Le président français François Hollande a annoncé, vendredi à la Valette, qu'il se rendra «avec grand plaisir» en visite au Maroc au début de l'année prochaine pour renforcer les liens d'amitié et les perspectives d'avenir. «J'aurai grand plaisir à venir au début de l'année prochaine au Maroc», a-t-il affirmé à l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, en marge du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Dialogue euroméditerranéen 5+5. Dans une déclaration à la MAP et à la télévision marocaine, le chef de l'Etat français a mis en valeur les liens «d'amitié profonde» et les rapports «historiques» entre la France et le Maroc qui ont des «perspectives d'avenir» prometteuses. A cet effet, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, et son homologue marocain coprésideront la prochaine Réunion de Haut Niveau (RHN) début décembre, au Maroc, a-t-il souligné. Après avoir évoqué la relation privilégiée entre le Maroc et la France, M. Hollande a mis l'accent, dans le cadre du dialogue 5+5, sur la nécessaire solidarité entre le Nord et le Sud de la Méditerranée pour permettre aux «pays du Maghreb en transition de la réussir», notamment par «un soutien au développement». De son côté, M. Benkirane a souligné que cette rencontre a permis de réitérer le caractère exemplaire des relations entre le Maroc et la France qui ne peuvent qu'aller de l'avant. La rencontre s'est déroulée en présence du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, et de l'ambassadeur du Maroc à Rome et auprès de l'Etat de Malte, Hassan Abouyoub. Le 2-ème Sommet des dix chefs d'Etat et de gouvernement des pays du nord et du sud de la Méditerranée occidentale, dit «5+5», avait ouvert ses travaux vendredi dans la capitale maltaise. Le Sommet, dont la première édition a eu lieu en 2003 à Tunis, regroupe le président français François Hollande, les chefs de gouvernement d'Espagne, d'Italie, du Portugal et de Malte pour la rive nord et les présidents tunisien Moncef Marzouki, mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, les chefs de gouvernement marocain et algérien ainsi que le président du Parlement libyen. Cette instance informelle de dialogue qui n'a pas vocation à prendre de décisions, se tient dans une conjoncture particulière, notamment un an après les changements profonds au Maghreb sur la voie de la démocratie et les menaces qui pèsent sur la stabilité de la région, en particulier dans la zone bordant le Maghreb, au Sahel, avec la déstabilisation du Nord du Mali occupé par Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).