Les vents qui tournent de la Tunisie au Yémen en passant par l'Algérie et maintenant l'Egypte – tous des pays frères – nous rappellent que le Maroc n'est pas l'exception de la règle, mais quoi que disent des médias dans l'immédiat qui veulent absolument raccorder le pays de Sidi Kadour El Alami, Ma El Aïnine, Ibn Batouta, Ahmed Balafrej ou Mohammed V, pour ne citer que des disparus, au câble des pays qui font parler d'eux en ce début 2011, l'année des bonzes qui vivent des dons qu'on veut bien leur remettre. Le Maroc, par sa situation géographique, ses valeurs et ses sociétés multiples unies par le même destin, ne peut être comparu ni aux proches voisins ni aux régimes lointains qui semblent avoir les mêmes structures. Le partage des richesses n'a jamais fait défaut. Les Marocains à qui la vie sourit se montrent solidaires. C'est tout le secret du pays qui en fait un pays stable malgré des soubresauts ici et là. Et les pleins aux as qui jouent avec la bourse en surveillant le CAC 40 et autre Nasdak, doivent le savoir. Pour le Roi, garant de notre unité, toutes les portes sont ouvertes à Ses sujets. D'où la force de ce pays. stop. Le 12ème Festival du Cinéma de Tanger fait dire à des cinéastes, des acteurs et des actrices qu'ils sont très contents de se retrouver un peu chez eux. Comme pour dire que le Festival du Cinéma de Marrakech, c'est un autre monde où beaucoup ne se sentent pas dans le bain. Mais c'est connu, la Ménara, c'est pas fait pour la baignade avec Pierre Palmade et autres star-system. Maintenant avec un jury présidé par Ghazali de la HACA qui écrit ses impressions dans le noir pendant la projection d'un film de Ould Daoud ou d'un court-métrage avec Ould Ba M'haoud, comme le faisait autrefois Ahmed El Fadili quand il écrivait sur le cinoche, on se demande quel sera le palmarès qui ressemblera peut-être à celui de Benarès. stop. Quand on apprend que Sam Worthing, l'acteur phare dans « Terminator Rennaissance », a fait un don aux victimes des inondations en Australie, lors de la soirée qui a honoré Barry Gibb des Bee Gees qui ne viendra pas à Mawazine, on se demande pourquoi nos stars, en retard, n'en font pas de même quand il pleut à torrents dans le Gharb ou dans la Charq. On sait qu'un sympathique Chamakh est capable d'aider toute une province en chantant « makh makh aoua makh… » Il faudrait peut-être qu'une idole s'associe à Dolidol pour voir les dons entrer dans les mœurs sportives esclaves des directives. stop. Le projet de mariage de Laura Rodriguez, la fille du chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero – dont nous avons dénoncé l'utilisation abusive du nom de western par les amateurs de titrailles pompeuses – avec un jeune marocain de Nador, selon le site Alerta Digital, prouve que nous sommes faits pour nous entendre, comme dirait Tayeb Seddiki pour qui nous avons une pensée de prompt rétablissement. C'est Isabelle la Catholique qui avait chassé définitivement les nôtres, musulmans et juifs, en 1605, qui va se retourner dans sa tombe si elle apprenait que le jeune couple a été vu vendredi dernier dans une mosquée à Madrid, nom d'origine arabe qui veut dire Mayrit -« source »- et de chenal qui voudrait dire lit de rivière, « lieu qui reçoit des eaux ». stop. Les biens en France de l'ex-dictateur tunisien Ben Ali et de son entourage sont dans le collimateur: Jean-Marie Le Guen (PS) demande leur réquisition au profit de sans-logis. «J'apprends que la famille Ben Ali serait propriétaire d'un important patrimoine immobilier dans notre capitale», déclare le député de Paris. « Je propose que les pouvoirs publics exercent, comme il est prévu par la loi, à leur encontre un droit de réquisition afin de permettre le logement de concitoyens sans logis», poursuit-iI. «Ces biens pourront, en son temps, être restitués à l'Etat tunisien, lorsque celui-ci aura pu faire valoir ses droits», précise le député. Hier, Nicolas Sarkozy a assuré que la France s'attachait «à la recherche systématique des richesses pillées qui doivent être rendues au peuple tunisien». Et le parquet de Paris a ouvert hier une enquête préliminaire après une plainte pour corruption et détournement de fonds publics. En fait, ce qui arrive à ce pays cher nous pousse à nous interroger. S'il n'y avait que Ben Hur et ses proches, ça serait facile. Mais il y a toute une liste qui risque de compliquer la révolution du Jasmin qui mérite un meilleur sort. stop. Dans la ville de Témara, le domaine public communal est spolié par les riverains. En plus des terrasses des cafés qui sont squattées, les trottoirs des quartiers d'habitations sont clôturés et aménagés en espaces privés ou garages. Les citoyens sont contraints d'emprunter la chaussée durant leur mobilité quotidienne. Les autorités compétentes sont vivement sollicitées pour ramener les citoyens réfractaires à l'ordre. stop. On ne sait pas où classer ce vendeur de pépites, cette zariâa qui gagne du terrain. Dans le monde de l'informel ou du virtuel. Certains vendent maintenant des cartes Jawal, Méditel ou Inwi à crédit… à côté des sachets de glaçons dont raffolent les filles de joie qui reçoivent à domicile. Des cartes de recharge à crédit comme le pharmacien qui, lui aussi, rend service à ses clients qui ne gagnent pas des millions. Des antibiotiques pour le petit Mehdi ou un antidépresseur pour le petit Naceur. La mère Mina paiera après la fetna. Il ne manque plus que la mort à crédit, comme l'aurait dessiné notre caricaturiste Filali qui a toujours le sens de l'humour. stop. Sortir est le mot d'ordre malgré le froid de janvier-février qui tarde à lever le lévrier. Hassan Bargach du Sofitel Rabat Jardin des Roses, ex-Hilton pour des chauffeurs de taxi par toujours au courant des changements, vient de lancer le Golden fish, une terrasse couverte au bord de la piscine qui ferait frétiller Bécassine avec tous ces plats de poisson variés et des sauces à faire saliver Robuchon ou Ducasse qui connaissent la qualité de la cuisine au Maroc dans les établissements qui se respectent. A côté de ces merveilles fish, il y a bien sûr le Brunch du dimanche, prix restaurant respectable. stop.