Tahala, dans la région de Taza. Un village, de plus de 30.000 habitants, où l'anarchie et la malpropreté sévissent. Tahala, un village de plus de 30.000 habitants, dans la région de Taza. Sur un panneau de limitation de vitesse à l'entrée de cette petite ville, on lit «un village à vendre». Et à l'intérieur du village, plusieurs habitations ont affiché également «maison à vendre». Ces expressions montrent aisément le degré du désespoir des habitants. En effet, dans cette localité, l'anarchie, sous toutes ses formes, et la malpropreté sévissent. Des quartiers entiers sont construits anarchiquement. Le quartier «Chichane», qui constitue le fief électoral du président de la commune urbaine, est un exemple significatif à plus d'un titre. Dans tout le patelin, les rues se sont transformées en amoncellements de détritus dégageant des odeurs nauséabondes qui agressent l'odorat des habitants. Des fossés ont été creusés dans certains boulevards, il y a plus d'une année, bloquant la circulation et des automobilistes et des piétons. Et jusqu'à présent aucune mesure n'est entreprise pour remettre de l'ordre dans les lieux en question malgré les réclamations successives des citoyens. Et comme, à l'accoutumée, à l'approche des échéances électorales, les manœuvres commencent dans tous les sens. Par exemple, les autorisations de construction ne sont délivrées par le conseil municipal qu'aux proches et alliés du président et certains élus de sa majorité fabriquée. Le sport est, à son tour, exploité à des fins purement électorales. L'équipe de foot de la région, délaissée par celui, ayant élu domicile à la commune et au Parlement depuis plus de seize ans, semble, en cette période, une carte qui pourrait rapporter. D'autres pratiques qu'on croyait, bel et bien, révolues refont surface dans cette localité. «Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins». Telle est la formule mise en œuvre au détriment de la démocratie et des fondements de l'Etat de droit.