Guercif. Les femmes y représentent plus de la moitié du corps électoral ( 83.868 sur 164.198). Cependant, aucune femme n'est candidate aux Législatives du 27 septembre dans cette circonscription. Treize listes entrent en lice pour pourvoir les trois sièges de la circonscription de Guercif, forte de plus de trois cent mille habitants, à la Chambre des représentants. La campagne électorale bat son plein dans cette circonscription de 164.198 électeurs dont plus de 75 % sont analphabètes, 123.563, et plus de 50 % au chômage, 84 667. Les véhicules, toutes marques, sillonnent chaque jour les artères de la circonscription où le maître mot durant toute l'année est le calme, derrière lequel se cachent la pauvreté et l'analphabétisme. Une véritable gageure entre les députés sortants, ayant leurs fiefs électoraux lors de l'ancien découpage électoral, et les candidats néophytes. Mais, aucun d'eux ne mène une campagne originale, en faisant appel aux nouvelles techniques de marketing et de communication. Tous les candidats se basent sur le porte-à-porte, le réseau relationnel et familial, les contacts personnels et la distribution des fiches avec portraits des candidats et logos des partis politiques par de jeunes colporteurs partisans ou simples journaliers payés à la tâche, 100 dirhams par jour à Tahala et Guercif et 150 dirhams par jour à Maghraoua, Aknoul, Saka et plus dans les autres douars où l'accès est pratiquement difficile, en raison de la complexité du relief de certaines zones de cette province situées dans les montagnes. Les femmes, qui représentent plus de la moitié du corps électoral, 83.868, soit plus de 50 % des électeurs, sont le plus grand absent lors de cette campagne. Et sur les trente-neuf candidats en lice pour les trois sièges que compte la circonscription, aucune femme ne s'est présentée. Et aucun candidat ne parle sur la promotion de ses droits et son émancipation dans cette région. Sur les treize listes qui briguent les trois sièges, la concurrence rude, à son paroxysme, se limite entre quatre têtes de listes: USFP, RNI, MP et CNI. Respectivement, Abdellah Benothmane, médecin-vétérinaire, ayant une représentativité dans tous les patelins relevant de la circonscription, Abdelhadi Aouragh, commerçant en tout genre, qui veut se recycler sous la coupole, Mohamed Kouskous, homme d'affaires, député sortant du cercle de Tahala, village dans lequel, il était imbattable depuis 25 ans, et Abdenbi El Filali, commerçant, ancien parlementaire de Guersif, ex-usfpiste, qui s'est converti au CNI après le 6ème congrès du parti en mars 2001. Hormis le meneur de la liste de l'USFP, qui conduit sa campagne en se basant sur le programme de son parti, accompagné des partisans et les sympathisants, de sa formation politique, Rose au poing, les autres vétérans misent sur le caractère tribal qui caractérise cette circonscription, où les sans professions forment plus de 50 %, 84 667, des électeurs. Les rifains d'un côté et Bni Ouraïne et Aït Seghrouchne de l'autre en plus des autres fractions. À l'approche du jour « J », vendredi 27 septembre, la bataille devient de plus en plus rude. Ce jour où les urnes auront leur mot à dire, pourvu que les mœurs électorales et la volonté des électeurs soient strictement respectées.