sambe Toure, soulignant que cette relation, qui rapporte très gros, est devenue indispensable pour le polisario, depuis la chute de Khadafi, son ancien allié et fournisseur en devises. Le journal est revenu sur “le coup de gueule des autorités maliennes" en décembre 2011 contre le polisario, notant que l'exaspération de Bamako contre les séparatistes est l'aboutissement de plusieurs mois d'agitation, dans le nord du Mali, de dizaines de combattants des camps de Tindouf, tout en faisant remarquer que la dernière incursion du polisario en territoire malien, qui avait fait un mort et au cours de laquelle plusieurs personnes ont été enlevées, a été “l'infiltration de trop". Pour l'auteur de l'article, cette réaction de Bamako n'a pas surpris beaucoup de monde, et en particulier les spécialistes occidentaux qui scrutent ce qui se passe au Sahel. Le polisario, poursuit la même source, prétextait qu'il était à la recherche de suspects du rapt de trois humanitaires européens, enlevés le 13 octobre 2011 au QG du polisario, un alibi balayé d'un revers de la main par les autorités maliennes qui avaient des arguments solides entre les mains. Des suspects, en lien avec l'enlèvement des deux Espagnoles et de leur collègue italienne, ont été arrêtés quelques jours auparavant en Mauritanie et non au Mali. Ce sont des Sahraouis de Tindouf, appartenant au Polisario. De surcroît, précise Bamako, divers rapports avaient établi la responsabilité directe d'éléments du polisario dans ce rapt, soutient Sambe Toure, précisant que le Mali accuse même le polisario d'être le principal vecteur du trafic de drogue et des rapts d'occidentaux pour le compte d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Dans cet article, Sambe Toure fait le tour des différents évènements survenus au Mali depuis mars 2012, des prises de positions des différents acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la crise qui a plongé le pays dans les abysses, ainsi que des activités des différents réseaux mafieux et djihadistes actifs dans le nord du Mali.