Mauvais signe. La fermeture de Souk Laghzal n'a mobilisé ni la société civile prompte à défendre les valeurs nobles, ni autres défenseurs des pauvres qui n'ont pas d'autres choix que d'acheter des vêtements dans les grandes surfaces. Un peu d'histoire – c'est toujours bon de réviser ses classiques : Le souk Laghzal a commencé par déployer ses tentes et ses balançoires «Tayacha» d'Achoura – comment imaginer Rabat sans le souk d'Achoura ? – à la place des Oudayas à la sortie de souk Tahti, puis on l'expédia à Bab El Alou où il gêna la circulation, ensuite il a atterri près de la mer sur ordre de Omar Benchemsi avant de terminer son parcours à Yacoub El Mansour qui semblait être sa destination définitive. Aujourd'hui on l'a enterré dans l'indifférence de la rentrée. Les pauvres n'ont qu'à aller à Marjane, Label-Vie et autre Carrefour. Leurs portes sont grandes ouvertes. stop. De tout temps «L'Opinion» a été d'une vigilance irréprochable – le combat n'est pas fini et chaque fois qu'il faut répondre aux technocrates notre journal est présent. Dans les années 70 la page de Rabat a défendu la rue des Consuls qui était menacée de démolition – nos archives en témoignent -, les portes de Bab El Alou qui se trouvaient sur un plan tiré par les cheveux, aussi. Grâce à la ténacité de notre journal ces monuments historiques furent sauvés. A l'époque un grand professeur , Monsieur Deprez de la faculté de Droit avait envoyé à notre rédaction du temps de Sami El Jay, un plaidoyer de 14 pages pour la défense de Rabat. Ce fut aussi le bâtiment hideux des chèques postaux. Abdelkebir Khatibi nous avait aussi soutenu dans notre lutte contre les démolisseurs. On remarquera de nos jours que les grands comme les petits ne se sont pas manifestés pour sauver un souk capital, un patrimoine contre la déshumanisation. A suivre, on ne sait jamais. stop. Le tramway, tramwil pour les intimes, est en panne alors qu'on nous annonce une année 2010 mirobolante, l'année de toutes les fins d'échéances. Au centre-ville devant le marché central, l'arrêt des travaux est une honte pour la ville. Après la démolition de Bab El Irfane là encore, c'est le chaos. Un peu partout il y a un décor de Pompéi que notre beau pays ne mérite pas. Les embouteillages se sont amplifiés depuis la rentrée du privé, au dernier premier septembre. Au 10 du même mois, ça sera le retour de l'école publique. Si avec toutes ces rentrées, on arrive à s'en sortir, c'est qu'il y a encore de la baraka de la ville de Sidi Larbi Bensayeh… stop. Le maire de la capitale s'est donné 6 mois de réflexion. En attendant, il roule avec le staff que lui a laissé Bahraoui, Nora, Zohra et les autres. C'est bien de garder les collabos qui ne sont pas du genre à dire que tout le monde il est beau, mais du sang neuf avec des cadres pointus, pas du genre mal foutu, ne fera de mal à personne. En attendant, des gens de la maison qui ont cru à l'alternance après le départ de Bahraoui en vacances après tant d'années de labeur où beaucoup ont fait leur beurre, s'apprêtent à organiser un sit-in, un de plus dans la ville qui semble inspirée les vents d'Est au temps de Potemkine. stop. Les tapis de la mosquée Assouna ont besoin d'un lifting, disent des fidèles qui devront apporter chacun un mini aspirateur si rien n'est fait pour dépoussiérer les zrabi. stop. Pendant la vague d'arrestations des barons de la COC sur une musique de Herbie Hancok, l'arrestation des petits fumeurs qui finiront par avoir une tumeur à force de consommer les saloperies, s'est poursuivie durant les premiers jours de Ramadan qui donne mal aux dents aux amateurs de halawiyates. Mais à Rabat, il arrive que le procureur du Roi, n'envoie plus automatiquement à la prison qui ne convient pas aux pigeons dépouillés jusqu'à l'extrême. Parce que c'est vrai, il était aberrant d'envoyer un plouc pour 2 ou 3 joints alors que des dealers – dis leur que c'est pas moi – échappent à la taule parce qu'ils n'ont pas donné des noms et qu'ils n'ont pas craché le morceau. stop. Quand on voit des chauffeurs de taxi qui s'offrent du chit et des canettes lors des arrêts derrière un site surplombant une vue panoramique, on se demande si on n'aurait pas du leur offrir un permis de méfiance au lieu d'un permis de confiance. Parce qu'au change, les pistonnés sont toujours gagnants alors que des jeunes pères de famille sans histoire qui attendent leur permis de confiance s'entendent dire « circulez, circulez y a rien à voir ». stop. Lors de la Fête du Trône, le Roi a honoré des artistes, des hommes de lettres et autres personnalités du pays, mais aussi des fonctionnaires à la retraite qui ont rendu service à la Nation durant les moments difficiles où il fallait croire à la pérennité du régime en se sacrifiant. Aujourd'hui dans leur retraite pépère, ils remercient de tout cœur, le fils de Hassan II qui, déjà, leur avait fait une grande confiance. stop. La chroniqueuse belliqueuse récidive. Dans son éternel rôle de donneuse de leçons macro-économiques et micro pathétiques, elle s'en prend aux DVD qui n'aurait pas du être accordé, dit-elle en passant de la vaseline à Méditel et autres donneurs d'ordre. Alors qu'elle sait que quoi que coûte les DVD à l'Etat providence qui n'est pas à sa première indulgence, cela a permis à de nombreux fonctionnaires de monter une téléboutique, un magasin de vêtements ou carrément un café, autant d'entreprises qui font marcher l'économie qui rime chez elle avec anémie. Voir les titres lugubres à la une et à la deux qui donnent envie de marcher deux par deux comme à l'école d'autrefois. stop. Le grand maître pâtissier Sbai, figure légendaire de Salé qui a toujours travaillé dans la discrétion sans s'afficher avec un chapeau Borsalino – chacun son style –, n'est plus. Il a rendu l'âme après une longue carrière où il a laissé son empreinte à la Riviera qui fait toujours honneur à la rive droite. il n'y a pas longtemps des clients de la Dolce Vita, du temps des splendeurs et du comptoir en verre et en silex – tout a été démoli !- se régalaient avec des tartes aux pommes et aux framboises sans savoir que ces délices venaient de Salé, de « la Riviera »… chantait Georgette Lemaire qui chantait aussi Riquita… Jolie fleur de la Havane… Que Sbai – personne n'a parlé de sa mort ni à la télé ni chez les fêlés – repose en paix. stop. La société de sécurité chargée des services des locaux de la SNRT, rue El Brihi, et environs, se sert des villas abandonnées avenue Chellah, pour laisser les chiens de 6 h du matin jusqu'à 22 h ou des fois si l'agent de sécurité a un repos, le chien peut rester sans eau, ni nourriture durant deux jours. Le voisinage endure les aboiements de ces pauvres bêtes. stop. Villa abandonnée, villa située avenue Chellah, angle rue Oued Zem, Rabat. Cette villa abandonnée est devenue une décharge publique, des toilettes publiques et un refuge pour les sans-abris. Malgré toutes les réclamations du voisinage, le propriétaire fait la sourde oreille. Le voisinage interpelle les autorités compétentes pour agir soit en obligeant le propriétaire à assurer l'entretien et le gardiennage de la villa, soit en prenant les mesures nécessaires. stop.