Rabat a toujours des airs de douar en plein centre avec des gravats qui traînent, des ordures mal gérées depuis que Veolia a claqué la porte, malgré un tramway qu'on se demande parfois qu'est-ce qu'il vient faire dans des secteurs de douar Lahouna. Ce tram, finalement, bien qu'il soit utile, c'est comme le rouge à lèvres de Elisabeth Arden sur la morve. Traduisez. Avec l'avènement du tramway qu'on n'appelle plus tramwil, on croyait qu'on allait se débarrasser des grands taxis de la Marne pleins de hargne, qui encombrent la place Sidi Bouhaja jusqu'à Bab El Bouiba où ils « volent » des places sur le chemin comme du temps des khatafa qui reliaient la médina à Sidi Khlifa. stop. Une veuve loin d'être joyeuse comme dans le répertoire d'Offenbach, qui a perdu son brave compagnon depuis 6 mois, n'a toujours pas touché un rond. Son mari qui était une sommité universitaire et qui a travaillé avec abnégation dans l'Education Nationale où il a laissé des traces indélébiles dont des collègues peuvent en témoigner, ne sait pas, du fond de sa tombe des chouhadas à Casablanca, que son épouse passe son temps à emprunter à droite et à gauche, car, comme tout fonctionnaire honnête, le défunt n'a laissé ni melk, ni affaires florissantes. Durant toute sa vie, il a élevé sa famille dans la karama avec sorties dans les restaurants et séances au Mégarama. Bref, il a bien vécu sans mettre de l'argent de côté. Aujourd'hui, sa femme attend sa pension alimentaire depuis plus de six mois. Qui dit mieux ? Si le ministère nous appelle au nouveau numéro du « Télégramme » : 06 57 42 18 50 – l'ancien numéro a été résilié en un quart de tour – on leur donnera tous les éléments du dossier de cette brave dame qui ne mérite pas pareil sort. stop. Magic Park fait venir sur son terrain de jeux, où les enjeux affichent une bonne santé, un groupe de musique au style cheïkha Tetma, avec le goual battant. Alors qu'on pourrait offrir aux enfants qui hurlent sur le manège et la roue qui donne le vertige, une musique plus reposante. El Ala ou les valses de Strauss au lieu de ces rythmes endiablés qui feraient frétiller Hajib. En tous les cas, le Bouregreg a besoin de calme et de musique douce, déjà qu'il a perdu son âme avec un réaménagement où on ne voit même pas les réaménageurs et Lamghari se promener le long des quais. A Magic Park de Salé, on ne donne pas aux enfants sevrés de rythmes redondants, takz tatakaz, tatkz... tatakz..., l'occasion de découvrir les richesses de la musique. Pourtant, on raconte que Zniber qui change les produits de sa marque de fabrique est mélomane. stop. On se croirait à la Closerie des lilas ou au Flore de Saint Germain des-Prés. Le journal « Le Soir » de Casablanca, qui s'offre des audaces sans godasse, nous parle de la rentrée littéraire où il évoque tour à tour Philippe Soller dont le « Tel Quel » marocain a volé le titre de sa revue éphémère, Pierre Assouline dont les chroniques dans « Le Monde » sont succulentes et autre Patrick Modiano que n'a certainement pas lu Nadine Morano qui préfère « Elle » pour se faire belle. Et la rentrée littéraire marocaine et arabe ? Rien, à part le dernier Amine Maâlouf qui ne crache pas sur le halouf et fait peu de tournées dans les pays arabo-musulmans ou arabo-mauresques. Il faut dire que l'édition au Maroc est tenue par des opportunistes qui n'ont rien à voir avec les arts et les lettres, qui sont passés parfois de la banque où ils se sont remplis des comptes au nom de leur épouse et de leur cousine, à l'imprimerie où ils ne maîtrisent même pas le choix des couleurs et des couvertures de livres. Les autres, les éditeurs honnêtes et passionnés, vivent avec le livre scolaire pour tenir le coup. Ceux-là ne voient passer ni la rentrée littéraire ni la sortie de secours. stop. Le Festival et le tremplin reportés à 2013 où on rééditera « Chroniques des années de fraises » épuisé dans les bonnes librairies. Les Casablancais, écrit F.E.O, n'ont pas de chance, ils sont privés de festival. Pour le Tremplin du rock, ce n'est pas une perte. Cette échappatoire sans patrimoine n'était qu'une facétie pour faire taire les rockers des Roches Noires et Derb Taliane. Un festival par an, c'est de la poudre aux yeux. Les jeunes, qu'ils jeûnent ou pas, écoutent toute l'année MTV, Skyrock ou Viva. Ce quatorzième Tremplin L'Boulevard n'a jamais été réellement un Tremplin pour faire connaître les musiciens dont on ne parle plus après la baisse du rideau. Comme Comédia qui fabrique des stars dont on ne parle plus dans les émissions de variétés où on donne la tétée aux chérubins qui regardent n'importe quoi. Non, la fête n'est pas perdue dans le pays des moussems où sont acceptés même les forts en thème. stop. 2% des Marocains font don de leur sang bon sang ! Les dernières statistiques sur la collecte du sang, notamment à Casablanca, ne sont pas fameuses. 2% ? C'est étonnant surtout quand Dr Nadia Noorichafi livre à Elimane Sembène les propos suivants : « Nous avons un plan de collecte au niveau des entreprises. Tous les mois, on planifie un certain nombre de collectes dans des organismes donneurs. Au niveau de Casablanca, nous réalisons deux collectes mobiles par jour, sans compter la présence d'un camion du centre dans une place à Casablanca et les prélèvements qui s'effectuent au niveau du centre qui est ouvert de 8h à 19h, 6 j/7 ». Ça fait quand même plus que 2% des Marocains qui font don de leur sang, comme l'a titré le journal. stop. Google commence à nous les gonfler. Il passe du coq à l'âne sans état d'âme. Le Maghreb est entré entre la fusillade au Québec, l'accident d'El Haouz qui a certes choqué le pays, le Mujao, le PJD qui attaque l'Intérieur de Lâanser qui ne craint pas la âanssra de Achoura et le FBI qui dément être à l'origine de la fuite des identifiants IPhone... Google doit redevenir indépendant des courants officiels qui entraînent tout sur leur passage comme le tsunami éloigné du Maroc par les dons d'un chrif Alami, jusqu'ici. stop.