En ces temps de crise nourrie par une contestation de plus en plus vive, d'intenses tensions poussant à la violence et de timides tentations pour trouver une solution de sortie, d'aucuns en appellent à l'intervention du comité directeur pour prendre les choses en mains et aplanir les différends autour d'un terrain d'entente. Ce qui est parfaitement dans les attributions et les prérogatives d'un comité directeur dans le cadre de l'omnisport. Mais dans le cas du Raja il y a des « bizarreries » qui interpellent parce qu'elles heurtent l'entendement et la légalité. Ledit comité, constitué en juillet 1995, offre la particularité de ne s'être jamais réuni pour n'exister finalement que sur du papier. Seconde curiosité, et non des moindres, il ne dispose pas, à ce jour, d'un compte bancaire. Présidé par M'hamed Aouzal, il a pour président-délégué Abdallah Rhallam, installé actuellement au Canada. Parmi les membres, on relève Mustapha Abied (Escrime), Abdelkader Mohieddine (Volley), Hamid Souiri (Yachting). Et on en arrive à des noms historiques qui ont marqué le destin du club mais qui ne sont plus, hélas, de ce monde, tous rappelés à Dieu : Lemsioui, Skalli, Bekkay, Yaacoubi, Louhmadi. Tous ces illustres défunts ont contribué au développement du Raja pour s'affirmer et devenir ce qu'il était encore avant la triste situation actuelle. Et si nous citons avec beaucoup d'émotion ces grandes figures des Verts, c'est pour nous demander ce que ces dirigeants auraient pensé de ceux qui tiennent aujourd'hui les commandes. Feu Abdelaziz Lemsioui, dont chacun se souvient du franc-parler n'a jamais ménagé ledit comité-directeur en lui déniant le droit dans plusieurs initiatives et autres immixtions. La question est de savoir maintenant si ce comité-directeur peut se revendiquer d'une quelconque légalité…... posthume pour entreprendre des actions de ravaudage et de réconciliation dans une famille déchirée et prête à l'éclatement ? Car à moins de faire tourner les tables, on ne voit pas comment le président Aouzal pourra faire parler tous les membres. Il ne suffit pas de se draper de bonnes intentions pour s'arroger du pouvoir de changer les choses. L'habit de la légitimité et la légalité est davantage respectable pour inspirer confiance et donner du crédit à une action. Tout cela pour dire que le seul cadre légal de transition est celui des 285 adhérents, seuls habilités à débattre, trancher et élire un comité définitif ou….., provisoire.