IL y a quelques années lorsqu'étaient lancées les chantiers d'aménagement de la vallée du Bouregreg et de la corniche de Rabat, on s'était dit que de grandes choses se préparaient pour la capitale du Royaume et que les promesses d'une métamorphose vers une cité moderne résolument tournée vers l'avenir allaient enfin se réaliser. Une ambition légitime surtout depuis que le tram circule dans les artères de la capitale. Aujourd'hui, le désenchantement est là, car les espoirs se sont évaporés. En effet, les attentes des habitants de la capitale sont exaspérées par une inertie durable et par une multiplication de désagréments qui affectent la qualité de vie des Rbatis. Il y a des transports en commun à plusieurs vitesses et surtout la mise en service du tram qui n'a pas tenu toutes ses promesses, car de nombreux quartiers ne sont pas desservis. Il y a aussi une circulation anarchique qui asphyxie la ville avec tout un cortège de formes d'incivismes. Il y a aussi une catastrophique collecte des ordures qui se traduit par une malpropreté indigne d'une capitale. Il y a également l'invasion des diplômés chômeurs sur l'avenue et l'intrusion des vendeurs ambulants sur les trottoirs. De ce point de vue, Rabat ressemble de plus en plus sur certains aspects à un vulgaire patelin de campagne !