* Mettre les pieds -- plutôt, les roues -- au centre-ville, de jour comme de nuit, devient une véritable aventure à tenter à ses risques et périls ! C'est que la hache de guerre entre les automobilistes, entre ces derniers et les piétons aussi, se trouve vite déterrée, au moindre faux pas, à la moindre fausse manœuvre ! Tout le monde roule... sur ses nerfs et dégaine son lexique de mots grossiers pour la moindre des choses. Si l'on ne vienne carrément aux mains, en vilain boxeur du dimanche ! Au fait, les gens ne se respectent plus eux-mêmes, à plus forte raison respecter les autres et la priorité qui se trouve de leur côté. Pour vivre la scène, il n'y a qu'à se pointer à deux pas d'un «feu rouge», se montrer patient et supporter le spectacle, plutôt le cirque, qui s'offre gratuitement à ses yeux ! * Tout le monde «se défoule» et chacun cherche à imposer son point de vue. Surtout, à avoir le dernier mot. Question de laver en public l'affront dont il se dit victime. A croire que dans les intersections de routes, il n'y a absolument pas de coupables. Il n'y a que de pauvres victimes ! La cohabitation n'a-t-elle plus droit de cité au centre-ville ? Hélas, oui ! Les gens pressés et... énervés l'ont, depuis un certain temps, froidement abattue. Une fois derrière le volant, l'être humain (de nos jours) se métamorphose et plus personne ne garde son sang-froid. Une question d'actualité sur laquelle nos braves sociologues doivent se pencher un jour. Car le phénomène devient préoccupant, révoltant. Cela rime d'ailleurs avec... déroutant. Pire ! avec dégoûtant !