Si les élèves du collège Omar Al Khayam ont reçu de beaux uniformes dignes des écoles anglaises à Bristol ou à Liverpool, dans des écoles des quartiers déshérités comme ils disent, les enfants sont condamnés à porter une chemise blanche comme celle du dimanche qu'Enrico a chantée quand il était encore pauvre. La « Kamija » blanche est portée toute l'année, qu'il pleuve ou qu'il vente, comme si on était dans les Bahamas, à Trinidad ou à Cuba où l'hiver n'est jamais rude. A côté de la chemise blanche, ça fait propre et innocent, encore heureux qu'on autorise les enfants des derbs à porter un pull-over ouvert à col V ou à col fermé. Le col roulé, qui remonte à Abdelwahab Doukkali et à Serge Regiani, n'existe plus. Quand l'exemple de l'uniforme impeccable au collège Omar Al Khayam – 35.000 distribués au Maroc - se généralisera, on pourra chanter : Alyam Alyam... stop. Qui a pensé un jour que le vendeur de pépites, cette « zariâ » que nos voisins espagnols vendent dans un emballage aussi soigné que celui de Dupont Disigny, allait aider les internautes en panne à recharger l'internet à crédit ? Sur simple message, le vendeur de cacahuètes pirouette, d'acajou et de « zariâ » de pastèque séchée, recharge le Nokia de Rokia ou l'Ipod de Imad. Le Sahraoui, généralement de Tata ou d'Akka, fait crédit à tous ceux qui, évidemment, ne le font pas traîner pour 50 ou cent dirhams. Une mère de famille a même autorisé le marchand de pépites à recharger l'ordinateur de son fils chaque fois qu'il le demande. Comme beaucoup de parents, elle règle bien avant la fin du mois pour que l'ardoise ne donne pas la poisse. stop. Jusqu'ici, on avait vu que le marchand d'amandes et de pistache vend déjà des glaçons en sachet, pas encore en détail, des Protex qui protègent contre le mal du siècle, des recharges de tous les opérateurs, mais pas encore le You Tube « alik » à crédit de 10 dh, le plus souvent. On ne va plus au cinéma qui a fermé ses portes, mais on se fait son propre cinoche loin d'être moche. stop. Prix tendance sur fond de romance. L'écrivain Mohamed Nedali a remporté, samedi à Marrakech, le troisième Prix littéraire de la Mamounia pour son œuvre littéraire « Triste Jeunesse ». Il succède ainsi à Mahi Benbine pour son roman « Les étoiles de Sidi Moumen » et, dans une consécration posthume, à Mohamed Leftah pour son roman « Le dernier combat du captain Ni'mat ». Cette fois, le 3ème Prix Mamounia, qui a vendu ses anciens meubles à des brocanteurs qui n'ont pas la vocation de bienfaiteurs, s'est montré moins politisé que l'an dernier où il a honoré Mahi Benbine et son roman « Les étoiles de Sidi Mimoun », un visage trash du Maroc qu'on avait oublié. L'hôtel où dormaient Churchill, certainement pas les Blacks Hills, Orson Welles qui ne crachait pas dans la soupe, Piaf qui piaffait d'impatience en attendant le retour de Cerdan et même Juliette Binoche qui ne met pas la main dans la poche quand elle tourne en rond. Cet établissement de luxe n'avait pas à se mêler des histoires de Sidi Moumen ou de Béni Makada où les Twenties sont revenus à la veille du festival des courts-métrages qui a eu lieu malgré des slogans alarmants. Enfin, le Prix Mamounia devrait jouer devant sa porte, comme on dit ici, au lieu de jouer la cause du peuple qui ne lui a rien demandé. stop. Visas França ! 7 % simplement seraient refusés. On a du mal à y croire même si les structures d'accueil ont changé et qu'on donne plus de visas, il est vrai. « Les services consulaires français au Maroc délivrent des visas dès que cela est possible, avec un taux de refus le plus bas au monde au niveau dudit réseau », a relevé Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, dans un entretien publié vendredi sur les colonnes du quotidien « L'Economiste ». « Les services consulaires français au Maroc délivrent près de 160.000 visas par an. Le taux du refus y est parmi le plus bas au monde dans notre réseau consulaire (7 % en moyenne) », a affirmé Conway. Elle a souligné que dans plus de 40 % des cas, des visas dits « de circulation » permettant de se rendre en France plusieurs fois sont délivrés au moment où les services consulaires le jugent possible. Le quotidien de la « Mozona » et du patronat ainsi que des élèves en économie qui ne reçoivent aucune réduction pour les abonnements, n'ont pas contesté le chiffre de 7 %, en bons élèves qu'ils sont quand il s'agit de l'Hexagone. stop. On n'a pas tout lu, tout vu et tout entendu. «L'art contre la pauvreté et l'exclusion. Une solution qu'offre l'INDH aux habitants de Ben M'sick, à travers le nouveau complexe culturel Hassania, inauguré vendredi dernier à Casablanca». Ce n'est pas l'INDH qui bataille pour une vie meilleure qui a dit «l'art contre la pauvreté», mais le support qui a rapporté l'info où c'est faux d'affirmer que l'art combat la misère. Tout au plus, l'art apporte un épanouissement humain, une aubaine que l'homme détient entre les mains. En plus, l'art enrichit les riches en pillant des pauvres qui vendent leurs tableaux à des banquiers rentiers devenus mécènes par on ne sait quel miracle. Des véreux qui achètent des œuvres au centième de leur prix sous prétexte de protection des arts. Dans ce cas-là, l'art est effectivement contre la pauvreté. stop. Planétarium. Le producteur du film anti-islamique a été arrêté par le juge fédéral de Los Angeles. Mais, c'est le metteur-en-scène qu'il fallait présenter d'abord à la justice pour son film blasphématoire envers l'Islam. D'ailleurs, on se demande si Bakoula Basseley Nakoula, le producteur présumé, n'a pas été arrêté pour des antécédents – Sawabek, comme on dit ici – pour fraude bancaire. Quant au metteur-en-scène, il est allé se cacher et personne n'a cherché à le traîner devant la justice, lui, le vrai coupable. Un producteur finance et ne voit pas souvent ce qu'on filme en son nom. stop. Rectif. L'affaire de Mokhtar renvoyé du musée parce qu'il n'a pas laissé un ancien ministre photographier des œuvres d'art – selon la loi – (suite). Son frère, mort à la suite d'une bagarre avec de jeunes militaires dans les années plombées, s'appelait Mustapha et non Moulay Idriss – zartna el baraka -. stop. Elle ne rend plus compte la presse citron qui, sous forme d'entretien professionnel, passe de la pommade aux trusts qui n'en ont pas besoin d'ailleurs, tant plus ils se cachent, plus ils vivent heureux. Comme si le lecteur était dupe, alors que, de nos jours, celui qui prend un journal entre les mains, ne le lit plus de bout en bout. Il saute les pages naufrage, les éditos de Toto et les rubriques à brac qui donnent le trac. De nos jours, avec l'Internet qui s'est installé dans notre vie quotidienne, il faut que la presse écrite et proscrite change de ton et passe à la vitesse supérieure, au lieu de prendre le lecteur pour un assisté à qui on apporte chaque jour des redondances. stop.