Les jours du régime syrien sont-ils comptés ? Il y a des indicateurs qui abondent dans ce sens car les sanctions de l'UE et la suspension de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe ont accru l'isolement du pouvoir de Bachar El Assad au sein de la communauté internationale. Mais, au fur et à mesure que l'étau se resserre autour du système Assad, on se demande quel sort le destin réserve-t-il au président syrien... En effet, Bachar El Assad aura-t-il l'opportunité de négocier une fuite comme l'a fait le dictateur tunisien, et bénéficier de l'exil qui pourrait lui être proposé par des alliés ? Sera-t-il poussé vers la porte de sortie comme l'a été Housni Moubarak, le Raïss égyptien, avant d'être poursuivi en justice ? Ou bien aura-t-il une fin tragique et sanguinaire comme celle que le destin a réservé à Kadhafi ? Le durcissement de la répression, d'une part, et de l'autre celui des violences armées menées par les opposants, laisse planer le spectre de la guerre civile, du bain de sang et d'une crise inextricable où des milliers de vies humaines risquent de tomber avant que ne saute le verrou syrien ! Les vicissitudes de l'après - Ben Ali en Tunisie, et les lendemains incertains des révolutions libyenne et égyptienne où l'on tue encore et on a emprisonné près de 12.000 personnes, montrent qu'entre un soulèvement populaire (télécommandé de l'étranger quelquefois...), la fin d'un tyran et la normalité démocratique, il y a un long chemin parsemé d'embûches et une flagrante fracture dont la facture est lourde à payer en vies humaines et en termes socio-économiques.