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Dans un contexte économique mondial morose La croissance nationale établie à 4,8% au 3ème trimestre 2011, l'inflation maintenue à un niveau modéré
Le dirham apprécié de 4,17% vis-à-vis du dollar américain
Dans un contexte économique mondial difficile, marqué par une dégradation de la conjoncture et des perspectives au niveau international, avec une décélération quasi généralisée de la croissance, des taux de chômage élevés dans la majorité des économies avancées, un regain des tensions et de l'aversion au risque sur les marchés financiers, ainsi qu'une révision à la baisse des estimations et prévisions de croissance pour 2011 et 2012, la croissance économique marocaine s'est établie à 4,8% au troisième trimestre 2011. Selon Bank Al-Maghrib, cette orientation favorable reflète la poursuite de la progression de la valeur ajoutée agricole et l'ajustement à la hausse de la croissance non agricole de 4,1% à 4,9%, après la réduction observée au deuxième trimestre. Toutefois, poursuit la Banque centrale dans sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois de janvier 2012, cette évolution convenable du PIB global et de celui non agricole tient essentiellement à la dynamique des activités orientées vers la demande intérieure, avec notamment une bonne performance du secteur des bâtiments et travaux publics. En effet, les principaux indicateurs du mois de novembre 2011 relatifs à ce secteur attestent de la poursuite du redressement observé depuis le début de l'année, avec notamment une augmentation de 9,25% des ventes de ciments en glissement annuel. Autre point satisfaisant : l'inflation s'est maintenue à un niveau modéré malgré la dégradation de la conjoncture et des perspectives économiques au niveau international, en particulier chez les principaux partenaires européens du Royaume…Chiffres à l'appui, l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) a enregistré une hausse de 0,1% à fin novembre 2011. En glissement annuel, l'inflation s'est établie à 0,5%, après -0,4% un mois auparavant, soit une moyenne de 0,9% depuis le début de l'année. Selon les analystes de la Banque centrale, cette évolution recouvre une atténuation du recul des prix de la composante « produits alimentaires volatils », soit 4,3% au lieu de 9,3%, et une légère progression de l'inflation sous-jacente de 1,5% à 1,6%. Sur le plan des échanges extérieurs, les exportations se sont accrues de 15,1%, reflétant une augmentation de 36,2% des ventes de phosphates et dérivés et de 8,4% des exportations hors phosphates, soit à un rythme en décélération par rapport à ceux observés en début d'année. De même, les recettes de voyages et les transferts des MRE ont connu un certain ralentissement par rapport à la même période, avec des progressions respectives de 4,6% et de 8,2% à fin novembre. En raison de la hausse de 19,9% des importations, tirée par une progression de 33,2% de la facture énergétique et de 16% des importations hors énergie, le déficit de la balance commerciale s'est aggravé de 24,7% par rapport à fin novembre 2010. Pour leur part, les recettes et dépenses au titre des investissements et prêts privés étrangers, chiffrées respectivement à 22 milliards de dirhams et à 7,1 milliards, ont connu des baisses de 13,9% et de 69,6%, soit une entrée nette de près de 15 milliards de dirhams. Pour ce qui est de la liquidité bancaire, les facteurs autonomes ont exercé, entre novembre et décembre 2011, un effet restrictif de 3 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en raison essentiellement de la contraction des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Compte tenu de quasi stabilité du montant minimum au titre de la réserve monétaire, le besoin de liquidité des banques s'est élevé à 38 milliards de dirhams, contre 35,1 milliards un mois auparavant. Face à cette situation, la banque centrale a augmenté le volume de ses injections, le portant à 39 milliards de dirhams, dont 24 milliards à travers les avances à 7 jours et 15 milliards par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois. Parallèlement, le taux moyen pondéré sur le marché interbancaire s'est situé à 3,28% en décembre, en baisse de 3 points de base par rapport au mois précédent. Pour leur part, les taux à court terme des bons du Trésor émis sur le marché primaire sont restés quasiment inchangés à 3,36% et à 3,49% respectivement pour les bons à 13 et à 52 semaines. Quant aux taux assortissant les maturités à moyen et long termes, ils ont marqué des hausses allant de 4 à 11 points de base, s'établissant à 3,75%, à 3,97%, à 4,22% et à 4,45% respectivement pour les bons du Trésor à 2, à 5, à 10 et à 15 ans. En ce qui concerne les taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois a fléchi d'un point de base, revenant à 3,52% en novembre, reflétant des replis d'un point de base pour le taux sur les dépôts à un an et de 2 points de base pour celui appliqué aux dépôts à 6 mois. Sur le plan monétaire, la masse monétaire, désigné par l'agrégat M3, a légèrement progressé de 5,5%, après 5,2% en octobre, recouvrant une hausse des taux d'accroissement des placements à vue, des titres des OPCVM monétaires et des dépôts en devises. Dans le même sillage, Bank Al-Maghrib souligne que le dirham a enregistré en décembre 2011 une appréciation mensuelle de 0,49% en moyenne par rapport à l'euro. En revanche, il s'est déprécié de 2,23% face au dollar américain, de 1,79% contre le yen japonais et de 1,20% vis-à-vis de la livre sterling. En glissement annuel, la monnaie nationale s'est inscrite, en moyenne, en hausse de 0,07% à l'égard de l'euro. En revanche, elle s'est dépréciée de 0,33% par rapport au dollar, de 0,54% contre la livre sterling et de 6,82% face au yen japonais. Pour l'ensemble de l'année 2011, la monnaie nationale s'est dépréciée de 0,85% par rapport à l'euro et s'est apprécié de 4,17% vis-à- vis du dollar américain. Le volume moyen des opérations d'achat et de vente de devises contre dirhams, au niveau du compartiment interbancaire a marqué, pour sa part, une baisse de 2,8% par rapport à la même période de l'année 2010, s'établissant ainsi à 10,2 milliards de dirhams. Quant au volume moyen des ventes de devises par Bank Al-Maghrib aux banques, il a enregistré une augmentation, passant de près 2 milliards à 4,5 milliards de dirhams. S'agissant des opérations d'arbitrage, réalisées par les banques avec leurs correspondants étrangers, elles se sont élevées à 155,2 milliards de dirhams en moyenne, au lieu de 113,4 milliards une année auparavant. Dans un autre volet, le rythme annuel de croissance du crédit bancaire s'est situé au même niveau qu'au mois précédent, soit près de 7%; l'accélération de la progression des crédits à l'équipement et à la consommation ayant été atténuée par la décélération de celle des prêts immobiliers et des facilités de trésorerie. Pour sa part, l'activité boursière, mesurée par l'indice MASI, s'est appréciée de 0,7% en décembre en glissement mensuel, soit une contre performance depuis le début de l'année de 12,9%. Dans le même temps, la capitalisation a augmenté de 1,1% d'un mois à l'autre, atteignant 516,2 milliards de dirhams, tandis que le volume global des transactions est passé de 3,9 milliards en novembre à 18,9 milliards en décembre.