Le président François Hollande s'est entretenu lundi avec son homologue centrafricain François Bozizé, appelant à «l'ouverture d'un dialogue entre les autorités centrafricaines et toutes les parties en présence, notamment la rébellion», a annoncé l'Elysée. Lors de cet entretien téléphonique organisé lundi après-midi, le président français a invité François Bozizé «à engager ce processus dans les meilleurs délais», a ajouté l'Elysée dans un communiqué. François Hollande a également «salué les efforts de médiation de l'Union africaine et de son président, Thomas Boni Yayi, ainsi que ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) pour parvenir à une solution politique», a également indiqué la présidence française. Dans le même temps, la coalition rebelle du Séléka, qui réclame le départ de François Bozizé, semblait poursuivre sa progression vers Bangui, affirmant vouloir prendre Damara, dernier verrou à 75 km au nord de la capitale centrafricaine. Dimanche, le président centrafricain s'était dit prêt au dialogue, proposant même la formation d'un gouvernement d'union nationale auquel pourraient participer les rebelles. La France a envoyé des renforts à Bangui et dispose de près de 600 hommes à l'aéroport pour une éventuelle évacuation des Européens. Paris a souligné à plusieurs reprises ne pas vouloir intervenir pour sauver le régime. Tout comme le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius,avait déjà appelé lundi toutes les parties centrafricaines à ouvrir «sans délai les négociations prévues à Libreville», au Gabon. Refusant d'intervenir, Paris a suscité une certaine hostilité à Bangui, où l'ambassade de France a été attaquée la semaine dernière par des manifestants.