À son tour, Israël a transmis, samedi, sa réponse aux doléances de l'Autorité palestinienne exprimées dans une précédente lettre. Le gouvernement israélien n'entend pas renoncer à la colonisation, condition préalable posée par Mahmoud Abbas à la reprise des négociations. Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou. L'Etat hébreu a transmis, samedi, sa réponse à une lettre de doléances du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui stipule à son tour les demandes israéliennes pour reprendre les négociations de paix interrompues depuis septembre 2010. Le contenu de cette lettre de Benjamin Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, n'a pas été rendu public, mais selon l'un de ses porte-parole, la missive contient les doléances israéliennes concernant la reprise des pourparlers de paix. « Israël et l'Autorité palestinienne sont attachés à parvenir à la paix et les deux parties espèrent que cette échange de lettres entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Benjamin Netanyahou y contribuera », ont déclaré les deux parties, dans un communiqué commun, à l'issue de la rencontre entre l'émissaire israélien Yitzhak Molcho et le président de l'Autorité palestinienne. De sources concordantes, Israël, dans cette lettre, appelle à la reprise des négociations sans préalable, donc sans l'arrêt total de la colonisation tel qu'exigé par la partie palestinienne dans une précédente lettre remise aux autorités israéliennes. Libération des prisonniers palestiniens De son côté, l'agence officielle palestinienne Wafa a rapporté que lors de sa rencontre avec l'émissaire israélien, le président Mahmoud Abbas a notamment appelé Israël à mettre fin à l'épreuve des quelque 1 600 prisonniers palestiniens en grève de la faim et à les libérer, spécialement ceux incarcérés avant les accords d'Oslo en 1993. Selon la même source, il a réaffirmé que les négociations ne pourraient reprendre sans un arrêt total de la colonisation juive, y compris à Jérusalem-Est annexée. Le négociateur palestinien, Saëb Erakat, a averti qu'en cas de « réponse non satisfaisante de la part des Israéliens, Mahmoud Abbas relancerait ses démarches pour obtenir l'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine, à l'Assemblée générale, au Conseil de sécurité et dans les autres instances de l'ONU ». Pour rappel, les dernières négociations directes entre les deux parties se sont tenues en septembre 2010 avant leur rupture suite au refus du gouvernement israélien de prolonger son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie. Depuis, des contacts, notamment sous l'égide du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU), ont eu lieu à Amman en Jordanie, mais la communication par missives interposées adoptée par les deux parties prouve que la situation n'a pas connu une évolution. * Tweet * * *