L'Organisation de libération de la Palestine estime que la missive israélienne ne répond pas aux «problèmes centraux» sur la paix. La lettre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, remise au président palestinien Mahmoud Abbas, ne répond pas aux «problèmes centraux» qui empêchent la reprise des négociations de paix, a affirmé dimanche un dirigeant de l'OLP. La missive de Benyamin Netanyahou «ne contient pas de réponses claires sur les problèmes centraux qui entravent la reprise des négociations», a souligné le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, dans un communiqué lu à la presse. La lettre du Premier ministre a été transmise samedi soir par son émissaire personnel Yitzhak Molcho au président Abbas à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. Le contenu du message israélien, qui énumère les demandes du gouvernement Netanyahou pour renouer le dialogue et répond à une lettre palestinienne sur le même thème, n'a pas été rendu public. Selon le correspondant diplomatique du journal, qui cite une source ayant pu consulter la lettre dont le contenu n'a pas été rendu public, elle contient un engagement de créer un Etat palestinien démilitarisé aux côtés d'Israël dans le cadre d'une solution négociée. Le journaliste Barak Ravid souligne que même si un tel engagement a déjà été évoqué par M. Netanyahu dans son discours à l'université de Bar-Ilan en juin 2009 et lors de son adresse au Congrès américain en mai 2011, c'est la première fois qu'il est écrit noir sur blanc dans un document officiel. Le Premier ministre a dit à plusieurs reprises que si nous parvenions à la paix avec les Palestiniens, l'Etat palestinien serait démilitarisé», a ajouté ce responsable sous le couvert de l'anonymat. Pas de gel de la colonisation Selon un responsable israélien cité par le quotidien Haaretz, la lettre de Netanyahou à Abbas appelle à une reprise immédiate des négociations «sans pré conditions», c'est-à-dire sans arrêt préalable de la colonisation comme l'exigent les Palestiniens, mais ne contient pas de nouvelle proposition. Le président palestinien a appelé Israël à reprendre les négociations de paix sur la base des lignes d'avant juin 1967, avec des «échanges de territoires mineurs et mutuellement agréés», et du gel total de la colonisation, y compris à Al Qods (Jérusalem-Est) annexée par Tel-Aviv, mais dont l'annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Il demande en outre, pour reprendre les pourparlers, qu'Israël «libère tous les prisonniers palestiniens», en particulier ceux incarcérés avant les accords d'Oslo (1993).