La compétitivité dans un monde multipolaire ne peut être que globale, a souligné, mercredi à Casablanca, M. Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances. Cette compétitivité ne peut se fonder que sur les complémentarités et sur un modèle démocratique plus inclusif, plus solidaire, plus durable et plus soucieux d'équilibre dans les relations, a-t-il fait savoir à l'ouverture de la 3-ème édition du Forum de Paris, Round Casablanca qui se tient sous le thème ‘'Bouleversements politiques et défis économiques''. Après avoir rappelé les mutations dans le Monde arabe et leurs répercussions et la crise que traverse la zone Euro, M. Baraka a fait savoir que l'équilibre des relations internationales est en phase d'être profondément changé d'où la nécessité d'apporter des réponses aux nouveaux défis. Ces bouleversements politiques offrent de nouvelles chances à une citoyenneté méditerranéenne active qui pourra libérer l'immense potentiel de progrès économique et social d'une jeunesse assoiffée de dignité et de participation significative à la création de richesses, a-t-il poursuivi. Cette dynamique de changement est porteuse d'un immense espoir pour une région qui dispose de nombreux atouts notamment une population jeune et dynamique, d'énormes ressources, un vaste marché régional, une position stratégique privilégiée et un accès aux principaux marché, a rappelé M. Baraka. Et de souligner que les transitions démocratiques en cours offrent un potentiel inestimable pour stimuler une croissance plus inclusive et plus équitable et pour favoriser l'intégration régionale. M. Baraka qui a rappelé les étapes franchies par le processus démocratique au Maroc (nouvelle constitution, élections législatives...etc) a noté que le gouvernement, pour faire face à la crise économique en Europe et répondre aux aspirations et fortes attentes des citoyens, doit gérer une triple transition démocratique, démographique et sociétale dans l'harmonie et la cohésion et avec une obligation de résultats. Il a, par la suite, exposé les 5 axes du modèle économique que l'exécutif compte mettre en oeuvre notamment la consolidation de la croissance endogène, la diversification des structures productives, le renforcement de l'attractivité de l'économie nationale, le développement des mécanismes de solidarité et l'amélioration de la gouvernance par le respect de la libre concurrence, de la transparence et la liaison entre responsabilité et reddition des comptes. La mise en oeuvre de ce modèle et la consolidation de la démocratie devront permettre au pays de répondre progressivement aux aspirations des populations en termes de liberté, de dignité et de bien être et de réaliser un développement économique soutenu et durable, a-t-il conclu. Les travaux de ce forum, qui réunit plus de 500 personnalités des mondes de la politique, de l'économie et des finances et autres intellectuels seront articulés autour de 2 thèmes ‘'L'incroyable montée des risques'' et ‘'la recherche de la croissance ou de la sécurité dans les nouveaux modèles''. Prennent part à ce forum plusieurs ministres, les présidents de la chambre des représentants, M. Karim Ghellab, et du Conseil économique et Social, M. Chakib Benmoussa, les anciens ministres des affaires étrangères de France et d'Espagne respectivement M. Hubert Vedrine et Mme Ana Palacio, ainsi que l'ancien ministre et ancien directeur général du FMI, M. Dominique Strauss Kahn.