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Syrie : Brahimi au Caire pour rendre compte à la Ligue arabe et rencontrer le quartette sur la Syrie L'opposition armée souligne l'échec de la mission du médiateur international
L'émissaire international Lakhdar Brahimi devait informer lundi au Caire le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi des résultats de sa mission chez Assad et participer à une partie d'une réunion du «groupe de contact» quadripartite sur la Syrie au moment où l'opposition armé a souligné l'échec de la mission du médiateur international en raison de la poursuite des violences et du blocage au Conseil de sécurité. M. Brahimi, qui a achevé dimanche sa première mission en Syrie depuis sa prise de fonction le 1er septembre, «va informer M. Arabi de ses entretiens avec le président Bachar al-Assad et des membres de l'opposition», selon un responsable de l'organisation panarabe basée au Caire. Tous deux examineront «les démarches nécessaires à entreprendre aux niveau arabe et international pour régler la crise actuelle en Syrie», a-t-il ajouté. Selon l'agence iranienne de presse Fars, M. Brahimi devrait également participer à une partie d'une réunion du «groupe de contact» quadripartite sur la Syrie (Iran, Egypte, Turquie et Arabie saoudite) qui se réunira pour la première fois au niveau ministériel dans l'après-midi au Caire. L'émissaire international, qui avait effectué une visite au Caire avant sa visite en Syrie, avait lui même estimé que sa mission était «très difficile» et il a eu la confirmation en Syrie après avoir entendu les positions des belligérants. Pour sa part, l'opposition armée en Syrie a sonné le glas de la mission du médiateur international Lakhdar Brahimi estimant qu'elle était vouée à l'échec en raison de la poursuite des violences et du blocage au Conseil de sécurité. «Nous sommes convaincus qu'il (M. Brahimi) va échouer parce que la communauté internationale ne veut pas en réalité aider le peuple syrien», a affirmé dimanche le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle à Alep, métropole du nord secouée par une bataille acharnée depuis près de deux mois. Les violations des droits de l'homme en Syrie ont récemment progressé en «nombre, rythme et échelle», a par ailleurs dénoncé lundi à Genève le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, Paulo Pinheiro recommandant au Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale (CPI). Poursuite des combats sur le terrain et du blocage politique A Alep, cette deuxième ville du pays, les combats ont repris dans la nuit de dimanche à lundi dans le quartier stratégique du Midane (centre), les rebelles s'y infiltrant de nouveau après l'annonce de sa reprise par l'armée, selon des habitants. Avec 27.000 morts en 18 mois de conflit, des dizaines de milliers de réfugiés et de terribles destructions à travers le pays, aucun signe ne laisse entrevoir un règlement au conflit sanglant à court terme. L'émissaire Brahimi avait d'ailleurs reconnu lors de sa visite de quatre jours qu'il n'avait «pas de plan», prévenant que la crise «s'aggravait» et représentait une «menace» pour le monde entier. Le blocage est d'autant plus persistant avec un pouvoir qui ne reconnaît pas la contestation dans le pays et affirme combattre des «groupes terroristes», et des rebelles affirmant dimanche que ce régime ne pouvait être renversé «que par la force». Les insurgés, dont des dirigeants se sont entretenus via Skype avec M. Brahimi, affirment avoir pris les armes pour défendre la population civile contre la répression sanglante de la révolte au départ pacifique contre Bachar al-Assad. La communauté internationale, paralysée par ses divisions, ne parvient pas à sanctionner le régime, en raison notamment du veto de la Russie et de la Chine à toute résolution condamnant la répression. Les pays occidentaux, certains pays arabes et la Turquie réclament le départ du président syrien. Lundi, selon des militants, l'armée syrienne bombardait violemment Qadam, Aassali et Hajar al-Aswad, quartiers rebelles de Damas. Sur cet autre front du conflit, les insurgés, faiblement équipés, continuent de défier la puissance de feu des troupes du régime.